18 Item 321 – Prolapsus et incontinence urinaire
◗ Devant une incontinence urinaire de l’adulte, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
I PRINCIPAUX FACTEURS ÉTIOLOGIQUES DES TROUBLES DE LA STATIQUE PELVIENNE
Il existe des facteurs constitutionnels et des facteurs acquis.
A Facteurs constitutionnels
– anomalies de la statique lombo-pelvienne (hyperlordose lombaire et inclinaison du sacrum) modifiant la position du hiatus urogénital et donc l’axe de poussée ;
– anomalies constitutionnelles du tissu conjonctif responsables d’une diminution de la résistance des aponévroses ou du maintien latéral des viscères. Ceci explique également la grande fréquence des pathologies de la paroi abdominale associées : hernie ombilicale, crurale, etc. Une de ces formes majeures est le syndrome de Marfan ou la maladie d’Ehlers Danlos.
II STRATÉGIE DIAGNOSTIQUE DANS LES TROUBLES DE LA STATIQUE PELVIENNE
A Interrogatoire
D’autres symptômes, témoins d’une pathologie du plancher pelvien, peuvent révéler un prolapsus :
– incontinence d’urines au repos ou à l’effort, impériosité mictionnelle, urgences mictionnelles ou pollakiurie diurne (> 6) ou nocturne (> 2), dysurie (liée souvent à un prolapsus volumineux qui comprime l’urètre, pouvant être corrigé par une manœuvre digitale intravaginale), incontinence par regorgement ; en cas d’incontinence urinaire à l’effort (IUE), on devra quantifier l’importance de l’IUE (1er degré provoqué par un effort de poussée, de rire, d’éternuement, de toux, du port d’une charge lourde, 2e degré provoqué par une marche rapide, 3e degré dû au passage de la station assise à la station debout). On pourra aussi utiliser une méthode plus objective : PAD test qui consiste à peser des garnitures pour apprécier le volume d’urines perdues ;
– incontinence anale au gaz ou aux fèces, troubles de la défécation (dyschésie anorectale, pouvant être corrigée par une manœuvre digitale intravaginale) ;
– troubles sexuels : impression de béance vulvaire, gaz intravaginaux, perte de sensibilité vulvovaginale, dyspareunie d’intromission par obstacle, saignements postcoïtaux, gêne liée à l’organe prolabé ;