195 (Item 221): Syndrome douloureux régional complexe


Syndrome douloureux régional complexe1



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II PHYSIOPATHOLOGIE




image La physiopathologie de l’algodystrophie n’est pas clairement élucidée.


image Il pourrait s’agir d’un dérèglement du système neurovégétatif, les phénomènes douloureux entraînant les troubles trophiques, vasomoteurs et la déminéralisation.


image Des facteurs favorisants sont recherchés :



– traumatisme : à l’origine de 50 % des algodystrophies ; fracture, luxation, entorse, immobilisation plâtrée, intervention chirurgicale, rééducation intensive… parfois un traumatisme minime ;


– pathologie thoracique : infarctus du myocarde, péricardite, cancer bronchopulmonaire et mammaire, pneumothorax, chirurgie thoracique : responsables d’algodystrophie du membre supérieur ;


– pathologie neurologique : centrale (hémiplégie sur accident vasculaire cérébral, hémorragie méningée, tumeur, traumatisme crânien) ou parfois périphérique (zona, radiculalgie, atteinte tronculaire) ;


– cause endocrinienne ou métabolique : hypothyroïdie, hypertriglycéridémie, diabète (facteurs favorisants de la capsulite rétractile d’épaule) ;


– grossesse : elle favorise l’algodystrophie de hanche, à différencier d’une ostéonécrose aseptique de hanche ou d’une fissure/fracture du col fémoral ;


– cause médicamenteuse : barbituriques (rhumatisme gardénalique : syndrome épaule-main bilatéral), antituberculeux (isoniazide).





V EXAMEN CLINIQUE




image Phase chaude, durant plusieurs semaines à plusieurs mois :



– signes fonctionnels : il existe des douleurs d’aggravation progressive, d’intensité variable, intéressant une région articulaire plus ou moins étendue, débordant volontiers sur les articulations de proximité. L’horaire des douleurs est souvent de type inflammatoire. Il s’y associe en général une impotence fonctionnelle parfois totale ;


– signes physiques : il existe souvent une tuméfaction locorégionale (fig. 195-1), sous forme d’œdème mou. La peau est lisse, brillante, peut être rouge, chaude avec hyperpulsatilité artérielle et hypersudation locale. Ces signes sont plus nets aux extrémités (mains, pieds) et souvent absents sur les articulations proximales (épaules, hanches). Il n’existe pas d’adénopathie ni de fièvre.



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Fig. 195-1 Algodystrophie du pied gauche : phase chaude. (Voir aussi dans le cahier couleur.) (Source : Cofer ; diapothèque du Collège Français des Enseignants en Rhumatologie. http://www.lecofer.org/.)

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Nov 19, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 195 (Item 221): Syndrome douloureux régional complexe

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