Difficultés respiratoires à la suite d’une sismothérapie
42. Difficultés respiratoires à la suite d’une sismothérapie
Vous devez anesthésier une patiente de 36 ans pour une sismothérapie en hôpital de jour. Il s’agit de la quatrième séance d’une série d’au moins huit. Elle déclare que la précédente s’est déroulée sans problème et a entraîné une amélioration de son humeur. Elle mesure 167cm, pèse 90kg et travaille comme cuisinière dans le restaurant de son mari. Ses antécédents comportent dépression, hypertension, diabète insulinodépendant et hypothyroïdie. Son traitement est : nifédipine, énalapril, insuline, thyroxine, paroxétine, et fluphénazine. Elle arrive en salle de traitement et une perfusion lui est posée. Vous l’examinez et ne détectez aucune anomalie, y compris concernant les voies aériennes. L’auscultation pulmonaire est normale, la fréquence cardiaque à 90, la pression artérielle à 130/70, le rythme respiratoire à 12 et la saturation en air ambiant à 97 %. Vous placez les éléments de surveillance non invasive et commencez la préoxygénation. L’anesthésie est induite avec 16mg d’étomidate suivis de 1mg/kg de succinylcholine. La patiente est hyperventilée et la sismothérapie se déroule sans incident, mis à part une hypersalivation notée en fin de procédure. La patiente se réveille puis s’assied brutalement en toussant violemment. Sa saturation tombe à 86 %. Vous faites un diagnostic de laryngospasme et pratiquez sa ventilation au masque. Après quelques minutes, le laryngospasme se lève et la respiration se fait plus facile. La patiente s’assied et se plaint de manquer d’air en dépit d’une saturation à 96 % sous oxygénothérapie nasale (6l/min). L’infirmière vous informe à ce moment qu’un épisode similaire était également survenu lors de la séance précédente, s’améliorant lentement et permettant finalement la sortie de la patiente. Elle demande à la patiente de s’allonger mais celle-ci refuse, se plaignant à nouveau de ne pas pouvoir respirer. Elle arrache les capteurs de surveillance et refuse qu’ils soient rebranchés. L’infirmière déclare qu’elle avait également fait cela la fois précédente. Êtes-vous inquiet et qu’envisagez-vous de faire ?