Chapitre 1 Anatomie
Squelette
Il forme la charpente du corps. Cet organe de soutien aux parties molles est constitué de 206 os constants (fig. 1-1).
Il peut être divisé en trois parties :
Tête
Les os du crâne sont au nombre de huit et sont unis entre eux par des articulations fixes, les sutures (fig. 1-2) :
Les os de la face se composent de deux parties :
Les autres os sont pairs, latéraux et symétriques par rapport à la ligne médiane :
Tronc
Une colonne médiane : le rachis (fig. 1-3A).
Fig. 1-3 Colonne vertébrale.
La colonne vertébrale est la principale structure de support du squelette.
Elle est constituée de (fig. 1-3B) :
La cage thoracique (fig. 1-4) est constituée de 12 paires de côtes.
Elles sont rattachées à la colonne vertébrale :
Le sternum se divise en trois parties : le manubrium, le corps, l’appendice xiphoïde.
Membres
Membres supérieurs
Ils sont reliés au tronc par la ceinture scapulaire constituée par la scapula et la clavicule (fig. 1-5).
L’humérus s’articule avec la scapula.
Les deux os qui forment le squelette de l’avant-bras sont le radius et l’ulna.
Le pyramidal, le pisiforme, le semi-lunaire, le scaphoïde, l’os crochu, le grand os, le trapèze et le trapézoïde constituent le poignet (fig. 1-6).
Les carpes, métacarpes et les phalanges forment la main (fig. 1-6).
Membres inférieurs
Ils sont reliés au tronc par la ceinture pelvienne qui se divise en trois parties : deux os iliaques (ischion, ilion, pubis), le sacrum et le pubis (fig. 1-7).
Le fémur est l’os de la cuisse.
Le tibia et la fibula constituent la jambe (fig. 1-8).
Le calcanéum, l’ astragale, le scaphoïde, le cuboïde, le premier cunéiforme, le deuxième cunéiforme, le troisième cunéiforme sont prolongés par les tarses, les métatarses, les phalanges et constituent ainsi le pied (fig. 1-9).
Tronc
Le corps est constitué de la tête et du cou, du tronc comportant thorax, abdomen et cavité pelvienne et des membres (membres supérieurs constitués du bras, de l’avant-bras et de la main, membres inférieurs constitués de la cuisse, de la jambe et du pied).
Thorax
Squelette
Le squelette est constitué par la cage thoracique elle-même dorsalement comportant le rachis dorsal formé des douze vertèbres thoraciques, articulées latéralement avec les douze paires de côtes. Les sept premières ou vraies côtes sont articulées avec le sternum ; la huitième, neuvième et dixième, ou fausses côtes, sont unies au sternum par le septième cartilage costal. Les onzième et douzième paires de côtes sont dites flottantes car elles ne sont articulées qu’avec les vertèbres (cf. fig. 1-4).
Ventralement, le squelette est constitué par le sternum dont l’extrémité supérieure fait face à la deuxième vertèbre thoracique. L’extrémité inférieure, ou appendice xiphoïde, fait face à la dixième vertèbre thoracique.
L’angle xiphoïdien mesure environ 70 °.
Les corps vertébraux forment une saillie médiane postérieure dans la cage thoracique.
L’extrémité inférieure est limitée par le muscle diaphragme constitué de deux coupoles concaves en bas, traversées par l’œsophage, la veine cave inférieure, l’aorte et le nerf pneumogastrique.
Paroi thoracique antérieure ou ventrale
La paroi thoracique antérieure ou ventrale est constituée par le sternum, médian, les cartilages costaux et les côtes (fig. 1-11).
Fig. 1-11 Paroi thoracique antérieure : vue interne.
Illustration from Hansen : Netter’s Anatomy Flash Cards. © Elsevier Inc. All rights reserved.
Sa face profonde interne est tapissée par le muscle transverse du thorax entre sternum et cartilages costaux. Les thoraciques internes cheminent verticalement le long des bords du sternum.
Sa face antérieure (externe ou ventrale) est recouverte des muscles pectoraux qui supportent les glandes mammaires, plus volumineuses chez la femme (fig. 1-12).
Fig. 1-12 Parois thoraciques postérieure et latérale.
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Les muscles sont le grand pectoral, le petit pectoral. Ils participent au revêtement musculaire du thorax.
Le muscle grand dorsal, le dentelé antérieur et les muscles intercostaux participent également à ce revêtement.
La glande mammaire ou sein est, chez la femme, développée et située entre la troisième et la septième côte. Le mamelon se projette en moyenne sur le quatrième espace intercostal.
La glande est développée sur l’aponévrose du muscle grand pectoral, elle est formée de conduits lactifères entourés de tissu adipeux et de tissu conjonctif. Les conduits lactifères forment des lobules. L’ensemble est relié au tissu sous-cutané par des ligaments suspenseurs. Des fibres musculaires fixées à la peau permettent l’érection du mamelon qui comporte dix à vingt pores, points d’abouchement des canaux galactophores ou canaux lactifères. Le mamelon est entouré d’une aréole pigmentée comportant des glandes aréolaires. Il existe un prolongement axillaire de la glande.
Limite inférieure : le muscle diaphragme
Ce muscle strié, fin, sépare le thorax de l’abdomen.
C’est à ce niveau que traversent l’aorte, l’œsophage et le pneumogastrique. La veine cave inférieure traverse le diaphragme au niveau de l’hémicoupole droite.
