42: Recommandations en Médecine Vasculaire

Chapitre 42 Recommandations en Médecine Vasculaire



Les recommandations couvrent beaucoup de champs de la médecine vasculaire et ont déjà été largement abordées dans les chapitres correspondants. Seules seront ici reprises les principales recommandations dans certains domaines limités de la médecine vasculaire. Les adresses internet ci-dessous permettent par contre d’accéder à l’ensemble de ces recommandations. Nous avons choisi, pour les domaines retenus, de comparer les différentes recommandations existantes et d’en commenter le cas échéant les différences.



PRINCIPALES RECOMMANDATIONS EN MÉDECINE VASCULAIRE : OÙ LES TROUVER ?



Artères








RECOMMANDATIONS EN MÉDECINE VASCULAIRE : DIFFÉRENTES ÉCHELLES DE GRADATION DES RECOMMANDATIONS UTILISÉES




Définition des niveaux de preuve utilisés dans les recommandations ACCP























Grade 1A Forte recommandation, niveau de preuve de haute qualité Preuves étayées basées sur des études randomisées contrôlées sans limitation importante ou exceptionnellement fortes preuves issues d’études observationnelles
Grade 1B Forte recommandation, niveau de preuve de qualité modérée Preuves étayées basées sur des études randomisées contrôlées avec limitations importantes (résultats inconsistants, biais méthodologiques, imprécis, indirects), ou fortes preuves issues d’études observationnelles
Grade 1C Forte recommandation, niveau de preuve de qualité faible ou très faible Fondée sur des preuves sur au moins un événement issu d’études observationnelles, études de cas ou d’études randomisées contrôlées avec sérieux biais ou preuves indirectes
grade 2A Faible recommandation, niveau de preuve de haute qualité Preuves consistantes basées sur des études randomisées contrôlées sans limitations importantes ou exceptionnellement fortes preuves issues d’études observationnelles
Grade 2B Faible recommandation, niveau de preuve de qualité moyenne Preuves étayées basées sur des études randomisées contrôlées avec limitations importantes (résultats inconsistants, biais méthodologiques, imprécis, indirects), ou fortes preuves issues d’études observationnelles
Grade 2C Faible recommandation, niveau de preuve de qualité faible ou très faible Fondée sur des preuves sur au moins un événement issu d’études observationnelles, études de cas ou d’études randomisées contrôlées avec sérieux biais ou preuves indirectes






PRINCIPALES RECOMMANDATIONS COMPARÉES EN MÉDECINE VASCULAIRE




Commentaires sur les différences entre recommandations dans l’AOMI :







Recommandations neurovasculaires


Il est clair que la prise en charge des AVC est du domaine du neurologue spécialisé en neurovasculaire, la connaissance de ces recommandations est toutefois utile pour le médecin vasculaire qui participe à l’exploration et au suivi des patients.















PRISE EN CHARGE PRÉCOCE DES AVC
RECOMMANDATIONS NICE RECOMMANDATIONS HAS 2009
RECONNAISSANCE RAPIDE DES SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC
Symptômes neurologiques brutaux :



Standardiser la prise en charge des AVC (AP) :

















DIAGNOSTIC D’AIT – HAUT RISQUE D’AVC
Les patients suspects d’AIT doivent être évalués pour leur risque d’AVC en utilisant un score, tel que ABCD2
Les patients avec AIT crescendo (deux ou plus AIT dans la semaine) sont à haut risque d’AVC, même si score ABCD2 < 3
Les patients suspects d’AIT devraient avoir :




Les patients ayant présenté un AIT mais vus tardivement (plus d’une semaine après résolution des symptômes) doivent être traités comme étant à faible risque d’AVC.
Suspicion AIT – Urgence imagerie cérébrale :
Les sujets suspects d’AIT avec territoire vasculaire ou pathologie incertains doivent avoir une imagerie cérébrale en urgence (de préférence IRM)
Type d’imagerie cérébrale :
Les sujets suspects d’AIT doivent bénéficier d’une IRM de diffusion sauf si CI (TDM)
Imagerie cérébrale pour le diagnostic précoce d’AVC :
Une imagerie cérébrale doit être réalisée immédiatement pour AVC à la phase aiguë si l’une de ces conditions est retrouvée :
Indication à la thrombolyse ou anticoagulant précoce :





Suspicion AVC – Urgence imagerie cérébrale :
Les patients suspects d’AVC aigu doivent avoir un accès prioritaire 24 h/24 et 7 j/7 à l’imagerie cérébrale. Intérêt des protocoles de prise en charge formalisée (AP).
Type d’imagerie cérébrale :
L’IRM doit être privilégiée en incluant les séquences suivantes : diffusion, FLAIR, écho de gradient (grade B)
Si IRM impossible en urgence, TDM.












