14: Connectivites

14 Connectivites



Lupus érythémateux





Aperçu du traitement




image Rechercher les associations médicamenteuses, et quand c’est possible, supprimer les médicaments suspects qui peuvent déclencher la maladie.


image Un élément essentiel du traitement consiste à prendre l’habitude d’utiliser un écran solaire et d’éviter au maximum le soleil.


image Les écrans solaires à utiliser doivent pouvoir servir de barrière contre le rayonnement ultraviolet A à large spectre.


image Une supplémentation en vitamine D doit être prescrite aux patients qui peuvent avoir un taux bas de vitamine D en raison de la protection solaire.


image Un arrêt du tabac doit être encouragé afin d’obtenir un meilleur contrôle de la maladie. Une moins bonne réponse au traitement existe chez les fumeurs.


image Il existe plusieurs possibilités de traitement. L’utilisation d’un topique seul ou associé à un agent systémique dépend du niveau d’intensité et de gravité de la maladie et des autres états pathologiques présents.


image Les immunomodulateurs récents tels que la crème de pimecrolimus (non disponible en France) ou la pommade de tacrolimus (Protopic®) peuvent être des apports thérapeutiques utiles. Les deux médicaments sont appliqués quotidiennement sur les lésions cutanées pendant une période prolongée et peuvent constituer un traitement topique de première ligne privilégié pour les lésions faciales (il n’y a pas d’autorisation de mise sur le marché [AMM] en France dans cette indication [NdT]).



image Les traitements classiques comprennent les corticoïdes topiques ou intralésionnels, les rétinoïdes et le traitement antipaludéen par voie orale.


image Les corticoïdes topiques peuvent faire l’objet d’une utilisation intermittente en application deux fois par jour pendant 2 semaines et en alternance avec des hydratants pendant une semaine.


image Les corticoïdes injectables peuvent être injectés dans les lésions provoquées par le lupus érythémateux chronique.


image L’hydroxychloroquine à une dose de 200 à 400 mg une fois par jour est un traitement oral efficace utilisé dans la plupart des cas. L’effet du médicament s’observe en 4 à 8 semaines. Des examens ophtalmiques peuvent être nécessaires.


image D’autres traitements pouvant être envisagés dans le cas du lupus érythémateux cutané comprennent : la dapsone à une dose de 25 à 200 mg une fois par jour (particulièrement utile pour le lupus érythémateux bulleux, ou pour les vascularites du lupus érythémateux, ou bien pour la vascularite urticarienne associée au lupus érythémateux subaigu et les aphtes) ; le thalidomide à une dose de 50 à 300 mg une fois par jour au moment du coucher ; la sulfasalazine à une dose de 1,5 à 2 g une fois par jour ;



la prednisone à une dose de 0,5 à 1,5 mg/kg une fois par jour ; les rétinoïdes, par exemple : l’acitrétine à une dose de 10 à 50 mg une fois par jour ou l’isotrétinoïne à une dose de 1 mg/kg une fois par jour ; l’azathioprine ; le méthotrexate ; le mycophénolate mofétil ; et le cyclophosphamide.


image Les immunoglobulines G par voie intraveineuse (IGVI) à haute dose (1 g/kg une fois par jour pendant 2 jours consécutifs sur un mois) peuvent être utilisées en cas d’échec des autres agents. Dans ce cas, le traitement est onéreux et la durée de la réponse est limitée.


image Des perfusions d’anticorps monoclonaux ont agi avec succès dans le traitement de patients ayant un lupus érythémateux sévère et réfractaire.


image Des maladies cutanées variées se présentent souvent au cours d’une atteinte systémique chez les patients ayant un lupus érythémateux. Un traitement systémique immunosuppresseur est nécessaire pour traiter cette forme de lupus.




Lupus érythémateux chronique ou discoïde







Manifestations cutanées




image Les lésions peuvent se manifester sur n’importe quelle zone corporelle, mais le cuir chevelu, le visage et les oreilles sont les régions les plus couramment atteintes.


image Le lupus érythémateux chronique débute sans signes fonctionnels par des plaques de surface plane comportant des squames fermement adhérentes. Elles sont bien limitées, surélevées, de couleur rouge ou violacée, avec une dimension qui varie entre 1 et 2 cm.


image Les bouchons folliculaires sont proéminents et, si on enlève la squame, on trouve sous la surface une lésion qui ressemble à une moquette pénétrée par de nombreuses pointes de colle.


