37 Item 37 – Maltraitance et enfants en danger. Protection maternelle et infantile
I MUTILATIONS SEXUELLES FÉMININES (MSF)
A Typologie des mutilations sexuelles
– type II : excision du clitoris avec excision partielle ou totale des petites lèvres (80 % des mutilations) ;
– type III : infibulation avec fermeture quasi-complète de l’orifice vulvaire (15 % des mutilations) ;
– type IV : autres procédés de mutilation : toute autre opération sur les organes génitaux de la femme, y compris, piqûre, percement.
B Épidémiologie
On estime à 130 millions le nombre de femmes mutilées sexuellement. Chaque année, 2 à 3 millions de fillettes et de jeunes femmes subissent une mutilation génitale.
C Données socioculturelles
Les principales justifications sont de différents ordres :
– mythique : le clitoris risque en touchant l’homme ou le nouveau-né d’entraîner leur mort. Le nouveau-né, naît bisexuel : on excise la fille pour éliminer la partie masculine et on circoncit le garçon pour éliminer la partie féminine ;
– sexuel : il faut réduire ou atténuer le désir sexuel chez la femme, préserver ainsi la chasteté et la virginité avant le mariage et la fidélité durant le mariage ;
– religieux : les MSF sont souvent associées à l’islam car les sociétés qui les pratiquent, principalement en Afrique musulmane, revendiquent la religion pour les justifier alors que ces mutilations ne sont ni recommandées, ni citées dans aucun texte religieux. Elles sont également pratiquées par certains chrétiens coptes ou par des juifs falashas originaires d’Éthiopie vivant actuellement en Israël. Leur pratique précède l’aire chrétienne et musulmane. Mohamed n’a d’ailleurs pas fait exciser ses deux filles.