28: Intérêt des procédés de suspension passive dans les paralysies faciales périphériques

Chapitre 28 Intérêt des procédés de suspension passive dans les paralysies faciales périphériques



Les suspensions passives ont pour but de symétriser le visage au repos lorsque le patient présente une paralysie faciale périphérique unilatérale flasque de grade VI de la classification de Brackmann et House.


Ces procédés sont utilisés isolément ou en complément d’un geste de réanimation faciale laissant persister une asymétrie au repos, en particulier au niveau de la commissure labiale.


Leur effet est souvent limité dans le temps lorsque la paralysie est complète car la ptose tégumentaire gravitationnelle ne peut être antagonisée à moyen terme par une simple suspension.


La suspension passive reste le plus souvent limitée au tiers moyen de la face et à la commissure labiale avec un procédé liftant.


Le lifting cervicofacial sous-adipocutané ou sous-platysmal ne nous donne pas satisfaction car le vecteur de traction est trop latéral et il produit un étirement de la commissure labiale paralysée alors qu’une ascension est nécessaire. Par ailleurs, le résultat se dégrade rapidement dans la 1re année postopératoire.


Nous décrivons ici le procédé que nous utilisons actuellement, associant un lifting sous-périosté du tiers moyen et une suspension par des fils à cônes.


Le lifting sous-ciliaire sous-périosté produit une ascension globale du tiers moyen de la face adaptée à la correction de la ptose du cheek fat pad et de l’orbicularis oculi.


La traction verticale exercée est comparable à celle d’un lifting rajeunissant du tiers moyen. Le plan de dissection est sous-périosté : après une incision sous- et latérocanthale externe a minima, le périoste est incisé à la hauteur de l’incus marginalis, puis le décollement est mené jusqu’à la hauteur du cul-de-sac gingivolabial. L’ascension intéresse donc en monobloc le SOOF (suborbicularis occuli fat pad), l’orbucularis oculi et le cheek fat pad.


La cicatrisation du périoste dans sa nouvelle position assure une bonne stabilité dans le temps car la fixation est alors assurée par une surface de plusieurs cm3 et non par un nombre délimité de points d’amarrage.


En revanche, la suspension immédiate est assurée par 4 ou 6 fils de traction dermique de type fil à cône. Les cônes sont amarrés dans le derme graisseux et les fils sont suturés à leur extrémité proximale à l’aponévrose du muscle temporalis.


L’effet liftant est ainsi cumulé dans deux plans anatomiques différents, profond sous-périosté et superficiel sous-adipocutané. L’extrémité distale des fils à cône est située au-dessus du sillon nasogénien en dedans et sur une ligne prolongeant la ligne bicommissurale en dehors.


On observe donc cliniquement les effets suivants :


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Apr 27, 2017 | Posted by in CHIRURGIE | Comments Off on 28: Intérêt des procédés de suspension passive dans les paralysies faciales périphériques

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