22: Les infiltrations du pied

Chapitre 22 Les infiltrations du pied





Techniques des infiltrations sous scopie[24]


Une asepsie rigoureuse est bien sûr nécessaire avant la ponction.


Une seringue de 5 ml est suffisante pour injecter le produit de contraste.


Des aiguilles de 21 G ou 25 G seront au choix utilisées.


Les corticoïdes habituellement injectés sont Altim® et Diprostène®.



Articulation talocrurale (fig. 221 à 22-3)


Le patient est en décubitus dorsal, jambe en légère rotation interne pour dégager le dôme astragalien. La ponction se fait avec une aiguille verte « l ongue » dans une direction antéropostérieure, par voie d’abord antérieure ou antéroexterne.





Pour la voie antérolatérale, l’abord est direct dans l’espace inter-tibio-fibulaire (fig. 22-1a).


Pour la voie antérieure, le point de ponction se situe 5 mm sous le milieu du bord supérieur du dôme du talus (fig. 22-1b). Il ne faut pas viser directement l’interligne articulaire, car le rebord antérieur du pilon tibial recouvre en avant l’interligne, alors que le récessus antérieur talocrural descend largement en avant du talus où il sera aisément ponctionné (fig. 22-1c).


Une communication physiologique avec la soustalienne postérieure est retrouvée chez 15 % des patients (fig. 22-2)


Une communication avec la gaine des tendons fléchisseurs est également fréquente (15 % des patients), essentiellement avec la gaine du tendon fléchisseur propre du gros orteil.


Une communication avec la gaine des tendons extenseurs correspond le plus souvent à un artéfact de ponction.


En revanche, la communication avec la gaine des tendons fibulaires signe une rupture du faisceau moyen du LCL (fig. 22-3), alors que le passage de produit de contraste sous la malléole médiale traduit une lésion du LLI.



Articulation sous-talienne postérieure (fig. 22-4)


On choisira une voie d’abord postérolatérale, car la voie latérale est gênée par la projection de la malléole latérale sur l’interligne.



Le patient est en décubitus latéral, le pied en flexion dorsale afin d’ouvrir l’interligne talocalcanéen postérieur. Une aiguille intra-musculaire verte « longue » est introduite en avant du tendon d’Achille 1 cm au-dessus du calcanéus. Elle est alors dirigée en bas, en avant et en dedans, « plongeant »» vers l’interligne talocalcanéen postérieur. Il existe un récessus articulaire postérieur en arrière de l’interligne. On peut donc le ponctionner sans chercher à cathétériser l’interligne.


Parce qu’il s’agit d’une infiltration profonde, la progression de l’aiguille peut éventuellement se faire en injectant plan par plan un anesthésique local.


En cas d’atteinte clinique talocrurale et soustalienne, il est logique de ponctionner en premier la talocrurale, plus facile à aborder, puisqu’elles communiquent dans 15 % des cas.


Les articulations sous-taliennes antérieure et postérieure peuvent communiquer en cas d’arthropathie chronique ou de lésion du ligament en haie (sinus du tarse).


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Apr 24, 2017 | Posted by in RADIOLOGIE | Comments Off on 22: Les infiltrations du pied

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