Paroi thoracique postérieure ou dorsale
La paroi thoracique postérieure ou dorsale est constituée du rachis thoracique, des côtes (partie postérieure ou arc postérieur), des scapulas.
De nombreux muscles tapissent ces éléments squelettiques de la profondeur à la superficie (fig. 1-13A à C) :
Fig. 1-13 Muscles du dos.
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Contenu thoracique
Le thorax renferme les deux poumons latéralement, chacun enveloppé par la plèvre. Celle-ci entoure les poumons, c’est la plèvre viscérale, et se réfléchit contre la paroi à laquelle elle est très adhérente (plèvre pariétale). Entre les deux feuillets, un espace habituellement presque virtuel renferme une faible quantité de liquide qui permet un glissement facile lors des mouvements respiratoires. En cas d’épanchement (gazeux ou liquidien), la cavité pleurale augmente au détriment du volume pulmonaire, la cavité thoracique étant elle-même de volume pratiquement fixe.
Entre les deux poumons, l’espace médian est appelé médiastin. Le médiastin antérieur comporte le cœur et son péricarde (fig. 1-14), les gros vaisseaux, le thymus. Le médiastin moyen renferme l’arbre trachéobronchique (fig. 1-15). Le médiastin postérieur comporte l’aorte thoracique descendante, l’œsophage thoracique, le canal thoracique et le système azygos (fig. 1-15 et 1-16).
Fig. 1-15 Médiastin : coupe transversale au niveau de la vertèbre T8 (vue supérieure).
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Abdomen
C’est la partie du tronc située entre le thorax en haut et le bassin en bas.
Il s’imbrique au niveau supérieur dans la partie basse du thorax limité par le diaphragme.
Parois
Elles sont essentiellement musculaires le squelette étant limité au rachis dorsal et lombaire ainsi qu’au sacrum qui forme un axe vertical postérieur (fig. 1-17 à 1-19).
Fig. 1-17 Paroi antérieure de l’abdomen.
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Fig. 1-18 Paroi postérieure de l’abdomen : vue interne.
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Fig. 1-19 Veines de la paroi abdominale postérieure.
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Deux zones de « faiblesse » potentielle (risque de hernie) existent au niveau de la région ombilicale et au niveau du canal inguinal.
Contenu abdominal
Les viscères abdominaux sont enserrés dans le Péritoine qui comporte deux feuillets séparés par un espace presque virtuel de glissement (fig. 1-20).
Fig. 1-20 Paroi et viscères abdominaux : coupe médiane (sagittale).
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Lors du développement, chaque organe se trouve entouré par le feuillet viscéral du péritoine.
En arrière du péritoine pariétal postérieur sont situés les organes rétro-péritonéaux : reins, surrénales, gros vaisseaux.
Les anses grêles sont fixées de manière non rigide par la racine du mésentère.
Les côlons droit et gauche sont partiellement accolés à la paroi au niveau des gouttières pariéto-coliques.
Le côlon transverse comporte un vaste repli péritonéal, le grand omentum, qui tapisse partiellement les anses grêles en avant (fig. 1-21).
Bassin
Le bassin, ou cavité pelvienne, est la partie toute inférieure du tronc.
Elle est limitée par un ensemble squelettique constitué des deux os coxaux, du sacrum et du coccyx.
Elle renferme la vessie, la partie basse du tube digestif (sigmoïde et rectum) ; chez l’homme, la prostate et les vésicules séminales, chez la femme l’utérus et ses annexes (trompes, ovaires et le vagin).
Système nerveux
Le système nerveux est l’ensemble des formations qui contrôle le fonctionnement de l’organisme et qui assure la gestion des messages sensoriels.
Il existe ainsi un flux incessant de signaux parcourant l’ensemble du système nerveux.
Système nerveux central
Cerveau
Le cerveau repose sur la base du crâne, il pèse de 1300 à 1500 g (légèrement plus lourd chez l’homme) (fig. 1-22).
Il contrôle les activités volontaires et en partie involontaires de l’organisme.
Il est constitué de deux hémisphères, droit et gauche, séparés par le sillon interhémisphérique où s’insinue la faux du cerveau. Le corps calleux réunit les deux hémisphères.
Chaque hémisphère comporte quatre lobes : frontal, temporal, pariétal et occipital. La surface est parcourue de sillons qui séparent les circonvolutions.
Le sillon central de l’hémisphère cérébral, vertical sépare le lobe frontal du pariétal.
Le sillon latéral, horizontal sépare temporal de frontal et pariétal.
Le lobe frontal contrôle le langage, la motricité, la pensée et en partie les émotions.
Le lobe temporal contrôle les sons, la mémorisation.
Le lobe occipital contrôle la vision.
Le lobe pariétal est le siège des phénomènes de perception et de sensation.
Sur des coupes, on distingue bien le cortex grisâtre constitué des corps des neurones et la substance blanche formée des prolongements axonaux myélinisés.
Au centre de l’encéphale, plusieurs structures constituent les noyaux gris centraux : thalamus, hypothalamus, noyaux lenticulaires…
L’hypothalamus est le centre régulateur du système nerveux végétatif.
Le cervelet, situé sous l’encéphale, séparé par la tente du cervelet, joue un rôle important dans l’équilibre et la coordination des mouvements (fig. 1-23).