CHAPITRE 18 – en 2005, une expérimentation de coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes a été menée dans deux cabinets d’ophtalmologie de ville du Mans (Sarthe). La synthèse des résultats a été publiée en 2006, dans le Rapport Berland de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé [1] : bonne faisabilité du binôme ophtalmologiste-orthoptiste pour les examens de la vision, pas de perte de chance pour le patient (qualité et sécurité de l’examen assurées par la formation des orthoptistes, la possibilité d’une interaction permanente entre ophtalmologistes et orthoptistes), gain de temps médical. Dans les suites de ce Rapport, la loi de financement de la Sécurité sociale (modifiant le Code de la santé publique) a été complétée1 ; – l’amélioration de la formation des orthoptistes et l’augmentation de leur nombre ont fait partie, en 2006, des cinq propositions du SNOF, pour faire face aux besoins de la population en soins oculaires et aider à absorber un surcroît futur d’activité [2] ; – le décret des compétences des orthoptistes, qui datait de 2001, a été modifié le 27 novembre 2007 (décret 2007-1671)2 : il a permis de redéfinir les différents examens que peuvent pratiquer les orthoptistes en exercice libéral sur prescription médicale, ou en exercice salarié ; certains de ces examens ne peuvent être effectués que sous la responsabilité d’un médecin ophtalmologiste, uniquement en cabinet médical ; – le rapport Bressand en 2008 [3] a élargi encore les perspectives d’évolution des pratiques professionnelles des orthoptistes, en envisageant la création d’une consultation orthoptique avec série de tests et d’examens, auxquels le médecin pourrait se référer pour sa consultation. – l’exercice des orthoptistes en libéral est réglementé par le Code de santé publique : les actes orthoptiques ne peuvent être effectués que sur prescription médicale (et pas seulement par des ophtalmologistes). Dans la nomenclature, tous les actes sont cotés exclusivement à partir d’une lettre clé AMY. L’orthoptiste doit établir les documents nécessaires à la prise en charge du remboursement du patient par la caisse de Sécurité sociale. Une convention nationale3 a été signée en 1999 : neuf avenants ont depuis modifié la réglementation des actes orthoptiques, la nomenclature et les tarifs conventionnels ; le dernier, datant de mai 2012, concerne l’obligation de télétransmission d’une part et la revalorisation de certains actes prouvant la continuelle évolution de la profession : « (…) Au regard des perspectives démographiques des professions de santé, les partenaires conventionnels sont convenus de la nécessité de développer de nouveaux rôles pour la profession d’orthoptiste afin d’améliorer l’accès aux soins des assurés sur le territoire national en matière de santé visuelle (…) » ; – si l’orthoptiste est salarié, il dépend de la convention des cabinets médicaux : c’est le médecin qui cotera et encaissera les actes orthoptiques en AMY en plus de ses actes médicaux ; – le bilan orthoptique est coté AMY10 et comprend, entre autres, l’évaluation de la réfraction, un bilan moteur et sensoriel de la vision binoculaire ; certains actes comme le Hess-Weiss ou le Lancaster peuvent s’ajouter avec une cotation AMY4 qui vient se rajouter à l’AMYIO. Le bilan des troubles neurovisuels (dyspraxie, par exemple) doit bientôt bénéficier d’une nouvelle cotation (avenant n° 9 de mai 2012) ; – l’orthoptiste peut également, hors des plages de consultations du praticien, assurer la prise en charge des pathologies oculomotrices, les bilans préopératoires, le suivi postopératoire ou le suivi des amblyopies. – gestion des agendas : il permet d’affecter un rendez-vous à un patient, de le déplacer, de noter les détails utiles et de visualiser la chronologie des consultations ; – gestion de toutes les données relatives aux patients dans une fiche d’état civil ; – gestion de la chirurgie : le logiciel est en réseau avec la clinique, permettant la transmission des programmes opératoires, ainsi que des prescriptions pré- et postopératoires ; – stockage des photos et des vidéos pré- et postopératoires. Ils se composent de trois parties bien distinctes : – le secrétariat (fig. 18-1) : deux secrétaires y sont présentes la plus grande partie de la journée, l’une dédiée au téléphone, l’autre à l’accueil des patients ; en fin de journée, le standard est mis sur répondeur et une seule secrétaire assure la fin de la consultation jusqu’au départ du dernier patient ; – la salle d’attente (fig. 18-2) : elle est conviviale et présente une aire de jeu réservée aux enfants ; l’espace est coloré, agrémenté de jouets pour les tout-petits, de livres pour les plus grands : – dans un des deux cabinets, un aquarium captive l’attention des enfants ; – dans l’autre, les lettres d’alphabet qui ornent les murs et les stickers colorés qui agrémentent les parois de l’aire de jeu sont soumis à rude épreuve et nécessitent des renouvellements fréquents… ; – les enfants sont heureux dans ces espaces ; le stress est diminué ; l’attente est beaucoup mieux supportée ; – les bureaux d’examens, box d’orthoptie proche du bureau du médecin, permettent le bon déroulement de la consultation. C’est dire l’importance de l’« équipe » qui l’entoure :
Organisation professionnelle
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