Psychoses Confuso-Oniriques. Syndrome de Korsakov. Délire Aigu
Nous verrons que de nombreuses causes peuvent engendrer de tels états, mais on réserve depuis Régis une part prépondérante aux causes toxi-infectieuses. Il semble, en effet, que ce niveau profond de déstructuration de la conscience soit une réaction de prédilection aux agressions massives et aiguës du système nerveux par un agent « exogène » sans naturellement qu’on puisse négliger pour autant le seuil de réactivité ou la prédisposition du terrain. C’est en tout cas dans les états confusionnels que les facteurs exogènes paraissent les plus évidents et les plus actifs.
HISTORIQUE
La notion de confusion mentale a été péniblement isolée par les aliénistes français du xixe siècle de la masse des psychoses aiguës : états de manie et de mélancolie, bouffées délirantes, etc. L’intéressante histoire de la confusion mentale a été remarquablement résumée par Régis dans son Précis de Psychiatrie (6e édition, p. 343) ; on la trouvera également dans les Études psychiatriques (tome III, p. 326) de l’un de nous.
La « confusion mentale »
Rappelons seulement ici que Georget (1820) avait décrit ce syndrome sous le nom de stupidité, que Delasiauve (1851) en a fait une description magistrale et lui a donné le premier nom de confusion mentale.
décrite par Delasiauve
En 1895, Chaslinérigea en entité la confusion mentale primitive, c’est-à-dire les états où la confusion se présente comme une psychose aiguë typique quelle qu’en soit l’étiologie. — Ultérieurement Régis et l’École de Bordeaux (1895-1911) ont achevé de préciser le contenu de cette nouvelle « entité » en précisant que le syndrome est presque toujours d’origine infectieuse ou toxique et en rapprochant de la confusion le délire onirique ou onirisme qu ils considèrent comme caractéristique de toutes les intoxications ou infections.
… Chaslin
… et surtout par Régis.
… correspond à la notion de « réaction exogène » de l’école allemande.
En général, on recourt moins à l’étranger que chez nous à ce diagnostic ; en Allemagne, notamment, la notion de confusion (Verwirrtheit) a connu moins de succès et on lui préfère, le plus souvent, celle de « réactions exogènes » de Bonhœffer (1907).
Dans le DSM III, les psychoses confusionnelles sont décrites sous le nom de « Delirium » (trad. franç., 1983, p. 114-118).
I. — ÉTUDE CLINIQUE
Nous prendrons pour type de description la psychose confusionnelle onirique simple décrite par Chaslin sous le nom de confusion mentale primitive.
A. — MODE DE DÉBUT
La confusion peut apparaître à tout âge et atteint indifféremment les deux sexes. Les facteurs exogènes que nous aurons l’occasion d’étudier plus loin, infections, intoxications, traumatismes, émotions sans être constants jouent, répétons-le encore, un rôle très important.
Le début est généralement assez progressif, en quelques jours ; il est marqué par de l’insomnie, de l’inappétence, une céphalée sur laquelle Régis a beaucoup insisté, ainsi que sur les modifications de l’humeur et du caractère.
Parfois cependant le début est brusque et marqué par un accès d’onirisme terrifiant, une brutale obnubilation de la conscience ou une profonde désorientation.
Invasion par céphalées, insomnie, anxiété ou excitation psychique.
Progressivement ou non, le malade s’achemine vers un état confusionnel confirmé et passant parfois par des états de déstructuration intermédiaire de la conscience : états plus ou moins maniaco-dépressifs ou hallucinatoires (dépression, excitation psychique, idées de persécution, automatisme mental). Les modalités de cette dégradation, sa rapidité, sa profondeur, la durée de ses paliers successifs constituent les aspects cliniques de cette période d’invasion.
B. — PÉRIODE D’ÉTAT
Le malade est alors plongé dans un trouble général et profond de sa conscience qui caractérise l’état confusionnel : altération de la synthèse mentale (obnubilation, désorientation, amnésie, etc.) et expérience onirique.
