25 Item 18 – Grossesse extra-utérine
I PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE DES GEU
– les IST, salpingites ou les endométrites : les GEU sont six fois plus fréquentes chez les femmes ayant eu des antécédents de salpingite que chez les patientes sans antécédents. Le Chlamydiae trachomatis est le germe le plus fréquent ; il est à l’origine de lésions tubaires d’autant plus importantes que la symptomatologie est souvent discrète ;
– les antécédents de chirurgie tubaire ou pelvienne (appendicectomie par exemple mais rarement après césarienne) ;
– toutes les autres causes d’altération de la paroi tubaire : endométriose, tuberculose, bilharziose, etc.
– le tabac : c’est le second grand facteur de risque de GEU après les altérations de la trompe. Il existe une relation dose-effet. Facteur de risque accessible à une prévention primaire à la différence des situations précédentes (+++) ;
– le dispositif intra-utérin : le risque de GEU chez les porteuses de stérilet est multiplié par trois par rapport aux patientes sous contraception orale. Le pourcentage serait augmenté de façon plus importante chez les patientes porteuses d’un stérilet à la progestérone, ce qui n’est pas le cas avec les DIU au lévonorgestrel (Mirena) ;
– la fécondation in vitro et le transfert d’embryons : les grossesses extrautérines sont plus fréquemment interstitielles dans ces cas-là. Le taux de GEU reste stable malgré les progrès techniques, à 4,5 % après une FIV. Il faut penser dans ce contexte particulier aux grossesses hétérotopiques, c’est-à-dire à une association GEU-GIU (situation piège [++]) ;
– certains médicaments dont la pilule microprogestative, les œstrogènes comme pilule du lendemain, prise de Distilbène par la mère, les inducteurs de l’ovulation et en particulier le citrate de clomifène (Clomid, Pergotim) peuvent également être retrouvés comme facteurs favorisant des grossesses extra-utérines ;
II CONDUITE À TENIR EN CAS DE GEU PRÉCOCE NON COMPLIQUÉE
En général, la patiente présente également des signes sympathiques de grossesse associés à :
– des douleurs : elles sont en général sus-pubiennes, le plus souvent unilatérales dans une des deux fosses iliaques. Ces douleurs peuvent être permanentes, mais parfois accompagnées de paroxysmes. Dans certains cas, il peut s’agir de douleurs scapulaires témoignant de l’existence d’un hémopéritoine avec lipothymies, de malaises ;
– des métrorragies peu abondantes, répétées, classiquement sépia voire noirâtres, parfois mélangées à du sang rouge.
Dans cette forme, l’état général est conservé (TA et pouls normaux).