9: Recherche scientifique

9 Recherche scientifique



Ingolf Hosbach



9.1 Introduction


L’objectif de ce chapitre est de donner un vaste aperçu de l’efficacité scientifiquement démontrée ou rejetée de certains points. Le but de ce chapitre n’est pas de prouver l’efficacité de l’acupuncture en tant que telle. Grâce aux toutes nouvelles recherches et à 1000 études récentes menées sur des êtres humains avec des résultats pratiquement tous positifs, il est désormais admis que l’acupuncture est efficace malgré les quelques critiques qui subsistent. Si elle est pratiquée correctement, c’est une méthode bien établie à faibles risques qui entraîne des effets secondaires minimums.


Aussi le champ de recherche en acupuncture est-il parti de questions simples, par exemple, est-ce que l’acupuncture est efficace, pour aboutir à des questions plus spécifiques, comme le choix des points pour telle ou telle pathologie, et celui de la technique de stimulation d’aiguille. En outre, on a de plus en plus mis sur pied des études portant sur des diagnostics et des traitements précis avec, pour base, les principes de la médecine traditionnelle chinoise (MTC). Parallèlement, la qualité des méthodes bio-statistiques mises en œuvre pour la conception et l’analyse de ces études s’est améliorée, et le nombre d’études randomisées et contrôlées a aussi augmenté.



Le pourcentage des études randomisées et contrôlées par rapport à l’ensemble des publications avoisine les 7%, chiffre qui soutient bien la comparaison avec les autres méthodes thérapeutiques (par exemple, arthroscopie 5%, bêtabloquants 7%, traitement de la douleur 7%, médicaments pour faire baisser le cholestérol 8 à 11%).




Principes fondamentaux de l’évaluation scientifique


Un des pré-requis pour inclure une étude dans ce chapitre est la mention de points d’acupuncture spécifiques dans le résumé. Sur 1092 études répertoriées par PubMed jusqu’à mai 2006 avec pour mot-clé «acupuncturelaquo; ([a-z]+) acupuncture»raquo;, 259 ont été retenues pour ce chapitre. Dans certains cas exceptionnels, nous avons aussi retenu des tests expérimentaux menés sur des animaux. Pour ce qui est de la présentation des résultats, nous avons mis un accent tout particulier sur le rôle des méthodes bio-statistiques et nous en avons fait un critère de fiabilité. Les termes qui permettent l’évaluation d’une étude pour ce qui est sa qualité bio-statistique sont expliqués ci-dessous.


Cas cliniques: généralement un résumé rétrospectif de résultats obtenus grâce à un traitement spécifique chez des patients présentant une pathologie précise; absence de groupe contrôle ou de traitement contrôle. Forme la plus basique d’essai clinique.


Étude contrôlée: généralement une comparaison scientifique prospective (planifiée à l’avance) d’une thérapeutique impliquant un groupe de patients non traités ou traités avec un placebo, ou traités de façon conventionnelle.


Placebo: «formelaquo; ([a-z]+) de traitement traitement»raquo; ou «simulacrelaquo; ([a-z]+) simulacre»raquo; de traitement qui peut prendre la forme d’une pilule ne comprenant aucun principe actif ou d’un traitement sans véritable fondement authentique. L’administration d’un placebo essaye d’éliminer une amélioration qui ne serait pas spécifique au trouble étudié (comme l’attention apportée par le praticien à son malade ou les espérances de ce dernier) grâce à la comparaison avec un groupe ayant reçu un traitement véritable. Alors que les possibilités pour des études placebo-acupuncture sont légion, aucune n’est dépourvue d’inconvénients. L’efficacité de l’acupuncture en tant que médecine holistique peut être considérée comme la somme de nombreux effets psychologiques et physiologiques spécifiques ou non. En fonction du choix du placebo en acupuncture, on peut exclure certains effets. Toutefois, le concept de méridien musculaire a suscité des débats non clos quant à l’existence de points qui ne seraient pas des points d’acupuncture. Le niveau de placebo le plus haut en acupuncture est ce que l’on appelle «llaquo; ([a-z]+)’acupuncture factice factice»raquo;, dans laquelle on pique effectivement profondément des endroits qui ne correspondent pas à des points d’acupuncture. La valeur d’une étude augmente considérablement lorsqu’elle est accompagnée par une étude utilisant un placebo.


