et anatomie fonctionnelle de l’arrière-pied et du médio-pied

Biomécanique et anatomie fonctionnelle de l’arrière-pied et du médio-pied



L’organisation simplifiée du pied en un arrière-pied qui reçoit la charge verticale et un médio-pied suspendu et arqué qui la distribue sur un avant-pied horizontal laisse bien apparaître l’interdépendance de ces parties. La biomécanique et l’anatomie fonctionnelle de l’arrière- et du médio-pied répondent aux nécessités de l’ensemble : résistance à la charge, mobilité et marche.



Résistance à la charge


Le pied statique résiste à la charge et maintient un creux médial à sa partie moyenne (figure 1).



Sa stabilité intrinsèque tient à son squelette soutenu par les éléments capsuloligamentaires.



Squelette


Le tissu osseux résiste aux contraintes et s’adapte à leur orientation. Chez l’enfant dont seulement 25 % du squelette du pied sont ossifiés à la naissance, l’adéquation entre maturation squelettique et charge est ajustée par une croissance qui devance largement la progression de la courbe de poids : à 1 an, le pied a déjà atteint 44 % de sa taille finale et à 11 ans, 81 %.


Le squelette est organisé en une architecture spécifique. À la différence des animaux plantigrades dont le talon est relevé vers l’arrière, le talon humain s’abaisse au sol, élevant le talus et une partie du médio-pied. Ainsi est constitué un système d’arche à sommet talien et naviculaire et à base latérale depuis l’appui calcanéen en arrière jusqu’aux orteils en avant.





Stabilisation par les parties molles


L’arche s’abaisse sous la charge avec un réarrangement squelettique stabilisé à deux niveaux : l’un capsuloligamentaire au contact de chaque segment, l’autre à distance qui sous-tend l’ensemble tout en protégeant le jeu adaptatif intersegmentaire.



Ligament calcanéonaviculaire plantaire et aponévrose plantaire


Le ligament calcanéonaviculaire plantaire (figure 3) maintient les connexions tibio-calcanéo-naviculaires et prévient la plongée plantaire et médiale de la tête du talus. Formé de deux faisceaux divergeant du sustentaculum tali au bord inférieur et à l’extrémité médiale du naviculaire, son faisceau médial, couvert de fibrocartilage bien avant la marche [2], constitue la face médiale de la coxa pedis qui reçoit la tête et le col du talus. Le système est complété en une véritable nacelle par le composant tibioligamentaire du ligament collatéral médial qui le relie à la malléole tibiale.



Dénommé « spring ligament » par les Anglo-Saxons du fait de ses capacités de déformation mais aussi de retour dynamique à l’état initial, il faut donc souligner son soutien médial du tendon du tibial postérieur.


L’aponévrose plantaire, comme un câble tendu depuis la tubérosité du calcaneus jusqu’aux orteils, ponte les articulations tarsiennes et verrouille l’ensemble en fonction de son enroulement métatarsophalangien. Sans fascia, sous la charge, le déplacement vertical augmenterait de 17 % et l’allongement horizontal de 15 % [3].



Autres structures de stabilisation passive


On ne peut ignorer les structures stabilisant l’ensemble calcaneus-talus : le ligament interosseux talocalcanéen dont la section entraîne une instabilité postérolatérale, les ligaments latéraux, notamment leur composante calcanéofibulaire ou tibiale, les sangles latérales que constituent gaines et tendons engagés dans les poulies de réflexion malléolaires tant médiale (tibial postérieur, long fléchisseur de l’hallux, long fléchisseur des orteils) que latérale (long et court fibulaires).


Par ailleurs, la tension verticale du tendon d’Achille et horizontale de l’aponévrose plantaire fournissent une résultante de stabilisation talocalcanéenne antéropostérieure.


La colonne latérale est stabilisée par le ligament calcanéocuboïdien plantaire.


Au médio-pied, le ligament en Y de Chopart comporte un faisceau calcanéocuboïdien horizontal, et un faisceau vertical calcanéonaviculaire qui complète latéralement le verrouillage de la coxa pedis. En plantaire, le cuboïde est stabilisé par le ligament calcanéo-cuboïdo-plantaire doublé du ligament plantaire long mais, surtout, l’entrecroisement plantaire des tendons du tibial postérieur et du long fibulaire soutient globalement la concavité du médio-pied (figure 4).


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Aug 10, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on et anatomie fonctionnelle de l’arrière-pied et du médio-pied

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