ARTÈRES CERVICOENCÉPHALIQUES
Imagerie carotidienne chez les patients avec AVC non handicapant ou AIT :



Chirurgie carotide et angioplastie carotide en urgence :
Les patients avec AIT ou AVC sans séquelles avec sténose carotide serrée symptomatique estimée à 50-99 % NASCET, ou 70-99 %, selon les critères ESCT, doivent :




Les patients avec symptômes neurologiques stables d’AVC et AIT avec sténose carotide symptomatique de moins de 50 % NASCET ou 70 % ESCT :



Les comptes rendus d’imagerie carotide doivent clairement spécifier le type de méthodes utilisées pour l’estimation du degré de sténose (ECST ou NASCET)
Tout patient suspect d’AVC doit être admis dans une unité spécialisée de prise en charge des AVC après évaluation initiale
Imagerie carotidienne chez les patients avec AVC non handicapant ou AIT




Thrombolyse avec altéplase :
L’altéplase est recommandée pour le traitement des AVC ischémiques à la phase aiguë dans les mains d’un médecin entraîné et expérimenté, dans des unités spécialisées.
Des protocoles établis doivent être prêts pour l’utilisation de la thrombolyse et la gestion des complications post-thrombolyse.
Aspirine et traitement anticoagulant :


Tout patient avec AVC ischémique avec antécédent d’ulcère lié à l’aspirine doit avoir prescrit un inhibiteur de la pompe à protons associé à l’aspirine.
Tout patient avec AVC ischémique allergique à l’aspirine doit avoir un autre antiagrégant plaquettaire.
Le traitement anticoagulant ne doit pas être utilisé en routine pour le traitement de l’AVC aigu




Traitement anticoagulant et autres comorbidités :
Les patients avec AVC qui sont en fibrillation auriculaire doivent être traités par aspirine 300 mg/j pendant les deux premières semaines avant de considérer l’utilisation des anticoagulants
Chez les patients avec AVC et valves prothétiques et à haut risque de transformation hémorragique, le traitement anticoagulant doit être stoppé pendant 1 semaine et remplacé par 300 mg/j d’aspirine
Les patients avec AVC ischémique et TVP proximale ou EP doivent recevoir un traitement anticoagulant de préférence à l’aspirine, sauf CI
Les patients avec AVC hémorragique et TVP ou EP symptomatiques doivent avoir un traitement empêchant la progression du thrombus, en utilisant soit les anticoagulants soit un filtre cave.
Traitement par statines :
L’instauration immédiate d’une statine après un AVC aigu n’est pas recommandée.
Les patients avec AVC aigu qui recevaient déjà des statines doivent continuer
Thrombolyse intraveineuse :
La thrombolyse IV par rt-PA est recommandée jusqu’à 4 h 30 (hors AMM) (AP).
Elle doit être effectuée le plus tôt possible (grade A).
Peut être envisagée après 80 ans jusqu’à 3 h (AP). En dessous de 18 ans, les indications de la thrombolyse doivent être discutées au cas par cas avec un neurologue d’une UNV (AP)
Une glycémie initiale > 11 mmol/L doit conduire à réévaluer l’indication de la thrombolyse, du fait du risque hémorragique accru (grade C)
Les données actuelles ne permettent pas de recommander la sonothrombolyse.
Dans les établissements disposant d’une UNV, la thrombolyse IV doit être prescrite par un neurologue (AMM) ou un médecin titulaire du DIU de pathologie neurovasculaire (hors AMM). Le patient doit être surveillé au sein de l’UNV (AP).
Dans les établissements ne disposant pas sans UNV, l’indication de la thrombolyse doit être portée lors d’une téléconsultation du médecin neurovasculaire de l’UNV où sera transféré le patient après thrombolyse (hors AMM) (accord professionnel)
Thrombolyse intra-artérielle :
Des décisions de thrombolyse intra-artérielle peuvent être prises au cas par cas après concertation entre neurovasculaires et neuroradiologues, jusqu’à 6 h pour les occlusions de l’artère cérébrale moyenne, voire audelà de 6 h pour les occlusions du tronc basilaire du fait de leur gravité extrême (hors AMM) (AP)
Oxygénothérapie :
L’utilisation en routine de l’oxygénothérapie n’est pas recommandée s’il n’y a pas d’hypoxie.
Contrôle de la glycémie :
Les patients avec AVC à la phase aiguë doivent avoir une glycémie maintenue entre 4 et 11 mmol/L
Une insulinothérapie optimale doit être utilisée chez les patients diabétiques, menaçés d’AVC, de SCA.
Contrôle de la pression artérielle :
Un traitement antihypertenseur ne doit être proposé à la phase aiguë de l’AVC est recommandé seulement s’il existe une urgence hypertensive avec l’une ou plusieurs de ses manifestations concomitantes :

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Jul 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 42: Recommandations en Médecine Vasculaire

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