image L’atrophie épidermique produit une surface lisse et blanche ou d’une apparence ridée.


image Les lésions peuvent être hypertrophiques ou verruqueuses et elles peuvent impliquer les paumes des mains et les plantes des pieds ou les muqueuses buccales.


image Les lésions durent pendant des mois. Elles disparaissent spontanément ou elles évoluent vers une atrophie plus poussée pour finalement former des cicatrices déprimées, lisses, blanches ou hyperpigmentées avec des télangiectasies et une alopécie cicatricielle.


image L’atteinte du cuir chevelu débute par un érythème, des squames et des obstructions folliculaires.


image La destruction des follicules pileux provoque une alopécie cicatricielle irréversible. La perte de cheveux suit une distribution non systématisée.


image Le lupus érythémateux chronique induit par un médicament peut présenter des lésions discoïdes classiques ou des lésions de lupus tumidus. Des anticorps antinucléiques sont positifs dans les deux tiers des cas.



Traitement














Lupus érythémateux subaigu





Anamnèse




image La plupart du temps, l’affection se manifeste par une éruption soudaine suite à une exposition au soleil et, souvent, l’atteinte cutanée s’accroît avec le temps.


image Les lésions se manifestent sur la partie supérieure du tronc, sur la nuque, sur la partie supérieure du dos et les épaules, sur les faces d’extension des bras, sur le visage et sur le dos des mains.


image Les manifestations systémiques sont plus limitées et moins graves que dans le lupus érythémateux aigu et elles peuvent passer inaperçues.


image Les lésions cutanées isolées peuvent durer pendant des mois.


image Cette affection a tendance à devenir chronique et récurrente, avec des poussés pendant le printemps et l’été ou suite à une exposition prolongée au soleil.


image Le lupus érythémateux subaigu de cause médicamenteuse est la variété de lupus liée à un médicament la plus fréquente. Les patients sont souvent plus âges que ceux qui ont un lupus érythémateux subaigu idiopathique. Il est semblable cliniquement et sérologiquement au lupus érythémateux subaigu idiopathique, mais plus souvent atteint aussi les jambes et peut avoir une présentation bulleuse. Une arthrite, une sérite ou une atteinte organique majeure est habituellement absente. L’évolution après le début du traitement dure 4 à 20 semaines. Les médicaments associés à un lupus érythémateux subaigu incluent les bloqueurs des canaux calciques, les inhibiteurs de l’angiotensine convertase, les diurétique thiazidiques, la terbinafine, les statines, le tamoxifène, les inhibiteurs de la pompe à protons, un antidépresseur, le bupropopion, les AINS piroxicam et naproxène, l’interféron β, le docexatel et les anti-TNF.







Lupus néonatal




image Le lupus néonatal est acquis sous l’action des anticorps maternels transmis au fœtus par voie transplacentaire et en particulier les anticorps anti-Ro/SS-A. Le nourrisson manifeste après la naissance des lésions cutanées lupiques. Il peut également avoir un bloc cardiaque auriculoventriculaire congénital. Une thrombopénie est présente dans 10 à 20 % des cas.


image Les lésions cutanées provoquées par le lupus néonatal sont des plaques annulaires recouvertes par des squames fines qui disparaissent spontanément en quelques semaines ou en quelques mois. Elles peuvent laisser des télangiectasies résiduelles, une atrophie bénigne ou des séquelles pigmentaires. Une biopsie cutanée permet de visualiser des modifications cutanées de lupus. Des anticorps anti-Ro sont présents chez la plupart des nouveau-nés et chez leur mère.


image Un bloc cardiaque complet, irréversible chez les enfants qui ont un lupus néonatal, peut entraîner une morbidité et une mortalité significatives. Un pacemaker est nécessaire en cas de bloc cardiaque complet.


image Une mère dont un enfant a un lupus néonatal court un risque accru d’avoir ultérieurement d’autres enfants ayant cette affection. Il est conseillé de lui demander une consultation prénatale précoce et une expertise en obstétrique pour grossesse à haut risque.


image La protection contre le soleil, y compris les antisolaires à large spectre, est une mesure essentielle contre le lupus néonatal. Les corticoïdes topiques peuvent être utiles. Les immunomodulateurs topiques tels que le tacrolimus ou le pimecrolimus peuvent accélérer la disparition des lésions (il n’y a pas d’AMM en France dans cette indication).

Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

May 22, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 14: Connectivites

Full access? Get Clinical Tree

Get Clinical Tree app for offline access