16: Pathologie du Chopart et du Lisfranc

Chapitre 16 Pathologie du Chopart et du Lisfranc





Rappels anatomiques utiles [1]


Le médio-pied est constitué de dedans en dehors et d’arrière en avant par l’os naviculaire, le cuboïde et l’arcade des cunéiformes. Il est limité en avant par les articulations tarsométatarsiennes du Lisfranc et en arrière par l’articulation transverse du tarse de Chopart.


L’articulation de Chopart se divise en deux unités à cavité et synoviale distinctes : l’articulation talonaviculaire convexe en avant et l’articulation calcanéocuboïdienne concave en avant. L’ensemble forme un S italique sur une vue supérieure du pied.


L’articulation talonaviculaire est une énarthrose. La tête du talus, convexe, est emboîtée dans la face postérieure de l’os naviculaire concave et repose sur les facettes articulaires antéromédiale et moyenne du calcanéus et sur le spring ligament. Elle est stabilisée par trois ligaments :





L’articulation calcanéocuboïdienne se fait par emboîtement réciproque. Les moyens d’union sont :





L’os naviculaire repose en porte-à-faux par son bord externe sur le cuboïde, auquel il est solidarisé par trois ligaments : dorsal latéral, plantaire médial et interosseux.


Le naviculaire ou scaphoïde tarsien présente trois facettes articulaires pour chacun des cunéiformes et le cuboïde, trois facettes pour le cunéiforme latéral et les bases des 4e et 5e métatarses.


L’articulation de Lisfranc relie les articulations du médio-pied aux articulations de l’avant-pied. Elle est formée de cinq arthrodies tarsométatarsiennes divisées en trois cavités articulaires : la 1re, 2e et 3e cunéométatarsienne et la cuboïdométatarsienne. Le 2e cunéiforme dit médian est en retrait par rapport au 1er cunéiforme dit médial et au 3e cunéiforme dit latéral. Ils forment entre eux une véritable mortaise pour la base du 2e métatarse qui est par conséquent le métatarse le moins mobile, véritable clé de la voûte antérieure du pied. L’appareil ligamentaire est constitué des ligaments interosseux :







Quelle imagerie ?



Couple radiographie standard-échographie


Les incidences sont les suivantes :






Le diagnostic de fracture du médio-pied peut être radiologiquement difficile pour plusieurs raisons :







L’échographie a déjà montré son intérêt dans le bilan ligamentaire des entorses de la cheville. Il n’est pas rare que le même mécanisme traumatique lésionnel s’étende des ligaments de la cheville aux ligaments dorsaux du tarse. Dans le traumatisme en flexion plantaire, on recherchera facilement une lésion de la capsule dorsale et du ligament talonaviculaire dorsal, une rupture, un arrachement, voire une avulsion osseuse associée sur la face dorsale du médio-pied. Dans les traumatismes en inversion, on recherchera une lésion du ligament bifurqué en Y dont on peut visualiser à partir du processus calcanéen les deux faisceaux, latéral destiné au cuboïde et médial allant au naviculaire. Un arrachement ou une avulsion du rostre du calcanéus sont également accessibles à une sonde superficielle.

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Apr 24, 2017 | Posted by in RADIOLOGIE | Comments Off on 16: Pathologie du Chopart et du Lisfranc

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