Chapitre 32 Anesthésie des traumatisés des membres thoraciques
Ce que vous savez déjà
En dehors d’une urgence telle qu’une hémorragie, une ischémie, une luxation, une fracture ouverte, le blessé doit être à jeun depuis au moins 6 heures (délai légal) pour pouvoir subir une anesthésie générale ou locorégionale.
Ce que nous pouvons préciser
• Tous les modes d’anesthésie générale sont applicables aux membres thoraciques. Il n’y a pas de spécificité. Les anesthésies locorégionales sont celles le plus souvent utilisées, du moins pour les interventions dont la durée ne dépasse pas 2 heures.
• Pour les anesthésies plexiques, le malade doit être à jeun car on peut toujours craindre une complication de l’anesthésie locorégionale, avec perte de connaissance et inhalation.
• L’anesthésie devra toujours être réalisée sous surveillance cardio-respiratoire, avec présence de matériel d’aspiration, ventilation, intubation, défibrillateur.
• Les blocs peuvent être effectués pour la période peropératoire mais aussi postopératoire, à visée antalgique et éventuellement associés à une anesthésie générale. La mise en place d’un cathéter relié à un diffuseur élastomérique d’anesthésique local permet de prolonger la durée d’analgésie. Il faut signaler l’intérêt des blocs de longue durée pour les revascularisations des doigts en raison de la vasoplégie qu’ils entraînent (secondaire au bloc sympathique).
• Les blocs sont généralement réalisés à l’aide d’un neurostimulateur, qui permet de repérer les troncs nerveux à bloquer. L’utilisation de l’échographie, qui permet de visualiser les nerfs et d’éviter avec certitude une injection intraneurale, sera certainement la technique référentielle des années futures.
• Les produits utilisés selon les indications sont :