Droit pénal des mineurs
Plusieurs textes régissent le droit pénal des mineurs :
• l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante : principes de spécialisation des juridictions et de primauté de l’éducatif sur le répressif ;
• les textes internationaux, notamment la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989.
L’enquête
Le placement en retenue ou en garde à vue
• Un mineur peut être placé en retenue ou en garde à vue s’il existe des indices graves ou concordants laissant présumer qu’il a commis ou tenté de commettre une infraction.
– la retenue est possible pour les mineurs de 10 ans à 13 ans.
– le crime ou délit poursuivi doit être puni d’au moins 5 ans d’emprisonnement.
– la durée maximum de la retenue est de 12 heures.
– la garde à vue est possible pour les mineurs de plus de 13 ans.
– si le mineur est âgé entre 13 ans et 16 ans, la durée de la garde à vue ne peut excéder 12 heures renouvelables 12 heures si une peine de 5 ans d’emprisonnement est encourue.
– si le mineur est âgé entre 16 ans et 18 ans, la durée de la garde à vue ne peut excéder 24 heures renouvelables 24 heures. C’est le régime des majeurs qui s’applique.
• Lors de la retenue ou de la garde à vue, le Substitut du procureur de la République en charge des affaires de mineurs est informé de la mesure, ainsi que les représentants légaux du mineur. Le mineur peut être examiné par un médecin.
• Le mineur peut également être assisté par un avocat avec lequel il pourra s’entretenir durant 30 minutes en toute confidentialité. L’avocat du mineur pourra ensuite l’assister lors de ses interrogatoires, le tout sans condition d’âge.
• Il existe dans chaque barreau des avocats spécialisés dans la défense des mineurs délinquants. L’avocat du mineur est d’ailleurs obligatoire dès la phase de poursuite.
La poursuite
• un classement sans suite ou sous condition avec notamment dans ce cas un passage solennel devant le Délégué du procureur de la République (mesure alternative aux poursuites) ;
• la saisine du juge des enfants par requête pénale ;
• la saisine du juge d’instruction par réquisitoire introductif ;
• l’orientation du mineur vers une procédure dite accélérée.