1° Présentation. — Le masque de la confusion est si caractéristique qu’il constitue un symptôme capital du tableau clinique : le confus donne une impression d’hébétude et d’égarement, notamment par son regard hagard, flou et lointain. On a l’impression qu’il est absent de la situation présente. Sa physionomie reste figée, ses traits sont brouillés et sa mimique est inadaptée.
Hébétude.
Le comportement général psycho-moteur, gestuel et verbal exprime cette confusion. Tantôt les mouvements sont lents, maladroits, hésitants, incertains, la parole est chuchotée, mal articulée ; par périodes, il peut exister un mutisme total (mutisme stuporeux), le malade est sans initiative et il lui faut une assistance pour les actes élémentaires : manger, se lever, faire sa toilette, etc. — Tantôt il est bruyant, en proie à une agitation désordonnée et stérile ; ses impulsions, ses déambulations, ses tendances à la violence ou à la fuite exigent une surveillance étroite.
Désordres des actes et agitation.
Malgré cette torpeur ou cette agitation stérile le malade semble faire, au moins par moments, un effort pour se rendre compte de ce qui se passe autour de lui. Il exprime sa perplexité par des questions comme celles-ci : « qu’est-ce qu’il y a ? je ne sais pas, expliquez-moi… »
2° La confusion. — Le symptôme essentiel consiste dans l’incapacité d’opérer une synthèse et une différenciation suffisantes des contenus psychiques qui se confondent et s’agglutinent. D’où le manque de lucidité et de clarté du champ de la conscience. L’activité perceptive est déficitaire : le malade identifie mal le monde extérieur, il ne reconnaît pas ses parents, ceux qui le soignent ; les objets qui l’entourent lui paraissent étranges, etc. Parfois c’est la perception du corps propre qui est atteinte et le patient éprouve un sentiment de dépersonnalisation, des troubles cénesthopathiques, etc.
Le fond confusionnel :
— troubles de la conscience,
La désorientation temporo-spatiale est un des symptômes les plus caractéristiques de l’état confusionnel. Elle est toujours évidente. Le malade commet des erreurs de date, ignore la saison, la durée de sa maladie. Il se localise mal dans l’espace, il se croit chez lui alors qu’il est à l’hôpital, il s’égare ou ne reconnaît plus les lieux ou l’entourage.
— désorientation.
Les troubles de la mémoire sont également au centre du tableau clinique. Les perceptions étant floues, elles s’évanouissent aussitôt sans fixation suffisante dans la mémoire. Le malade ne peut dire s’il a pris ou non son repas, s’il a reçu ou non une visite le matin même. L’évocation des souvenirs est également laborieuse et si le malade peut comprendre une question simple, il répond le plus souvent : « je ne sais pas, je ne me rappelle pas ». A ces troubles de la mémoire se rattachent les fausses reconnaissances qui représentent effectivement une sorte de test clinique de la confusion : le malade prend une personne pour une autre, mélange les situations et les identités.
Troubles de la mémoire.
Fausses reconnaissances.
Ces troubles mnésiques persistent dans la période post-confusionnelle. L’insuffisance de fixation apparaît notamment dans le fait que le malade a pratiquement oublié tous les événements qui se sont déroulés au cours de sa maladie, c’est l’amnésie lacunaire de la confusion mentale. Parfois, au contraire, un système de souvenirs oniriques survit, quelque temps, plus ou moins vivace, donnant lieu à un délire d’évocation post-onirique.
Ces divers symptômes : troubles de la synthèse psychique et de la conscience, troubles de la perception, désorientation, amnésies et fausses reconnaissances, perplexité, sont les symptômes majeurs de la confusion mentale. Nous allons voir maintenant le mode de pensée spécial qui accompagne généralement cet « état confusionnel ».
