Système nerveux périphérique

11. Système nerveux périphérique








Le système nerveux périphérique correspond à toutes les structures nerveuses qui se trouvent hors du canal vertébral et du crâne (fig. 11.1).



I. Organogenèse





B. Dérivés des crêtes neurales (fig. 11.2)


Les cellules des crêtes neurales migrent d’une région précise du tube neural vers une région prédéterminée selon une onde craniocaudale.



1. Ganglions des nerfs crâniens


Les cellules de la crête neurale rhombencéphalique contribueront à la formation de certains ganglions des nerfs crâniens, notamment les ganglions sensoriels ou sensitifs des nerfs V, VII, VIII, IX et X.


2. Ganglions spinaux


Dans la région du tronc, les cellules de la crête neurale vont suivre la métamérisation des somites et en regard de chaque somite, constituer les ganglions spinaux des racines dorsales des nerfs rachidiens.


3. Ganglions parasympathiques


Les cellules de la crête neurale rhombencéphalique vont former les ganglions parasympathiques des nerfs crâniens VII, IX et X.



4. Ganglions sympathiques


Des cellules de la crête neurale spinale vont migrer jusqu’à proximité du futur ganglion de la racine dorsale et former une série de condensations à l’origine de la future chaîne ganglionnaire sympathique.


C. Queue de cheval


La queue de cheval est issue de la croissance différentielle de la moelle spinale : initialement, la longueur de la moelle est égale à la longueur du rachis, puis du fait d’une croissance plus rapide de la colonne vertébrale, les foramens intervertébraux qui au niveau cervical sont à même hauteur que les segments médullaires, vont progressivement, en descendant, se trouver de plus en plus décalés vers le bas. Les racines seront ainsi horizontales au niveau cervical puis se verticaliseront de plus en plus. Sous le cône terminal (niveau L1-L2), les racines occuperont à elles seules le canal rachidien et formeront la queue de cheval.


II. Généralités



A. Description générale


Le système nerveux périphérique est constitué par les nerfs (spinaux et crâniens), les plexus et les ganglions qui relient le système nerveux central aux effecteurs et récepteurs de l’organisme.

Les nerfs périphériques sont constitués de fibres entourées de gaines de myéline reliant les centres nerveux aux organes périphériques. On distingue en fonction des effecteurs et récepteurs et de l’influx véhiculé :




les nerfs moteurs : efférents, véhiculant le message du système nerveux central vers les muscles ; le corps cellulaire de ces nerfs moteurs périphériques est toujours situé dans le système nerveux central, au niveau d’un centre moteur :




– soit du tronc cérébral pour les nerfs crâniens (noyau d’origine),


– soit de la moelle spinale pour les nerfs spinaux (corne antérieure) ;


• les nerfs sensitifs : afférents, véhiculant le message des récepteurs vers le système nerveux central ; le corps cellulaire de ces neurones sensitifs est toujours situé en dehors du système nerveux central, au niveau d’un ganglion sensitif (ganglion spinal) :




– soit sur le trajet du nerf crânien,


– soit sur la racine postérieure du nerf spinal ;


• les nerfs mixtes (moteurs et sensitifs) ;


• les nerfs sensoriels : afférents, véhiculant le message des récepteurs (organes des sens) vers le système nerveux central.

Les plexus correspondent à des réseaux anastomotiques de nerfs périphériques, destinés principalement à assurer l’innervation des membres supérieurs et inférieurs et du pelvis.

Les ganglions nerveux sont constitués par un amas de corps cellulaires neuronaux entourés par des cellules capsulaires, avec les neurites (den-drites et axones) qui en naissent, qui s’y terminent ou qui le traversent. Il existe deux grands types de ganglions :


Le système nerveux périphérique comprend deux parties :




• le système nerveux somatique (ou somitique) formé par les nerfs spinaux, crâniens et les plexus ;


• le système nerveux autonome (ou végétatif, ou viscéral), lui-même subdivisé en deux systèmes antagonistes :




– le système sympathique, porté par les segments médullaires T1 à L2,


– le système parasympathique, dont une composante est située entre S2 et S4 et l’autre est portée par quatre des nerfs crâniens.


B. Fonctions


Le système nerveux périphérique somatique assure l’innervation motrice, sensitive et sensorielle de l’ensemble de l’organisme.

Le système nerveux périphérique autonome est responsable des fonctions vitales de l’organisme (rythme cardiaque, sécrétions, etc.).


III. Système nerveux somatique



A. Nerfs spinaux



1. Définitions






• les racines antérieures, motrices (efférentes) ;


• l es racines postérieures, sensitives (afférentes). Les corps cellulaires des neurones sensitifs se regroupent dans le ganglion spinal de chaque racine postérieure.

Les nerfs spinaux émergent de la moelle par le foramen intervertébral. De chaque foramen intervertébral émerge un nerf spinal, sauf au niveau du sacrum.

À la sortie du foramen intervertébral, le nerf spinal va se subdiviser en deux rameaux (fig. 11.3) :





• un rameau spinal postérieur, qui innerve un territoire dorsal paravertébral, comprenant un territoire cutané, musculaire et osseux. Il reproduit la métamérie des segments médullaires ;


• un rameau spinal antérieur, qui innerve un territoire latéral et ventral, comprenant un territoire cutané, musculaire et osseux. Il reproduit également la métamérie des segments médullaires, sauf au niveau des plexus.








• huit paires de nerfs cervicaux C1 à C8 ;


• douze paires de nerfs thoraciques T1 à T12 ;


• cinq paires de nerfs lombaux de L1 à L5 ;


• cinq paires de nerfs sacraux S1 à S5 ;


• une paire de nerfs coccygiens Co.

Les plexus cervical, brachial, lombal et sacral (fig. 11.6, à gauche) sont les plexus somatiques et correspondent à des réseaux anastomotiques de rameaux antérieurs de nerfs spinaux.








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Fig. 11.6











Les sept premières paires de nerfs spinaux émergent au-dessus du pédicule de la vertèbre qui leur correspond ; le nerf C8 émerge entre CVII et TI ; les autres nerfs émergent sous le pédicule de la vertèbre du même nom.


2. Plexus



a. Plexus cervical


Le plexus cervical (fig. 11.7) est constitué par l’anastomose des rameaux antérieurs des quatre premiers nerfs cervicaux (C1-C4) qui forment des anses nerveuses abandonnant deux types de branches :





• des branches collatérales motrices et anastomotiques ;


• des branches terminales :




– sensitives, formant le plexus cervical superficiel ;


– motrices, formant le plexus cervical profond.



b. Plexus brachial



► Définition

Le plexus brachial (fig. 11.8) est formé par les rameaux antérieurs des quatre derniers nerfs cervicaux (C5-C8) et du premier nerf thoracique (T1) plus une anastomose venant du rameau descendant de C4.


Il correspond au territoire radiculaire C5-T1 et innerve principalement le membre supérieur.

Il présente un trajet supraclaviculaire cervical et infraclaviculaire axillaire. On distingue au niveau du plexus brachial :




• des troncs, supérieur, moyen et inférieur nés de la réunion des rameaux antérieurs des nerfs spinaux, qui vont se diviser en branches antérieures et postérieures ;


• des faisceaux (ou troncs secondaires), nés de la réunion des branches des différents troncs primaires ;


• les nerfs principaux nés de la division des faisceaux assurant l’innervation des membres supérieurs ;


• les nerfs nés de branches collatérales se détachant des troncs et des faisceaux et assurant l’innervation de la paroi thoracique et des muscles de la ceinture scapulaire.

Apr 2, 2020 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Système nerveux périphérique

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