Traitements Psychotropes chez L’enfant

28. Traitements Psychotropes chez L’enfant



REMARQUES INTRODUCTIVES


PARADOXE DES AUTORISATIONS DE MISE SUR LE MARCHÉ


Une remarque s’impose néanmoins. Le tableau 28-I résume les principales molécules psychotropes ayant reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pédiatrique en France selon l’Agence française du médicament en juillet 2007. La plupart des indications y sont obsolètes et ne tiennent pas compte des études les plus récentes à la méthodologie beaucoup plus stricte. Elles ne reflètent donc en rien la pratique quotidienne ni en France ni à l’étranger. Ce constat devrait voir des évolutions dans les prochaines années du fait des Pediatric Rules. Suite à la controverse concernant l’augmentation du risque de passage à l’acte suicidaire avec les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS), les agences américaines et européennes ont imposé à l’industrie pharmaceutique de réaliser des études chez l’enfant et l’adolescent pour toutes nouvelles demandes d’AMM. On devrait donc voir plus d’études dans le champ de la psychopharmacologie de l’enfant et de l’adolescent (Cohen, 2007).





























































































































































































Tableau 28.I — Récapitulatif des autorisations de mise sur le marché (AMM) disponibles en France au 1er juillet 2007 pour les psychotropes chez l’enfant.
Molécule Nom commercial Indications Âge Posologie
Neuroleptiques/antipsychotiques
Benzamides
Amisulpride Solian Psychose, schizophrénie ≥ 15 ans 50–800 mg/j
Sulpiride Aiglonyl, Dogmatil, Synedil Troubles graves du comportement notamment dans les syndromes autistiques ≥ 6 ans 5–10 mg/kg/j
Tiapride Equilium, Tiapridal Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité
Tics
≥ 3 ans 3–6 mg/kg/j
≤ 300 mg
Butyrophénones
Dropéridol Droleptan Vomissements post-opératoires Enfants 0,02–0,075 mg/kg/
Halopéridol Haldol Troubles graves du comportement notamment dans les syndromes autistiques ≥ 3 ans 0,02 à 0,2 mg/kg/j
Pipamperone Dipiperon Tics{br}
Agitation et agressivité dans les états psychotiques aigus et
chroniques
≥ 5 ans 5 gttes par année d’âge
Diazépines et oxazépines
Clozapine Leponex Schizophrénie résistante ≥ 16 ans 100–400 mg/j
Loxapine Loxapac État psychotique aigu ou chronique, avec ou sans agitation ≥ 15 ans 75–200 mg/j
Phénothiazines
Chloropromazine Largactil Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité ≥ 3 ans 1–5 mg/kg/j
Levomépromazine Nozinan Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité
Anxiété résistante
≥ 3 ans 0,5–2 mg/kg/j
Propericiazine Neuleptil Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité ≥ 3 ans 0,1–0,5 mg/kg/j
Cyamémazine Tercian Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité ≥ 3 ans 1–4 mg/kg/j
Thioxanthènes
Zulclopenthixol Clopixol Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité âge non précisé À adapter
Autres neuroleptiques
Pimozide Orap Troubles graves du comportement notamment dans les syndromes autistiques
Tics
≥ 6 ans 0,02–0,2 mg/kg/j
Risperidone Risperdal Troubles graves du comportement (agressivité, agitation, impulsivité, automutilations) dans le retard mental et les syndromes autistiques
Schizophrénie et psychoses
6–11 ans ≥ 15 ans 0,25–3 mg/j selon poids et âge 2–8 mg/j
Antidépresseurs
Antidépresseurs imipraminiques
Clomipramine Anafranil TOC ≥ 10 ans Dose initiale
Énurésie ≥ 6 ans 25 mg/j


≤ 3 mg/kg/
Imipramine Tofranil Énurésie ≥ 6 ans 10–50 mg/j selon
âge et poids
Amitriptiline Laroxyl, Elavil, Sarotex Énurésie ≥ 6 ans ≤ 1 mg/kg/j
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
Fluoxétine Prozac, Elindra,
Fontex, Fluxtine
Éisodes dépressifs majeurs (AMM européenne) ≥ 8 ans 10–20 mg/j
Fluvoxamine Floxyfral TOC ≥ 8 ans 25–200 mg/j
Sertraline Zoloft TOC ≥ 6 ans 25–200 mg/j
Normothymiques
Carbamazepine Tegretol Épilepsie ≥ 6 ans 10–20 mg/kg/j
Valproate de Na Depakine Épilepsie ≥ 6 ans 30 mg/kg/j
Stimulants
Methylphénidate Ritaline, Ritaline
LP, Quasym LP
TDAH ≥ 6 ans 0,3–1 mg/kg/j
≤ 60 mg/j