3° Le délire onirique. — De même que l’obnubilation de la confusion peut être rapprochée du sommeil dans ses divers degrés de profondeur, le délire de la confusion rappelle le rêve : c’est le délire confuso-onirique ou simplement l’onirisme. Il constitue l’expérience délirante et hallucinatoire typique des états confusionnels.
Ayant déjà fait l’objet des descriptions célèbres de Lasègue (1869) et de Magnan (1874) dans l’intoxication alcoolique, le délire confuso-onirique a été désigné, soigneusement décrit et rattaché à la confusion mentale par Régis (1901).
L’onirisme est caractérisé par :
a) Une succession d’hallucinations visuelles constituant soit une série d’images discontinues soit le plus souvent un enchaînement scénique (visions à thèmes mystiques, érotiques, professionnels, etc.).
L’onirisme.
b) Cependant l’onirisme peut comporter aussi d’autres composantes sensorielles : auditives, kinesthésiques, sensibilité cutanée et intéroceptive (voix, menaces, sensation d’électricité, impression « cauchemardesque » de poursuite, action maléfique sur le corps).
c) Le malade reste capable dans une certaine mesure de percevoir la réalité extérieure, mais cette perception est très altérée surtout dans ses références temporo-spatiales (illusions, interprétations tendant à dramatiser l’ambiance).
d) Un des caractères les plus importants de l’onirisme est l’adhésion du confus à son délire. Le délire est vécu et le sujet s’y engage vivement. Hélant ses partenaires, luttant contre des ennemis, fuyant les dangers, il « agit » son rêve au lieu d’en être le spectateur immobile et passif comme le simple rêveur.
e) Les images de l’onirisme sont mobiles, kaléidoscopiques, parfois rapides et chaotiques comme celles d’un film incohérent.
f) Les thèmes fondamentaux du rêve onirique sont très divers. Le délire de préoccupation professionnelle y est fréquent. Le malade vit une scène de son milieu de travail où il est aux prises avec les plus grandes difficultés d’exécution (rappelons l’exemple classique du charretier qui essaye de dégager, au prix de mille efforts, son attelage embourbé). La scène peut être racontée ou simplement accompagnée de gestes ou réellement jouée dans la chambre. — Souvent aussi des scènes oniriques sont terrifiantes et constituées par des expériences hallucinatoires visuelles où se succèdent les péripéties d’épouvante, où apparaissent les visages sanglants, des monstres, des bêtes féroces ou répugnantes (zoopsies), des flammes, etc. Au cours de ces accès d’onirisme terrifiant, le malade peut présenter des réactions très dangereuses (agression ou fuite, défenestration, etc.). — Parfois le délire onirique au contraire a une tonalité affective agréable et exaltante (onirisme euphorique à thème mystique ou érotiqué).
Cliniquement l’onirisme s’observe comme symptôme dans le comportement du malade terrifié ou fasciné par ses visions. On le voit lui-même voir et attentif à voir le déroulement de scènes imaginaires (défilé de marionnettes ou d’ombres chinoises, processions d’insectes, sarabande de sorcières, féerie céleste, apparitions ou scénario érotiques, etc.). Mais ravi ou effrayé par cette expérience, le malade n’en livre pas toujours le film thématique ; le plus souvent cependant il parle et commente ce qu’il voit ; mais c’est parfois, seulement ensuite qu’il en fait un récit. Il est rare que l’expérience onirique soit continuelle, elle se présente plutôt par vagues et souvent aux approches de la nuit et du sommeil (remplacé fréquemment par des phases hypnagogiques anxieuses ou obsédantes).
4° Examen physique. — L’examen clinique révèle presque toujours dans la confusion mentale des signes de souffrance organique.
Importance de l’examen physique.
Les troubles de l’état général sont fréquents : adynamie, dénutrition, déshydratation, oligurie, fièvre, état saburral des voies digestives, anorexie, constipation. On doit toujours penser à rechercher une infection ou un processus organique devant un état confusionnel ou confuso-onirique. Les psychoses puerpérales en sont l’illustration.
