27 Item 20 – Prévention des risques fœtaux
I INFECTION CERVICOVAGINALE CHEZ LA FEMME ENCEINTE
A Circonstances de dépistage
1 Prélèvement vaginal
Il est recommandé de réaliser un prélèvement vaginal :
2 Prélèvement endocervical
Il est recommandé de réaliser un prélèvement endocervical :
B Techniques de prélèvements
2 Streptococcus agalactiae (streptocoque du groupe B), Escherichia coli K1, Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes, Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae ou autres bactéries d’origine intestinale ou oropharyngée
En revanche, au niveau de l’endocol, la présence de bactéries est toujours pathologique.
C Conduite à tenir en cas d’infection bactérienne cervicovaginale au cours d’une grossesse normale ou pathologique
2 Streptococcus agalactiae (streptocoque du groupe B), Escherichia coli K1, Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes, Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae ou autres bactéries d’origine intestinale ou oropharyngée
II STREPTOCOQUE DU GROUPE B AU COURS DE LA GROSSESSE
Le dépistage systématique du portage de Streptococcus agalactiae ou SGB (prescrit comme tel) est recommandé en fin de grossesse, idéalement entre 35 et 38 SA, en raison de :
III SYPHILIS
A Risques pour le fœtus
La transmission du spirochète est transplacentaire, et s’effectue classiquement après 16 à 18 SA. La syphilis n’entraîne pas de malformations, ni de fausses couches du premier trimestre. Le traitement avant le quatrième mois évite tout risque d’atteinte fœtale.
Pour la mère, la grossesse ne modifie pas la symptomatologie de la syphilis.
B Diagnostic différentiel d’une sérologie positive
Les circonstances du diagnostic de syphilis sont variables :
Les deux réactions habituellement utilisées sont le VDRL et le TPHA :
IV LISTÉRIOSE
Les professionnels exposés sont ceux qui travaillent dans la boucherie et dans l’élevage animal.
Cependant, les signes cliniques peuvent simplement se résumer à un syndrome pseudo-grippal.
A Conséquences de la listériose au cours de la grossesse
Le nouveau-né est infecté in utero à la suite d’une bactériémie de la mère. La première étape de l’infection est la colonisation du placenta. Cette infection est rapidement associée à une chorioamniotite et à une infection sévère de l’enfant in utero. L’infection est évidente dès la naissance avec une cyanose, une apnée, une détresse respiratoire et des troubles de la conscience.
V TUBERCULOSE
Conduite à tenir en cas de notion de tuberculose
Il n’existe pas de risque embryo-fœtal particulier :
Le nouveau-né sera isolé de sa mère si elle est bacillaire.
Dans ce cas, l’allaitement sera contre-indiqué.
La vaccination par le BCG du nouveau-né est systématique.
I TOXOPLASMOSE
A Fréquence, transmission materno- fœtale et conséquences fœtales et infantiles
Le risque fœtal dépend du moment de la séroconversion :
B Prévention primaire
C Prévention secondaire
La conduite à tenir en cas de séroconversion est :
II INFECTIONS VIRALES
Les tableaux 27.I et 27.II présentent la fréquence de ces infections pendant la grossesse, les risques fœtaux et néonataux, et les mesures préventives disponibles. Quelques points méritent d’être soulignés.
A Rubéole
On trouve encore près de 5 % de femmes enceintes non immunisées et cette situation est profondément anormale. Il n’y a, certes, que quelques dizaines de cas annuels de rubéole pendant la grossesse, mais le risque fœtal est majeur au premier trimestre et ces cas pourraient être facilement évités par le contrôle sérologique préconceptionnel et la vaccination des femmes séronégatives en post-partum immédiat.
Des examens biologiques spécialisés sont indispensables :
B Varicelle
Les deux principaux risques sont maternels du fait de l’existence de pneumopathies beaucoup plus graves et des varicelles néonatales liées à une varicelle maternelle dans la période précédant la naissance.
C Cytomégalovirus
C’est la plus fréquente des infections materno-fœtales.
La transmission materno-fœtale est de 40 %, ce qui représente 1 500 infections congénitales par an.
Un dépistage systématique n’est pas recommandé en l’absence de traitement.
D Parvovirus B19
Quarante pour cent des femmes enceintes sont séronégatives, dont 1,5 % ferait une séroconversion pendant la grossesse avec un risque de transmission fœtale de 30 % ; au total, environ 1 500 fœtus seraient contaminés chaque année en France.
Le diagnostic est sérologique :
La sérologie doit être demandée dans trois circonstances :
E Herpès
Le risque de contamination pendant l’accouchement est d’environ :
Il faudra rechercher en début de travail des lésions vulvaires en cas d’antécédents personnels ou du conjoint et on recommandera de réaliser des prélèvements chez le nouveau-né.
F Hépatites
1 Hépatite B
La prévention est efficace, basée sur :