Chapitre 3 Luxations sterno-claviculaires
Ce que nous pouvons préciser
Leur bilan radiologique
La luxation est rarement visible sur le cliché habituel de face. Si elle est associée à une fracture de la clavicule, Zucman signale au niveau du foyer un écart interfragmentaire anormal, qui doit faire évoquer un déplacement de l’extrémité médiale de la clavicule (figure 3.1).
Il existe des incidences obliques permettant d’éliminer l’opacité vertébrale (incidence de Henning) (figure 3.2).
En fait, compte tenu des difficultés souvent très importantes à mettre en évidence la luxation sterno-claviculaire, le recours au scanner avec reconstruction est désormais pratiquement toujours nécessaire (figure 3.3).
Leur traitement
Vous avez à votre disposition :
Le traitement orthopédique
On peut réduire, avec ou sans anesthésie générale, des luxations récentes, ventrales ou dorsales. On exerce une traction dans l’axe du bras en abduction à 90° avec un contre-appui thoracique et le chirurgien agit sur la clavicule en la refoulant en dorsal, ce qui est relativement facile, ou en essayant de l’attirer en avant (dorsopulsion associée du moignon de l’épaule), ce qui est plus difficile et nécessite quelquefois l’adjonction d’un crochet. La réduction obtenue est, en général, stable (les formes dorsales le sont plus que les ventrales). Elle est maintenue par une contention par anneaux pour les formes dorsales et coude au corps pour les formes ventrales, avec 6 semaines d’immobilisation. En cas d’instabilité, il faut réaliser une stabilisation chirurgicale ; la mise en place d’une broche fichée dans le manubrium sternal est pronée par cerains auteurs, mais proscrite par d’autres. Ce n’est pas facile, il y a souvent des migrations secondaires et mieux vaut le faire par voie sanglante sous le contrôle de la vue [*] [**].