Chapitre 20 Troubles de la Marche et Chutes du Sujet Âgé
INTRODUCTION
La marche physiologique nécessite le fonctionnement harmonieux des systèmes afférentiels sensitifs, vestibulaires, visuels, des nerfs périphériques, des muscles, ainsi que l’intégrité des structures motrices, extrapyramidales et cérébelleuses. Malgré sa complexité, elle constitue une activité essentiellement automatique mettant en jeu un vaste système de commandes et de contrôles.
RAPPELS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
La moitié des chutes graves, c’est-à-dire compliquées d’au moins une fracture, est de cause mécanique. Un obstacle accrochant le pied lors de la marche comme un tapis ou un fil électrique, un sol glissant, notamment la nuit, des chaussons mal mis ou mal adaptés ou encore un éclairage insuffisant ou absent sont autant de facteurs favorisants. Les chutes se compliquent dans 15 % des cas de traumatismes osseux. En France, elles causent 50 000 fractures du col fémoral, et près de 10 000 décès chaque année. Elles représentent un facteur fréquent d’admission en institution. Parmi les patients hospitalisés pour un motif de chute, 40 % sont orientés vers un établissement spécialisé. La mortalité à court terme augmente avec l’âge pour atteindre plus de 10 % de la population après 80 ans.
TROUBLES DE LA MARCHE ET DE L’ÉQUILIBRE
Les troubles de la marche représentent ainsi un véritable défi diagnostique.
BILAN ÉTIOLOGIQUE DEVANT UNE CHUTE
Facteurs précipitants
Facteurs précipitants intrinsèques
Il faut rechercher les causes de malaises, de perte de connaissance et plus généralement toutes les affections susceptibles de provoquer une baisse brutale de la perfusion cérébrale ou une altération aiguë des capacités cognitives, notamment au cours d’un syndrome confusionnel. Ces causes sont liées au vieillissement physiologique, à une prise médicamenteuse ou à des processus pathologiques divers, notamment cardiovasculaire et neurologique. La notion d’un malaise, voire d’une perte de connaissance brève, au cours d’une chute doit être recherchée très soigneusement à l’interrogatoire.