24: Appendicite aiguë

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Appendicite aiguë





Douleur abdominale aiguë de l’enfant


L’analyse sémiologique précise de la douleur est la clé du diagnostic.




Examen


Il doit s’adapter à l’âge.


Le nourrisson ne montre pas où il a mal mais l’inspection permet de voir la respiration modifiée, l’attitude antalgique figée, le ballonnement, les anses distendues sous une paroi fine qui peut être luisante. Il n’y a à cet âge ni défense ni contracture mais on peut rechercher une zone douloureuse ou une masse. Le toucher rectal (TR) ne doit être utilisé qu’à la recherche de rectorragie dans les suspicions d’invagination.


Le petit enfant est parfois plus difficile à approcher du fait de son opposition spontanée. Il faut cependant se méfier de certains enfants devenus inexaminables en raison d’une grande douleur qu’il serait grave de méconnaître. C’est là que le médecin doit se faire patient, prendre son temps pour observer et refaire l’examen. Souvent heureusement le contact est plus facile, l’enfant confiant et coopérant mais l’interrogatoire donne des réponses variables et parfois curieuses : notion du temps encore floue, douleur désignée de la main à plat sur l’ombilic. Le TR ininterprétable fait toujours mal et sera donc évité.


Le grand enfant et l’adolescent sont plus faciles à examiner de façon systématique. Les réponses aux questions sont fiables à condition de poser les bonnes questions et que l’examen soit complet. Il faut veiller à ne jamais omettre l’examen des orifices inguinaux, des bourses chez le garçon, et préciser le cycle menstruel chez l’adolescente pour ne pas méconnaître une pathologie gynécologique ou une grossesse.




Suspicion d’appendicite


La suspicion d’appendicite est la première cause de consultation en urgence pour douleur abdominale. La décision opératoire à prendre comporte un double risque : difficulté du diagnostic retardant le traitement à un stade évolutif grave ou, à l’inverse, intervention par excès sur un appendice sain dont le risque opératoire inutile est accru par l’aggravation d’une autre pathologie méconnue, et par le risque à long terme d’occlusion sur bride.


L’incidence de l’appendicectomie en France en 2009 est de 1,39/1 000 habitants. La majorité des cas survient chez l’adolescent et le jeune adulte. Elle est rare avant 3 ans, les formes compliquées et perforées sont plus fréquentes chez l’enfant. L’amélioration de l’approche diagnostique a permis une diminution constante du nombre d’appendicectomies, moins 20 % chez les sujets de moins de 20 ans entre 2006 et 2010. Il existe de grande disparité sur la démarche diagnostique et un rapport de la Haute Autorité de Santé vise à établir les éléments décisionnels pour une indication pertinente, mais n’étudie pas de façon spécifique l’appendicite de l’enfant (http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-12/rapport_appendicectomie).


Le syndrome appendiculaire associe douleur abdominale, troubles digestifs et signes infectieux.


La définition reste histologique : ulcération de la muqueuse, infiltration de polynucléaires dans la paroi, puis abcès et perforation.



Anatomie pathologique


Le mécanisme habituellement invoqué est une obstruction de la lumière appendiculaire par de l’œdème ou un corps étranger provoquant :



La découverte de parasites est fréquente (oxyures ou ascaris).


Il n’y a pas de corrélation entre les lésions observées (tableau 24.1 et figure 24.1) et la clinique.


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May 14, 2017 | Posted by in PÉDIATRIE | Comments Off on 24: Appendicite aiguë

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