Concerta LP TDAH ≥ 6 ans 18–54 mg/j


ÉLÉMENTS DE PHARMACOLGIE GÉNÉRALE ET PÉDIATRIQUE


Les particularités de la pharmacocinétique de l’enfant

L’enfant et l’adolescent présentent des particularités physiologiques qui influent sur la pharmacocinétique des médicaments en général (Jacqz-Augrain, 2007). Outre le fait d’être en développement, le sujet jeune n’a pas les mêmes caractéristiques que le sujet adulte en termes d’absorption, de distribution et d’élimination des médicaments. Pour ce qui concerne les psychotropes, lorsque la voie d’administration est orale, ce qui est la situation la plus fréquente, l’absorption n’est en général pas modifiée puisque c’est essentiellement chez le nourrisson que les variations sont les plus importantes. La distribution d’un médicament dans l’organisme est influencée par la composition corporelle, les capacités de liaison des protéines, les flux sanguins régionaux entre autres. Elle est surtout très différente chez le nourrisson, alors que chez l’enfant la distribution est assez proche de celle que l’on connaît chez l’adulte. En revanche, le métabolisme des médicaments qui est très fortement lié à leur élimination est très différent. Il varie en fonction de l’âge, du type de molécule (lipo- ou hydrosoluble), de la nature du catabolisme et du lieu d’élimination (hépatique ou rénal essentiellement).

La pharmacocinétique peut aussi être influée par des facteurs individuels, par exemple un polymorphisme génétique lorsqu’il concerne une enzyme participant au catabolisme et qu’il affecte la fonction de l’enzyme, ou l’obésité qui modifie grandement la composition corporelle. Toutes ces spécificités invitent à promouvoir à côté des essais médicamenteux des études spécifiques de pharmacocinétique chez l’enfant, en particulier pour la détermination de la posologie et du rythme de prises.


Les principes des essais médicamenteux

Les essais médicamenteux ont plusieurs objectifs dont les deux principaux sont la démonstration de l’efficacité d’un médicament dans le traitement d’une pathologie, d’une part, et de son innocuité, d’autre part. L’âge est un facteur suffisamment important pour justifier des études spécifiques chez l’enfant, pour répondre aux mêmes questions mais aussi pour déterminer des effets particuliers sur le développement, la posologie la plus adaptée, l’évolution au long cours, la comparaison de molécules entre elles.

Nous ne rentrerons pas dans le détail et nous renvoyons le lecteur vers des ouvrages plus spécialisés (Bailly et Mouren, 2007). Néanmoins, nous souhaitons rappeler quelques points incontournables concernant le concept d’evidence based medecine qui fonde les bonnes pratiques. Le gold standard est l’essai randomisé contre placebo en double aveugle (cf.chap. 1). Pour discuter une molécule dans une indication, on définit un niveau de preuve qui dépendra des données disponibles dans la littérature. Si quelques observations isolées supportent une indication, le niveau de preuve est faible. Si plusieurs essais randomisés contre placebo soutiennent une indication, le niveau de preuve est élevé.

Certains paramètres sont utiles pour rendre compte de l’effet d’une molécule. La taille de l’effet (ou effect size) mesure la différence relative entre la molécule et le placebo. Il peut être minime (< 0,2), modéré (0,2 ≤ ɛ ≤ 0,4), ou fort (> 0,4). Il peut être exprimé d’une manière plus explicite par le nombre de sujets moyen à traiter pour voir un patient qui a bénéficié de la molécule (number needed to treat). Plus il est faible, plus la molécule a un effet puissant. Enfin, lorsqu’une molécule induit un effet secondaire spécifique, on peut aussi définir un nombre de sujets moyen à traiter pour voir apparaître un événement indésirable (number needed to harm). Plus ce nombre est petit, plus l’effet secondaire est fréquent. Le rapport de ces deux derniers chiffres permet de mieux rendre compte du rapport bénéfice/risque d’une molécule dans une indication (cf. paragraphe Les effets secondaires des antidépresseurs).


PRESCRIPTION CHEZ L’ENFANT


Quelques repères de pharmacoépidémiologie

On dispose de très peu de données françaises. Il semble que de nombreux facteurs influencent les prescriptions de psychotropes chez l’enfant et l’adolescent, parfois dans un sens contradictoire d’une étude à l’autre. On retiendra: l’âge des populations étudiées (augmentation des prescriptions avec l’âge); l’année de publication (tendance récente à l’augmentation des prescriptions de tous les psychotropes); l’importance de la publicité faite par l’industrie; certaines caractéristiques socio-démographiques des populations (origine ethnique, enfants adoptés, absence de protection sociale ou de mutuelle privée); région géographique au sein d’un même pays ou entre états (Safer et coll., 2004; Acquaviva, 2007). Le tableau 28-II résume les taux de prévalence des différentes classes de psychotropes dans les différents pays. On note des différences de 1 à 5 dans certains cas.






































































