31. Le Plasma et ses Fractions Utilisés en Thérapeutique
Le sang est un liquide rouge constitué d’une partie incolore, le plasma, qui tient en suspension les éléments figurés. On peut utiliser en thérapeutique le plasma humain desséché, des fractions du plasma telles que les albumines, les gamma-globulines et le fibrinogène ou encore les éléments figurés eux-mêmes.
Les deux principaux groupes sanguins sont le système ABO et le système Rhésus. Les sujets AB sont receveurs universels de culots globulaires, les sujets O sont donneurs universels de culots globulaires.
La conduite à tenir devant une hémorragie massive dépend de trois situations cliniques :
1. si la perdition est inférieure à 30 % de la masse sanguine, on utilisera uniquement des solutés macromoléculaires à durée d’action longue pour lutter contre l’hypovolémie (Hydroxyéthylamidon) ;
3. si l’hémorragie est supérieure à 50 %, on fera appel aux produits corrigeant les troubles de l’hémostase : plasma frais congelé, plaquettes, etc.
Le sang conservé
Le sang est prélevé sur des donneurs volontaires, puis stocké et conservé avant son emploi.
• Choix des donneurs. Les donneurs de sang sont des volontaires âgés de 18 à 60 ans qui devront avoir les critères suivants :
– taux d’hémoglobine à 12 p. cent ;
– non porteurs de germe pathogène : sida, hépatites… ;
– fréquence annuelle des prélèvements de sang inférieure à 5 fois chez les hommes et 3 fois chez les femmes.
• Prélèvement du sang. 300 à 400mL de sang sont prélevés sur un sujet sain, à jeun, dans des poches stériles en plastique. Le sang est recueilli sur anticoagulant et est agité pendant toute la durée du prélèvement. On ajoute parfois au sang du glucose, ce qui assure le maintien en vie des hématies. Après le prélèvement, un certain nombre d’examens sont effectués sur le sang prélevé :
1. Détermination du groupe sanguin et du facteur Rhésus.
2. Dosage de l’hémoglobine.
3. Vérification de l’absence de germes aérobies et anaérobies, de germes cryophiles, de champignons.
4. Détection de l’antigène HBs (hépatite B) et détection des anticorps anti-HBc.
5. Détection des anticorps anti-HIV, anti-HTLV1, et anti-HTLV2.
6. Dépistage sérologique de la syphilis.
7. Dosage des transaminases.
8. Détection des anticorps anti-HCV.
• Étiquetage. Chaque poche doit être munie d’une étiquette mentionnant :
– le nom et le numéro de téléphone de l’établissement agréé de transfusion sanguine responsable de la préparation ainsi que le code à barre correspondant ;
– la date de péremption ;
– la désignation du produit (nom du produit et origine humaine) avec son code à barre correspondant ;
– le numéro d’identification et de lot permettant d’établir le lien entre le produit fini et le ou les donneurs qui y ont contribué ainsi que le code à barre correspondant ;
– s’il y a lieu, la mention « injecter au moyen d’un dispositif comprenant un filtre » ;
– s’il s’agit d’un produit contenant les éléments figurés, le groupe du système ABO et le groupe du système Rh.
Une deuxième série de renseignements devra également y figurer à moins que la superficie de l’étiquette ne le permette pas, auquel cas ces renseignements devront figurer sur une notice complémentaire :
– adresse de l’établissement de transfusion ;
– s’il y a lieu, le nombre de prélèvements individuels ayant servi à préparer le lot ;
– s’il s’agit d’un produit sec, la quantité et la nature du solvant nécessaire à sa reconstitution et la mention « perfuser immédiatement et en une seule fois après reconstitution » ;