17 Item 296 – Aménorrhée
I DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
A Interrogatoire
B Examen clinique
2 Examen gynécologique
Il est fait avec douceur et psychologie, à vessie vide :
C Examens complémentaires de base
1 Courbe de température
La courbe ménothermique doit être réalisée sur au moins 2 mois. Pour être interprétable, la température basale doit être prise dans des conditions précises : toujours avec le même thermomètre, toujours par la même voie (auriculaire, rectale, buccale, axillaire, etc.), le matin au réveil, avant de mettre le pied par terre.
Normalement, en première partie de cycle, la température basale se maintient aux environs de 36,5 °C. Puis de façon brutale la température monte : c’est le décalage post-ovulatoire. L’ovulation est repérée comme étant le point le plus bas (nadir de la courbe) avant l’ascension de la courbe. Suit un plateau thermique de 12 à 14 jours puis la température retombe (fig. 17.1).
3 Dosages de FSH et prolactine
Les dosages de FSH et prolactine sont réalisés pour situer le niveau de l’atteinte :
Pour être interprétable, le dosage de la prolactinémie est à réaliser dans de bonnes conditions :
II DÉMARCHE ÉTIOLOGIQUE
Elle est variable selon l’aspect des caractères sexuels secondaires.
A Caractères sexuels secondaires normaux
1 Si la courbe de température est biphasique
Il s’agit d’une cause anatomique congénitale avant tout :
2 Si la courbe de température est monophasique (fig. 17.2)
Il peut s’agir alors d’un testicule féminisant : sujet génétiquement mâle (46, XY) mais avec une morphologie féminine (seins, organes génitaux externes normaux).
Biologiquement la testostéronémie est à un niveau masculin et la sécrétion œstrogénique est basse.
B Virilisation des caractères sexuels secondaires
1 Hyperplasie congénitale des surrénales
Cliniquement, la patiente est plus petite que les autres membres de la fratrie. Au toucher rectal, l’utérus est perçu. Il existe une hypertrophie plus ou moins marquée du clitoris.
L’échographie pelvienne atteste la présence de l’utérus.
Le traitement de base est une corticothérapie ± associée à une chirurgie réparatrice vulvopérinéale.