Tableau 28-II — Taux de prévalence des différentes classes de psychotropes chez l’enfant et l’adolescent dans différents pays.
(d’après Acquaviva, 2007)
*Les taux de prescriptions d’antidépresseurs ont diminué dans certains pays depuis l’avertissement concernant les risques de passage à l’acte suicidaire (Gibbons et coll., 2007).
Classe médicamenteuse Pays (année) Taux de prévalence
Stimulant Royaume-Uni (1999) 0, 5% chez les garçons âgés de 5–14 ans

Allemagne (2000) 0, 6% chez les garçons âgés de 5–15 ans

Hollande (2001) 1% chez les garçons âgés de moins de

États-Unis (2005) 18 ans

France (estimation 2, 9% chez les garçons âgés de moins de

CANAM) 19 ans


≤ 0,4 % chez les garçons âgés de 8–10 ans
Antidépresseur Royaume-Uni (2004) 0,6% chez les moins de 18 ans
(essentiellement Allemagne (2003) 0,4% chez les moins de 20 ans
ISRS) * Hollande (1999) 0,4% chez les moins de 19 ans

États-Unis (2002) 1,8% chez les moins de 13 ans


3,9% chez les adolescents âgés


de 13–19 ans

France (estimation 0,5% chez les moins de 14 ans

CANAM) 2% chez les filles âgées de 17–19 ans
Antipsychotiques Royaume-Uni (2000) 0,2% chez les moins de 10 ans
1% à l’âge de 19 ans

États-Unis (2002) 3,8% chez les enfants âgés de 2–19 ans

France (estimation ≤ 0,3 % chez les moins de 10 ans

CANAM) 0,5% entre 10–19 ans


Les règles de prescription chez l’enfant


Dans la plupart des cas, le médicament vise à soulager la souffrance d’un enfant par rapport à un symptôme et ainsi permettre l’atténuation d’une symptomatologie bloquant dans certains cas la mise en mot de la souffrance psychique nécessaire au démarrage d’autres abords thérapeutiques, en particulier psychothérapiques.

C’est pourquoi sauf exception (urgence, agitation ou agressivité majeure), le traitement médicamenteux ne doit pas être une réponse immédiate à une demande d’un des protagonistes – les parents, les enseignants ou les éducateurs de l’enfant – mais doit s’inscrire dans une appréhension globale des troubles de l’enfant. Il est important: d’observer, sur une période suffisamment longue (deux semaines minimum) la symptomatologie, et d’évaluer la psychopathologie de l’enfant et de sa famille; d’apprécier la réponse aux premières mesures thérapeutiques (consultations thérapeutiques, voire séparation); d’estimer qui fait la demande et pourquoi, le sens de la prescription pour chacun des protagonistes et son but supposé; enfin, d’expliquer à l’enfant, ainsi qu’à sa famille, les possibles effets secondaires du médicament, ses limites en termes d’effet (temporalité, réponse symptomatique attendue, etc.).



Le sens de la prescription chez l’enfant

Avant d’en venir plus précisément au sens que peut prendre pour un enfant une prescription, il importe de rappeler que cette discussion s’avère aussi pertinente pour la famille, voire pour chacun des parents séparément. Sans entrer dans le détail, deux écueils fréquents méritent d’être signalés. Le premier réside dans le fait que pour beaucoup, la prescription d’un médicament est l’incarnation de la maladie et de sa prise de conscience. Elle peut s’accompagner pour les parents d’une blessure narcissique et d’un deuil de l’enfant idéal même lorsqu’un diagnostic grave a déjà été formulé. Le second renvoie au fait que la prescription est l’acte médical par excellence et qu’elle peut conduire les parents à un sentiment de dépossession vis-à-vis de leur enfant, ou signifier qu’ils sont coupables des difficultés de celui-ci. Le prescripteur doit donc accompagner ces mouvements psychologiques, les anticiper et essayer de les prévenir.



NEUROLEPTIQUES OU ANTIPSYCHOTIQUES


GÉNÉRALITÉS ET PRINCIPALES INDICATIONS DES ANTIPSYCHOTIQUES


Pharmacodynamie, classifications et posologie

La plupart des neuroleptiques ont en commun de bloquer les récepteurs dopaminergiques. La pharmacologie distingue deux classifications principales. La première se réfère aux principales familles de molécules chimiques comme indiqué dans le tableau 28-I. La seconde se fonde sur le profil d’effets cliniques et d’effets secondaires, et distingue les neuroleptiques typiques dits de première génération, et les antipsychotiques atypiques dits de seconde génération. Ces molécules dites antipsychotiques atypiques ont été développées dans le but d’avoir moins d’effets secondaires que les neuroleptiques dits classiques. Il s’agit de l’amisulpride Solian et des benzamides, de la rispéridone Risperdal, de la clozapine Lepone, de l’olanzapine Zyprexa et de l’aripriprazole Abilify.

