Chapitre 10 L’articulation sous-talienne
Elle met en présence les faces réciproques du talus et du calcanéus. La configuration des surfaces articulaires, concaves et convexes, permet de considérer cette articulation comme une double trochoïde.
Rappels anatomiques
Étude des surfaces articulaires
Face inférieure du talus
Il y a deux surfaces articulaires (fig. 10-1), une antérieure et interne, une postérieure et externe, séparées par une gouttière oblique en avant et en dehors : le sillon du talus, qui forme avec le calcanéus le sinus du tarse.
Ligaments
Il y a des ligaments périphériques et des ligaments dans le sinus du tarse (fig. 10-2).
Les ligaments du sinus du tarse sont au nombre de cinq [1].
Le ligament interosseux s’insère dans le fond du sillon du talus : il est mince, situé en avant de l’articulation postérieure. Il est tendu quand le pied est en éversion. Il est considéré par certains anatomistes comme un renforcement capsulaire de l’articulation sous-talienne postérieure.
Ils forment une sorte de barrière entre les articulations antérieure et postérieure [2].
Les ligaments périphériques sont au nombre de trois :
Imagerie normale des articulations sous-taliennes et du sinus du tarse
Étude radiographique de l’articulation sous-talienne
Elle est difficile sur les clichés simples (fig. 10-3 et 10-4).
Les plans formés par les facettes calcanéennes moyenne et postérieure sont parallèles l’un à l’autre. Elles se chevauchent légèrement sur une incidence de profil. La tubérosité latérale du talus réalise une hyperdensité spontanée, formant la limite de la facette postérieure [3].
Sur l’incidence axiale (rétrocalcanéenne) :
L’incidence d’A. Chevrot est un trois quarts de cheville en rotation externe. Cette incidence permet d’enfiler les interlignes postérieur et médian (fig. 10-4). Elle se réalise de façon bilatérale, les chevilles en dorsiflexion, et rotation externe de 30°. Le rayon est incliné de 10 à 40° vers la tête [4].
Au scanner (fig. 10-5 et 10-6)
Arthrographie postérieure (fig. 10-7)
Elle est réalisée dans le but de faire une infiltration [5]. La ponction se fait sur un patient en décubitus latéral du côté opposé au pied à piquer. La cheville est en profil médial, on ponctionne la partie postérieure de l’interligne articulaire, celle-ci ayant été dégagée de la superposition de la malléole fibulaire. Le récessus postérieur est large. Le sinus du tarse ne doit pas être opacifié.
Pour l’articulation antérieure (fig. 10-8), la voie d’abord est dorsale, en regard de l’interligne talonaviculaire, qui est en continuité avec la soustalienne antérieure. La cavité s’étend en arrière jusqu’au col du talus.