45 Le sommeil
Le sommeil est considéré comme un temps de repos, d’apaisement et d’inconscience, un temps de rupture des interactions avec l’environnement sur un plan sensitif, sensoriel et moteur. Il se différencie du coma par son état réversible immédiat. Il permet une récupération physique (le sommeil permet, entre autres, la fabrication de l’hormone de croissance) et psychique. Il aide à la mémorisation, au développement du système nerveux chez les nourrissons….
Connaissances physiologiques
Le temps de sommeil
• Le temps de sommeil est composé de 4 à 5 cycles de sommeil de 1 h 30 à 2 heures, chaque cycle comportant une phase de sommeil lent et une phase de sommeil paradoxal. Le temps de sommeil lent (réparateur) est plus long en début qu’en fin de nuit.
Les variations physiologiques
• Le sommeil est variable selon les personnes, pour des raisons génétiques, socio-économiques, culturelles, éducatives et selon l’âge.
• En général, la nuit d’un dormeur moyen dure 7 h 30 ; 10 h 30 chez un « gros » dormeurs et 6 h 30 pour un petit dormeur.
• Le temps de sommeil :
– diminue, en général, vers 50 ans avec un réveil plus tôt le matin, des éveils de milieu de nuit difficiles pour s’endormir à nouveau ;
– les nourrissons ont un rythme ultradien (cycles de veille-sommeil plusieurs fois/jour) durant 17 h au total, puis progressivement, s’inscrivent dans un rythme circadien (dort la nuit pendant 9 h 30) ;
• Les autres modifications sont dues aux variations du milieu intérieur et certains mécanismes régulateurs, neurovégétatifs (température corporelle, pression artérielle, différences de pressions osmotiques…), hormonaux (glycémie…) et comportementaux. Entrent en jeu les gaz du sang (oxygène, gaz carbonique), le pH sanguin.
Ce qui provoque le sommeil
• Parmi les neuromédiateurs, la sérotonine, au niveau du cortex et le GABA, (au niveau de l’aire pré-optique de l’hypothalamus, centre anti-éveil où siègent les centres neurovégétatifs vitaux tels que la thermorégulation, la faim, la reproduction) régulent le sommeil (et interviennent également dans l’éveil).
• Dans le tronc cérébral, de la moelle cervicale au diencéphale, au milieu des voies nerveuses sensitives et motrices, se situe la formation réticulée (FRAA).
• Ses noyaux sont reliés à de nombreux récepteurs (tactiles, visuels, olfactifs, auditifs) et intègrent toutes ces informations.
• Lors de l’apparition d’un stimulus inattendu, les cellules réticulées participent à la commande des muscles effecteurs apportant une réaction adaptée en inhibant la survenue des autres stimuli au cortex (fonction d’alarme).
• L’ensemble des stimulations (de l’organisme, ainsi que de l’extérieur) contribue à la fonction d’éveil.
• Les cellules réticulées ont la capacité de trier les informations sensitives qu’elles reçoivent en inhibant l’accès de certains stimuli (d’origine externe ou interne) au cortex, ce qui rend la personne plus réceptive, plus concentrée et plus réactive au contexte.
• Elle coordonne les noyaux centraux commandant les nerfs crâniens (respiration, rythme cardiaque, vomissement, toux, éternuement, déglutition, phonation…).
• Donc plus la formation réticulée est active et plus le niveau d’activité de l’ensemble du système nerveux est élevé et vigilant :