24 L’analyse sémiologique précise de la douleur est la clé du diagnostic. • reconnaître le caractère récent (2 ou 3 jours au maximum) de la douleur ; • préciser son mode de début brutal ou progressif et son évolution régulière ou paroxystique ; • situer la douleur et les éventuelles modifications de son siège, étape souvent difficile, l’enfant ramenant habituellement sa plainte au niveau de l’ombilic ; • rechercher des troubles digestifs associés : anorexie, nausées, vomissements, constipation, diarrhée ou rectorragie. Le nourrisson ne montre pas où il a mal mais l’inspection permet de voir la respiration modifiée, l’attitude antalgique figée, le ballonnement, les anses distendues sous une paroi fine qui peut être luisante. Il n’y a à cet âge ni défense ni contracture mais on peut rechercher une zone douloureuse ou une masse. Le toucher rectal (TR) ne doit être utilisé qu’à la recherche de rectorragie dans les suspicions d’invagination. L’incidence de l’appendicectomie en France en 2009 est de 1,39/1 000 habitants. La majorité des cas survient chez l’adolescent et le jeune adulte. Elle est rare avant 3 ans, les formes compliquées et perforées sont plus fréquentes chez l’enfant. L’amélioration de l’approche diagnostique a permis une diminution constante du nombre d’appendicectomies, moins 20 % chez les sujets de moins de 20 ans entre 2006 et 2010. Il existe de grande disparité sur la démarche diagnostique et un rapport de la Haute Autorité de Santé vise à établir les éléments décisionnels pour une indication pertinente, mais n’étudie pas de façon spécifique l’appendicite de l’enfant (http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-12/rapport_appendicectomie). Le syndrome appendiculaire associe douleur abdominale, troubles digestifs et signes infectieux. La définition reste histologique : ulcération de la muqueuse, infiltration de polynucléaires dans la paroi, puis abcès et perforation. La découverte de parasites est fréquente (oxyures ou ascaris). Il n’y a pas de corrélation entre les lésions observées (tableau 24.1 et figure 24.1) et la clinique. Tableau 24.1 Lésions observées pour l’appendicite
Appendicite aiguë
Douleur abdominale aiguë de l’enfant
Interrogatoire
Examen
Suspicion d’appendicite
Anatomie pathologique
Lésions macroscopiques
Lésions histologiques
Appendice inflammatoire
Endoappendicite
Appendice phlegmoneux, fausses membranes
Panappendicite phlegmoneuse touchant toutes les tuniques
Gangrène et abcès
Panappendicite aiguë suppurée
Perforation
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