Randomisation: on met un patient dans un groupe de traitement de façon aléatoire, sans tenir compte du patient ou du thérapeute. La randomisation accroît significativement la valeur d’une étude.


Groupe en attente: groupe contrôle constitué de patients ne recevant aucun traitement. Alors qu’un patient attend de recevoir un traitement, on rassemble toutes les données pertinentes et on les compare plus tard aux données obtenues une fois le traitement administré. Comme il n’y a alors pas de randomisation ni de traitement placebo, la valeur de cette procédure est relativement faible.


Étude croisée: forme particulière d’étude contrôlée. Chaque patient participe à deux formes de traitement différents (par exemple, traitement 1: médicaments, traitement 2: acupuncture). L’ordre d’administration de ces traitements peut varier d’un patient à l’autre et être aléatoire (étude croisée randomisée). Toutefois, tout effet à long terme du premier traitement peut poser problème quant au résultat final. C’est pourquoi on a institué des phases de washout, pendant lesquelles les patients ne reçoivent plus aucun traitement afin d’éliminer les effets produits par le traitement précédent et d’éviter de fausser les données à recueillir au cours de la seconde phase. Comme on a pu démontrer que les effets de certains traitements par acupuncture pouvaient durer jusqu’à un an, les études croisées ne conviennent pas vraiment en acupuncture et amènent à remettre réellement en cause des résultats non significatifs.


L’étude «nlaquo; ([a-z]+) de 1» est une autre forme de recherche dans laquelle un patient reçoit divers traitements afin de déterminer celui qui donne les meilleurs résultats pour la pathologie dont il souffre. Les mêmes limites que celles évoquées plus haut s’appliquent à cette forme d’étude.


Significativité: en termes simples, la significativité d’une étude dit si la différence d’un paramètre spécifique observé entre deux groupes est à mettre au compte du traitement (et on note alors une différence réelle) ou si elle n’est que le fruit du hasard. Par exemple, si, sur un grand nombre de patients traités, le paramètre observé diffère de façon significative par rapport au groupe de personnes non traitées, il est hautement probable que cette différence ne soit pas due au hasard. On peut exprimer cette différence en termes chiffrés. Si, par exemple, le seuil de significativité est de p = 0,03, cela signifie que 3% des résultats sont à mettre au compte du hasard et que la différence constatée entre les deux groupes est donc significative. Par convention, le seuil de significativité acceptable est fixé à 5%. La significativité d’une étude dépend du nombre de patient traités et de la taille de la différence des résultats obtenus (par exemple, en supposant que la part du hasard soit identique, la différence obtenue doit être bien plus grande dans un groupe de 10 personnes (n = 10) que si la même étude est conduite sur un groupe de 100 patients (n = 100). Seuls les résultats dits «significatifslaquo; ([a-z]+) significatifs»raquo; sont pris en compte dans les procédures de recherche.


Puissance de l’étude: c’est la capacité de l’étude à être statistiquement significative. Plus le nombre de participants est élevé, plus la puissance de l’étude est grande. Selon les normes internationales, une puissance de 80% est un niveau acceptable. En fonction de la différence entre deux groupes d’étude, le nombre de patients nécessaire peut alors facilement aller de centaines à des milliers.


Tests expérimentaux: en standardisant et en contrôlant de façon stricte les conditions des expériences, on essaye de tout faire pour éviter que les résultats soient dus au hasard, ce qui amène parfois à n’avoir qu’un tout petit nombre de participants dans une étude. Généralement, ceux-ci sont des volontaires sains que l’on soumet à des stimuli clairement définis. Dans ce cas, l’acupuncture en tant que thérapeutique revêt un haut niveau de validité. Les études impliquant des sujets sains sans stimuli clairement définis sont beaucoup plus contestables dans la mesure où l’acupuncture considérée comme une thérapie destinée à équilibrer n’est pas pratiquée selon ses propres principes (par exemple, changements péristaltiques provoqués par l’acupuncture chez des sujets sains).


