Surveillance d’un malade sous plâtre
I COMPLICATIONS
A Complications cutanées
Le prurit et les macérations sont fréquents et peuvent survenir sur tous les types de plâtre.
La compression cutanée peut provoquer une ischémie locale qui aboutit à une nécrose, puis à une escarre.
Les reliefs anatomiques concernés sont nombreux :
− le menton et l’occiput (minerve) ;
− le sacrum (corset, plâtre pelvipédieux) ;
− les styloïdes radiale et ulnaire (plâtre brachiopalmaire, antébrachiopalmaire) ;
− la tubérosité tibiale antérieure ;
Le frottement sous un plâtre mal adapté peut provoquer des plaies et irritations cutanées qui peuvent s’infecter.
L’apparition d’une douleur, d’une odeur désagréable, ou d’une tache sur le plâtre peut être révélatrice de ces complications.
B Complications nerveuses
Ces complications sont dues à la compression d’un nerf superficiel entraînant des paresthésies voire un déficit sensitif et/ou moteur.
L’exemple le plus fréquent est celui du nerf fibulaire commun (anciennement sciatique poplité externe), particulièrement vulnérable au col de la fibula.
Le nerf ulnaire est également menacé au niveau du sillon du nerf ulnaire (gouttière épitrochléo-olécrânienne) ITEM 93.
C Complications vasculaires
1 Compressions vasculaires directes ITEM 223
2 Syndrome des loges
Le syndrome des loges est lié à l’affection causale, mais le plâtre l’aggrave et peut le masquer.
L’augmentation de la pression dans des loges musculaires inextensibles du fait de l’œdème et de l’hématome post-traumatiques, entraîne une ischémie artériolaire.
Ceci conduit à l’ischémie nerveuse et à la nécrose musculaire suivie de rétraction tendineuse.
Il survient essentiellement dans les traumatismes de l’avant-bras et de la jambe et occasionne :
Le diagnostic est confirmé par la mesure des pressions dans les loges.