Mais on peut observer des troubles neurologiques plus précis (troubles de la réflectivité, du tonus), grâce à un examen systématique et soigneux qui permettra souvent d’établir, avec l’aide des recherches paracliniques, l’atteinte cérébrale ou les altérations neuro-végétatives en cause. On pensera toujours à rechercher les perturbations biologiques les plus fréquentes : la déshydratation (hypertonie plasmatique, l’hyperprotidémie, l’hyperazotémie), l’acidocétose, les troubles hydro-électrolytiques (hypokaliémie, rétention sodée).
C. — ÉVOLUTION
La guérison sans séquelle est l’évolution habituelle. On constate alors une amélioration concordante de l’état physique et de l’état mental (retour du calme, du sommeil et de l’appétit, disparition de l’instabilité thermique, vitesse de sédimentation et formule leucocytaire normales). L’amélioration est d’ordinaire progressive, mais l’asthénie psychique peut persister plus ou moins long-temps après le retour de la lucidité. Parfois la terminaison est brusque et le malade semble sortir en quelques heures de sa crise confuso-onirique comme d’un sommeil peuplé de cauchemars.
L’accès confuso-onirique a généralement un pronostic favorable et sa durée est brève.
Parfois cependant après la disparition des troubles confusionnels et du grand délire confuso-onirique le malade peut rester longtemps encore sous l’influence de son expérience onirique et plus ou moins convaincu de la réalité de certaines scènes vécues au cours de sa confusion. Ces convictions ont été appelées par Régis les idées fixes post-oniriques. Elles disparaissent généralement au bout de quelques jours. Pourtant dans certaines conditions, elles ne guérissent pas et insensiblement peut s’installer un véritable syndrome délirant chronique (A. Delmas, P. Neveu, etc.) à base d’idées permanentes post-oniriques, sorte de délire d’évocation de l’expérience confuso-onirique.
Les séquelles post-oniriques.
Dans certains cas, on observe chez le malade guéri des rechutes provoquées par des facteurs étiologiques différents (état infectieux, émotions, accouchements, insolations, etc.). A propos de ces formes on a parlé de confusions cycliques « récidivantes » ou « intermittentes » et on a discuté leur appartenance aux groupes de psychoses périodiques maniaco-dépressives vis-à-vis desquelles elles posent en effet parfois des difficultés de diagnostic.
Régis avait aussi beaucoup insisté — peut-être un peu trop — sur l’évolution fâcheuse caractérisée par une confusion mentale chronique. On prévoit selon lui ce passage à la chronicité quand se produit une amélioration de l’état physique (reprise de l’état général, restauration des règles) sans amélioration mentale concomitante. Le malade s’installe insensiblement dans un état de confusion mentale chronique simple avec torpeur, hébétude, indifférence, troubles de l’activité synthétique. Régis voyait dans certaines de ces formes un type de démence précoce post-toxi-infectieuse qu’il opposait aux formes de démence précoce dégénérative.
L’évolution vers la mort est exceptionnelle dans les formes moyennes que nous décrivons ici. Elle ne se produit que lorsque la confusion et l’agitation deviennent intenses (Délire aigu) ou lorsque le syndrome confusionnel est symptomatique d’une affection générale grave.
II. — FORMES CLINIQUES
Selon que prédominent les troubles proprement confusionnels ou le délire onirique, on décrit :
a) Une forme stuporeuse caractérisée par l’akinésie, l’obnubilation de la conscience, l’inertie, le mutisme. Elle s’accompagne aussi de troubles fonctionnels graves (refus d’aliments, sitiophobie, incontinence, etc.). Parfois cette forme akinétique prend l’allure d’un syndrome catatonique (Garant, 1931) avec conservation des attitudes (catalepsie, raideur musculaire, etc.).
b) Une forme hallucinatoire où le délire onirique et l’agitation concomitante sont au premier plan comme dans les psychoses alcooliques que nous étudierons plus loin. Exceptionnellement il s’agit d’onirisme à prédominance d’hallucinations acoustico-verbales et cénesthésiques (Halluzinose de Wernicke).
c) Une forme d’onirisme pur a été décrite par R. Charpentier et Achille-Delmas (1919). L’activité hallucinatoire y est très vive et l’état confusionnel à peine marqué (ce sont des états qui doivent se ranger plutôt dans le groupe des psychoses délirantes aiguës à forme oniroïde).