Du point de vue de leurs effets cliniques respectifs qui varient pour chaque molécule, trois effets symptomatiques sont volontiers recherchés:


– l’effet sédatif et/ou anxiolytique (par exemple avec le Nozinan ou lévomépromazine;


– l’effet antipsychotique et antihallucinatoire (par exemple avec l’Haldol ou halopéridol, le Largactil ou chlorpromazine, le Risperdal ou risperidone, le Solian ou amisulpride;


– l’effet désinhibiteur, c’est-à-dire l’effet sur l’inhibition psychotique et l’inertie émotionnelle (par exemple avec le Solian ou amisulpride à petite dose).

Les posologies sont très variables selon l’âge du sujet, l’indication, et la sensibilité propre du sujet. Elles sont proches de celles utilisées chez l’adulte pour l’adolescent. L’augmentation progressive des doses est de règle pour limiter les effets secondaires et améliorer la compliance.


Indications

Les principales indications des antipsychotiques chez l’enfant sont les états d’agitation aiguë, les schizophrénies à début précoce, les bouffées délirantes aiguës, les troubles de l’humeur (dépression ou manie) avec caractéristiques psychotiques, les épisodes maniaques, la maladie de Gilles de La Tourette. D’autres indications peuvent être discutées dans l’hyperactivité, dans l’anxiété en phase aiguë, ou dans les troubles du comportement survenant au cours des troubles envahissants du développement ou des retards mentaux.

En matière de démonstration de leur efficacité dans la principale indication, à savoir la schizophrénie à début précoce (même si celle-ci est exceptionnelle chez l’enfant), très peu d’études se sont intéressées aux particularités de la prise en charge de ces jeunes malades et encore moins en matière de prescription. Bien que les antipsychotiques constituent le traitement de choix dans la schizophrénie à début précoce, le choix de la molécule reste peu codifié et cela est d’autant plus problématique que les aspects neuro-développementaux doivent être pris en considération. Entre les antipsychotiques classiques d’une part et les atypiques d’autre part, le choix semble aléatoire même si la plupart des collègues respectent les recommandations formulées dans les conférences de consensus, à savoir préférer un antipsychotique atypique en première intention (Fédération française de psychiatrie, 2003). Une méta-analyse récente s’est intéressée aux différentes études concernant la prescription des neuroleptiques depuis leur apparition dans les années 60. Cette méta-analyse a comparé les molécules classiques versus les atypiques chez de jeunes patients âgés de 5 à 18 ans suivis pour schizophrénie à début précoce (Armenteros et coll., 2006). Les auteurs ont colligé 15 essais seulement. Au total, 205 patients ont reçu un antipsychotique classique contre 85 un antipsychotique atypique. Parmi ces 15 études, 7 proposaient un design avec groupe de comparaison et double aveugle, don’t seulement 2 un bras placebo. Cette méta-analyse montre qu’en termes d’efficacité, les antipsychotiques classiques semblent être plus efficaces que les atypiques puisque les auteurs retrouvent respectivement un taux moyen de réponse de 72% versus 56% en faveur des molécules typiques. Cela dit, cette méta-analyse n’a pas pris en compte un essai réalisé dans la schizophrénie à début précoce (SDP) résistante du fait de sa publication toute récente. Financé par le National Institute of Health, cet essai, malgré de petits effectifs (25 sujets au total) suggère que la clozapine tend à être plus efficace que l’olanzapine dans les formes résistantes de la SDP (Shaw et coll., 2006).



LES EFFETS SECONDAIRES DES ANTIPSYCHOTIQUES


Principaux effets secondaires

Les effets secondaires des neuroleptiques sont décrits depuis l’apparition des premières études et sont bien connus. Mais l’existence de particularités liées à l’âge est sous-estimée en l’absence d’étude spécifique. Ils sont malheureusement assez fréquents et la plupart des données sont issues d’études chez l’adulte et de quelques rapports de pharmacovigilance: somnolence, indifférence psychomotrice et affective, syndrome extra-pyramidal ou parkinsonien associant raideur, tremblement (moins fréquent que chez l’adulte), dyskinésie aiguë (contracture du cou, d’un segment de membre…, etc.), hyperprolactinémie avec aménorrhée et galactorrhée, prise de poids plus fréquente chez l’enfant, effets anticholinergiques ou atropiniques (sécheresse de la bouche, constipation, dysurie [difficulté à uriner], troubles de l’accommodation [flou visuel], éjaculation rétrograde), hypotension orthostatique, tachycardie, photosensibilité avec les neuroleptiques appartenant à la classe des phénothiazines (Largactil, Tercian, Nozinan, Théralène, Neuleptil, etc.).

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Jun 8, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on Traitements Psychotropes chez L’enfant

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