191 (Item 119): Artérites à cellules géantes


Artérites à cellules géantes



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LIENS TRANSVERSAUX




ITEM 79 Altération de la fonction visuelle.


ITEM 98 Céphalée aiguë et chronique chez l’adulte et l’enfant.


ITEM 125 Arthrose.


ITEM 181 Réaction inflammatoire. Aspects biologiques et cliniques. Conduite à tenir.


ITEM 188 Pathologies auto-immunes. Aspects épidémiologiques, diagnostiques et principes de traitement.


ITEM 192 Polyarthrite rhumatoïde.


ITEM 194 Arthropathie microcristalline.


ITEM 196 Douleur et épanchement articulaire. Arthrite d’évolution récente.


ITEM 200 Toux chez l’enfant et chez l’adulte (avec le traitement).


ITEM 209 Anémie chez l’adulte et l’enfant.


ITEM 289 Diagnostic des cancers. Signes d’appel et investigations paracliniques ; caractérisation du stade ; pronostic.


ITEM 326 Prescription et surveillance des classes de médicaments les plus courantes chez l’adulte et chez l’enfant : anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens.


ITEM 334 Syndromes coronariens aigus.


ITEM 335 Accidents vasculaires cérébraux.




POUR COMPRENDRE…




image La pseudopolyarthrite rhizomélique et la maladie de Horton sont deux pathologies inflammatoires non médiées par des autoanticorps, sans cause trouvée, touchant les patients de plus de 50 ans.


image Leurs similitudes cliniques et biologiques en font souvent deux aspects d’une même maladie.


image Leur diagnostic repose sur un faisceau d’arguments, faute de preuve biologique dans la pseudopolyarthrite rhizomélique mais avec souvent une preuve histologique dans la maladie de Horton.


image Le test thérapeutique de la corticothérapie, spectaculairement et rapidement efficace, vient conforter le diagnostic.


image Les principaux diagnostics différentiels sont les infections et les cancers.


image La pseudopolyarthrite rhizomélique revêt l’aspect d’un rhumatisme inflammatoire des ceintures, sans biologie spécifique, et se complique dans 20 % des cas de maladie de Horton.


image La maladie de Horton est la plus fréquente des vascularites :



image Les signes de pseudopolyarthrite rhizomélique ne sont trouvés que dans un cas sur deux au cours de la maladie de Horton.


image La corticothérapie prolongée est le seul traitement efficace dans la pseudopolyarthrite rhizomélique et la maladie de Horton. Elle doit être entourée d’un bilan préthérapeutique éliminant les contre-indications et des mesures adjuvantes usuelles.


image La maladie de Takayasu touche surtout la femme de moins de 40 ans et réalise une atteinte granulomateuse des grosses artères.



Pseudopolyarthrite rhizomélique



I ÉLÉMENTS DIAGNOSTIQUES


La pseudopolyarthrite rhizomélique touche environ 0,5 % des sujets de plus de 50 ans.



A Aspects cliniques




image La présentation clinique est souvent trompeuse et variable d’un patient à l’autre mais les signes ci-dessous sont très évocateurs chez un patient de plus de 50 ans.


image En quelques semaines ou plus brutalement s’installent :



image L’interrogatoire recherche toujours des signes de maladie de Horton.



B Examens complémentaires


Bien qu’aspécifiques, ils sont indispensables surtout pour le diagnostic différentiel et la décroissance de la corticothérapie.



1 Biologie





2 Imagerie




image Elle sert au diagnostic différentiel et au bilan préthérapeutique.


image Les radiographies des épaules et des hanches, principaux sites douloureux, recherchent des calcifications dans le cadre d’une chondrocalcinose articulaire diffuse.


image Les radiographies d’autres sites douloureux sont pratiquées dans le même but.


image La radiographie de thorax est très importante : elle recherche un foyer infectieux, des adénopathies médiastinales ou une anomalie parenchymateuse néoplasique pour le diagnostic différentiel, des séquelles tuberculeuses avant la mise en route de la corticothérapie.


image Une scintigraphie osseuse est utile en cas de douleurs diffuses, à la recherche de métastases osseuses.


image Le scanner thoraco-abdomino-pelvien est souvent pratiqué, notamment en cas d’altération de l’état général ou d’antécédents, à la recherche de néoplasie.



C Diagnostic différentiel


Les diagnostics différentiels sont nombreux et rendent le diagnostic de pseudopolyarthrite rhizomélique parfois difficile compte tenu de la clinique parfois peu spécifique et du terrain.



1 Pathologies rhumatismales




image La polyarthrite rhumatoïde ITEM 192 se présente souvent selon une topographie rhizomélique chez le sujet âgé, les anticorps anti-CCP, les érosions radiologiques éventuelles sur les radiographies des mains et pieds confortent le diagnostic.


image La chondrocalcinose ITEM 194 polyarticulaire est fréquente chez le sujet âgé et, atteignant les épaules, elle peut mimer une pseudopolyarthrite rhizomélique, s’accompagnant souvent d’un syndrome inflammatoire. Le diagnostic est corroboré par le liseré calcique intra-articulaire et l’efficacité de la colchicine.


image La polyarthrite œdémateuse du sujet âgé, ou syndrome RS3PE (Remitting Seronegative Symmetrical Synovitis with Pitting Edema), peut donner des douleurs rhizoméliques mais est caractérisée par une atteinte typiquement distale, faite d’œdèmes en « gants de boxe ». Le syndrome inflammatoire est classique, sans présence d’autoanticorps. Le traitement est la cortisone.


image Le rhumatisme à hydroxyapatite peut atteindre les racines des membres. Les radiographies trouvent des opacités périarticulaires évocatrices.


image L’arthrose ITEM 125 est la pathologie articulaire la plus répandue ; elle donne rarement un tableau de pseudopolyarthrite rhizomélique : les arthralgies sont typiquement d’horaire mécanique, en général asymétriques et, surtout, sans syndrome inflammatoire.






5 Néoplasies




image Les néoplasies ITEM 289 sont un grand diagnostic différentiel, puisque la pseudopolyarthrite rhizomélique survient à un âge où ceux-ci sont fréquents, qu’elle a souvent un tableau polyalgique accompagné d’une altération de l’état général. image


image Les antécédents personnels et familiaux de cancers (rein, pancréas, côlon, prostate, sein…) et d’hémopathies sont à rechercher systématiquement.


image Les examens tels que palpation ganglionnaire, toucher rectal, dosage des PSA, échographie prostatique, examen gynécologique, frottis cervicovaginal, mammographie, coloscopie, sont prescrits s’ils n’ont pas été faits suivant les recommandations actuelles des dépistages systématiques.


image La scintigraphie osseuse, dans l’hypothèse de localisations osseuses diffuses, peut être réalisée chez les patients ayant une pseudopolyarthrite rhizomélique de forme polyarthromyalgique.



6 Infections



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Nov 19, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 191 (Item 119): Artérites à cellules géantes

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