Mais les deux formes vraiment originales de confusion mentale qui méritent une description à part sont le syndrome de Korsakov et le Délire aigu auxquels nous allons consacrer des paragraphes spéciaux.
A. — LE SYNDROME DE KORSAKOV
On désigne ainsi un syndrome confusionnel où prédominent Vamnésie de fixation, les fausses reconnaissances et la fabulation et auquel s’associe une polynévrite. Il s’agit d’un état mental si particulier qu’il est souvent considéré à l’étranger comme suffisant pour caractériser le syndrome même à l’exclusion de la polynévrite. Korsakov a décrit cette psychopolynévrite entre les années 1880 et 1890 sous le nom de « Cérébropathie psychique toxémique ».
La psychopolynévrite de Korsakov :
1° Description clinique. — La phase de début ressemble à celle de tout état confusionnel : céphalées, insomnies, troubles de l’humeur. Il s’y adjoint des troubles de la marche, des algies et des paresthésies dans les membres inférieurs.
Dans la période d’état, le syndrome psychique est constitué par un état confusionnel généralement discret. La première manifestation du fléchissement de la synthèse psychique est un déficit de l’attention. Le malade est distrait, il suit difficilement l’interrogatoire, il oblige le médecin à répéter ses questions. Quelquefois cet état de dispersion mentale est à peine perceptible et ne devient évident que par la fatigue d’un interrogatoire un peu prolongé. Le malade prend alors conscience de ses troubles et donne des signes d’impatience ou de mauvaise humeur. L’activité perceptive paraît à peine troublée cliniquement. Le trouble de la perception se situe, en effet, au niveau où celle-ci s’intègre à la conscience du temps, c’est-à-dire où l’expérience actuelle s’incorpore dans le temps vécu pour devenir ultérieurement un souvenir.
— Confusion…
… avec atteinte élective du déroulement temporel de la vie psychique.
C’est donc, la temporalisation de la perception qui est électivement altérée. Le malade dont le niveau de dissolution psychique est celui du syndrome de Korsakov ne peut plus fixer un souvenir et c’est l’amnésie de fixation qui est le maître symptôme du syndrome : le malade ne reconnaît pas le médecin qui le visite tous les jours, les infirmières qui reviennent à chaque équipe. C’est « l’oubli à mesure », parfois total. Par contre, la remémoration ou mémoire d’évocation des faits anciens, opération plus stable et automatique, peut persister intacte ou être seulement troublée par le mélange de fabulations et de faux souvenirs. La reconnaissance des souvenirs elle aussi peut être insuffisamment intégrée dans la série chronologique. Cette évocation incomplète portant seulement sur certains éléments affectifs confère aux perceptions actuelles et nouvelles un sentiment de familiarité. Ce sont les sentiments de déjà vu et les fausses reconnaissances. Parfois la dissolution de la mémoire est beaucoup plus complète : il s’agit alors d’amnésie rétro-antérograde plus ou moins complète.
… avec amnésie de fixation.
… fausses reconnaissances,
On note presque constamment une désorientation dans Vespace analogue à celle observée dans le temps. La perturbation ne porte souvent que sur l’espace géométrique abstrait, le malade ne peut dessiner un triangle, décrire un itinéraire, suivre un trajet sur un plan. Parfois cependant la désorganisation de la représentation spatiale est plus profonde et atteint sa forme concrète, le malade ne peut plus retrouver son lit, il se perd dans le service, etc.