Annales corrigées
Méthodologie : ces corrigés sont structurés en trois grandes parties, à savoir introduction, développement et conclusion. Les éléments de réponse aux questions sont écrits en caractères gras. Les mots-clés sont écrits en italiques.
SUJET 1 Le Sida
Le SIDA sévit toujours en France malgré tous les moyens mis à notre disposition pour connaître son incidence, pour faire évoluer le traitement après les tri- et pluri-thérapies, et pour développer les mesures de dépistage et de prévention. Mesures qui n’ont pas toujours l’efficacité souhaitée.
Que savez-vous du sida ? Comment expliquer son expansion malgré les nombreux moyens mis en œuvre ?
Le sida (syndrome de l’immunodéficience acquise) est causé par un virus, le VIH (virus d’immunodéficience humaine). Ce qui signifie que la maladie est caractérisée par un affaiblissement des défenses immunitaires.
Le sida est une pandémie (épidémie mondiale). Selon l’OMS, une personne est contaminée dans le monde toutes les sept secondes.
a. Les victimes du sida
Toute personne peut être concernée par le sida. En France, les nouveaux cas de contamination touchent aussi bien les personnes hétérosexuelles que homosexuelles, aussi bien les hommes que les femmes, et touchent surtout les usagers de drogue par voie intraveineuse.
b. Le processus d’évolution du sida
Le sida évolue en plusieurs phases très espacées dans le temps. La personne est contaminée par le virus (par voie sexuelle ou sanguine). Celui- ci migre en 48 heures dans les ganglions. Il est très peu présent dans le sang. Donc à ce stade-là, le dépistage n’est pas possible. Puis le virus se multiplie activement et apparaît dans le sang (entre le 10e et le 30e jour) Il devient détectable par des techniques spécifiques de laboratoire. Mais il n’y a pas encore d’anticorps. C’est le stade de la primoinfection.
Au bout d’un mois, les anticorps anti-VIH apparaissent dans le sang. À ce stade, le dépistage sérologique ordinaire est possible : la personne est séropositive. Il n’y a aucun symptôme et la maladie peut rester silencieuse pendant de nombreuses années. C’est le stade de l’infection chronique.
La « maladie sida » n’apparaît que tardivement. On constate alors chez le sujet un effondrement des défenses immunitaires (lymphocytes T4 en chute importante). Il peut développer à ce stade :
• des infections à répétitions, souvent graves (tuberculose, bronchopneumonie, diarrhées infectieuses…). Ces infections sont dites « opportunistes » ;
• un amaigrissement important ;
• des problèmes neurologiques (le virus VIH s’attaque au système nerveux central) ; des cancers, etc.
c. La contagion, les limites du dépistage
Une personne séropositive est porteuse du virus et produit des anticorps mis en évidence par un test de dépistage : bien que ne présentant pas (ou peu) de symptômes morbides, une personne séropositive est néanmoins contagieuse. Une personne sidéenne a développé la maladie et en présente les symptômes. Le délai entre les deux états est variable (de 4 à 15 ans environ) ; certaines personnes séropositives n’ont même jamais développé la maladie.
En France, le test de dépistage est limité. Il est uniquement obligatoire pour les dons de sang, d’organe ou de sperme. Il est proposé aux futures mères lors des examens prénataux.
Le dépistage est conseillé lors d’une intervention chirurgicale. C’est donc l’aspect volontariste qui est prédominant pour le test de dépistage. Par ailleurs, la création des CDAG (Centre de dépistage anonyme et gratuit), situés la plupart du temps dans les centres hospitaliers, sont encore mal connus du public.
d. Quelques définitions
• La trithérapie est l’association de trois médicaments antiviraux utilisés dans le traitement du sida ; elle a permis d’améliorer le pronostic concernant l’évolution de cette maladie.
• Les pluri-thérapies (qui ont suivi) regroupent plusieurs médicaments antiviraux. Aujourd’hui d’autres médicaments (qui bloquent l’ADN viral) sont mis au point.
• L‘incidence : il s’agit d’un indicateur sanitaire permettant de mesurer le nombre de nouveaux cas de personnes atteintes au cours d’une période donnée (l’année en général) : l’incidence permet de connaître la vitesse de propagation du sida.
e. L’expansion du sida (« le relâchement »)
Ces dernières années, les associations de lutte contre le sida ont dénoncé le « relaps », terme anglais pour désigner le relâchement des mesures de prévention vis-à-vis du sida. La baisse de la vigilance des autorités sanitaires et de la population, a amené une recrudescence des contaminations.
Le « relaps » s’explique par la lassitude des individus vis-à-vis de la prévention, et d’avoir à associer à la sexualité la notion de danger mortel. De plus, l’information sur les nouveaux traitements tri- puis pluri-thérapie, a semé la confusion dans l’esprit de certains qui ont cru qu’il existait un traitement permettant la guérison, alors qu’il ne permet que de vivre avec la maladie plus longtemps.
f. Le développement de la prévention
Même si elles n’atteignent pas toujours leur but, les mesures de prévention du sida sont nombreuses. Citons par exemple :
• la multiplication des distributeurs de préservatifs et la baisse de leur coût ;
• l’incitation au dépistage volontaire (anonyme et gratuit) ;
• l’éducation des toxicomanes (vente libre de seringues, développement des traitements de substitution) ;
• la réorganisation de la transfusion sanguine ;
• la campagne « Contre le sida » du Ministre de la santé, qui a insisté sur les discriminations dont sont victimes les personnes atteintes du sida.
En conclusion
Le sida sévit toujours en France et dans le monde, en particulier en Afrique Subsaharienne, où les mesures de dépistage et les soins ne se mettent pas facilement en place. Il faut souhaiter que des progrès soient faits en matière de prévention (notamment avec l’arrivée tant attendue d’un vaccin).
SUJET 2 L’alcool
L’alcool : un nutriment énergétique mais aussi un toxique pour l’organisme et pour la société.
Développez.
L’alcool constitue un nutriment énergétique : certaines enquêtes épidé- miologiques montrent ses effets bénéfiques à petites doses pour certains alcools, toutefois l’alcoolisme a surtout des effets négatifs pour l’organisme et des conséquences sociales qui préoccupent les pouvoirs publics.
a. La définition de l’alcoolisme
Selon l’OMS, l’alcoolisme est un « syndrome de dépendance à l’alcool » (SDA). Toutefois, on peut donner d’autres définitions à l’alcoolisme qui rejoignent celle de l’OMS. Exemples :
« abuser régulièrement de l’alcool », « consommer de l’alcool régulièrement et à doses excessives ».
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