Antiparasitaires

21. Antiparasitaires



ANTHELMINTHIQUES



On distingue les vers plats ou plathelminthes, agents de nombreuses maladies : bilharziose, distomatose, téniasis…, et les vers ronds ou némathelminthes, responsables d’affections comme l’oxyurose (due aux oxyures), l’ascaridiose (due aux ascaris), l’anguillulose (due à l’anguillule intestinale).

Les anthelminthiques (communément appelés vermifuges) sont des médicaments qui provoquent l’expulsion des vers intestinaux ou helminthes. Leur choix dépend évidemment du ver parasite car certains anthelminthiques sont spécifiques de certains types de vers.

Le traitement anthelminthique comporte certaines précautions :




– le malade est mis à la diète la veille ;


– un lavement évacuateur, le soir, permettra au médicament, l’intestin étant vide, d’agir avec plus d’efficacité.


LE TRAITEMENT DU TÉNIASIS ET DES PARASITOSES À VERS PLATS (Plathelminthes)


Le téniasis, lié à l’infestation par le ténia, provoque des troubles gastro-intestinaux, des troubles nerveux surtout chez l’enfant, et une atteinte de l’état général.





■ La niclosamide (Trédémine)

— C’est un médicament très peu toxique, de très grande valeur qui agit sur les différentes variétés de ténias, utilisé en une seule cure de 2g en 2 prises à une heure d’intervalle ; les comprimés doivent être mastiqués de manière à parvenir dans l’intestin sous forme pulvérulente, plus active.



ANTI-AMIBIENS


400 millions de personnes dans le monde sont porteuses d’une amibiase responsable de 100 000 décès annuels. La dysenterie amibienne, surtout répandue dans les régions humides et chaudes, est caractérisée par une inflammation de l’intestin, donnant lieu à des selles fréquentes sanglantes et glaireuses accompagnées de douleurs abdominales. Le diagnostic est assuré par l’examen parasitologique des selles. Ce syndrome est dû à l’amibe dysentérique que l’on combat par des médicaments appelés anti-amibiens.

En pratique la dysentérie amibienne se traite par une cure de 1 à 3 jours de Fasigyne suivie d’Intétrix pendant 10 jours.

Par ailleurs, il est indispensable de corriger la flore intestinale grâce à des antibiotiques (Tétracycline, Rovamycine) agissant sur la flore microbienne associée.

Il existe trois types de médicaments anti-amibiens :



ANTIPALUDIQUES


Le paludisme (ou malaria) est une maladie infectieuse d’importance mondiale : 2 milliards d’individus sont exposés, 300 millions en ont les signes cliniques et 2 millions en meurent tous les ans. La moitié des enfants africains de moins de 3 ans en sont atteints et près d’un million d’entre eux en meurent tous les ans. Chaque année, 800 000 voyageurs environ quittent la France pour les pays tropicaux : 6 000 cas de paludisme d’importation et 40 décès par an sont actuellement recensés en France. Le problème majeur actuel du traitement du paludisme est l’apparition de souches résistantes aux médicaments.

Le paludisme, première maladie infectieuse dans le monde, sévit dans les régions tropicales et intertropicales chaudes et humides, où les conditions climatiques (températures entre 15 et 33° C, humidité à 60 %) sont optimales pour le moustique vecteur. La maladie est due à un hématozoaire, le Plasmodium, qui est inoculé par la piqûre de moustiques femelles du genre anophèle. Le paludisme peut être aussi, mais rarement, congénital (passage du parasite à travers le placenta) ou transfusionnel.


SIGNES CLINIQUES


L’accès palustre simple se manifeste après une incubation silencieuse de 10 à 15 jours, par un accès de fièvre caractéristique qui se déroule en trois stades :


Cet accès palustre se répète tous les 2 à 3 jours, pendant environ 10 jours, selon l’espèce :




– la fièvre tierce bénigne (due à Plasmodium vivax) ou maligne (due à P. Falciparum) apparaît un jour sur deux ;


– la fièvre quarte (due à P. malariae) apparaît un jour sur trois.

Ultérieurement, ces accès peuvent soit donner lieu à des rechûtes plus ou moins fréquentes (P. vivax, malariae, ovale) soit, dans le cas de P. falciparum, évoluer à tout instant vers l’accès pernicieux palustre. C’est pendant cet accès de fièvre qu’est faite la recherche du plasmodium dans le sang, par la technique dite de la goutte épaisse, car c’est à ce moment seulement que les formes caractéristiques du parasite sont mises en liberté dans le sang.

Il existe des formes particulièrement graves du paludisme :

Jun 28, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on Antiparasitaires

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