Étude en aveugle: le nec plus ultra des essais cliniques est l’étude dite en double aveugle, dans laquelle à la fois le patient et le thérapeute ignorent quel traitement est administré (par exemple, un comprimé avec ou sans principe actif). Une étude en aveugle est toutefois impossible en acupuncture. Même dans le cadre d’une étude en simple aveugle (seul le patient est «aveuglelaquo; ([a-z]+) aveugle»raquo;), le comportement de ce dernier va fausser le résultat final de l’étude. Cet effet peut être contrebalancé dans une certaine mesure en «aveuglantlaquo; ([a-z]+) aveuglant»raquo; la personne qui évalue les résultats du traitement de façon à ce qu’elle ne sache pas quel traitement a reçu le patient (une acupuncture authentique ou une acupuncture factice).


Standardisation: dans les essais pharmaceutiques, la quantité d’ingrédients actifs est facilement établie (par exemple, comprimés standards de 10 mg), ce que l’on ne peut pas faire en acupuncture. Le choix des points qu’un acupuncteur va utiliser dépend largement de son expérience, de ses connaissances antérieures, de sa spécialisation et de son environnement culturel. À strictement parler, les tests en acupuncture ne concernent pas l’acupuncture en tant que telle mais une acupuncture telle qu’elle est pratiquée par un praticien ou un groupe de praticiens. Le fait que cette médecine soit, dans une grande mesure, centrée sur l’acupuncteur a mené, par le passé, à des situations paradoxales: des acupuncteurs chinois expérimentés qui pratiquait la «meilleurelaquo; ([a-z]+) meilleure»raquo; acupuncture qui soit ont réalisé de «mauvaislaquo; ([a-z]+) mauvais»raquo; tests en termes de bio-statistiques en raison de leur manque d’entraînement, alors que de «mauvaislaquo; ([a-z]+) mauvais»raquo; acupuncteurs occidentaux ont réalisé de «bonslaquo; ([a-z]+) bons»raquo; tests en termes de bio-statistiques. «Importerlaquo; ([a-z]+) Importer»raquo; des acupuncteurs chinois dans des essais occidentaux n’a pas non plus résolu le problème car les cliniciens chinois se sont retrouvés à traiter des patient occidentaux qui présentaient des pathologies peu courantes en Chine et qui réagissaient différemment à l’acupuncture. Ce n’est que lorsque l’expérience de tels tests aura progressé des deux côtés (et qu’on arrivera à les évaluer individuellement pour chaque étude) que la valeur de l’acupuncture en tant que forme de recherche en thérapie pourra progresser elle aussi.



9.2 Recherche scientifique selon les meridians




Méridien du Poumon


P-5 → RM-23; GI-10


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P-6 192 patients souffrant d’asthme vrai ont été traités grâce à P-6 and P-10. 98,9% des patients ont constaté une amélioration immédiate; le taux de rémission clinique associé à une amélioration marquée s’est révélé être de 76,5%. Les meilleurs résultats thérapeutiques ont été obtenus dans les cas d’asthme allergique (selon les critères occidentaux) ou d’asthme dû au froid (selon les critères de la MTC) en laissant les aiguilles en place plus longtemps (environ 40 mn). L’absence d’étude en aveugle et d’un groupe contrôle diminue la valeur de cette présentation spécifique de cas cliniques. Zang, J Tradit Chin Med 1990


P-7 → E-8


P-10 → P-6


Une étude chinoise randomisée et contrôlée, qui n’a pas été réalisée en aveugle, a étudié les effets d’une insertion d’aiguilles bilatérale avec saignée sur P-10, MC-8, C-8, GI-2, TR-2 et IG-3 sur le rythme cardiaque et la conscience de patients ayant fait une crise d’apoplexie 3 jours auparavant. Seuls les patients les plus légèrement touchés ont montré des signes d’amélioration au niveau de la conscience alors que le rythme cardiaque s’est accru indépendamment de l’importance de la lésion.Yi et al, J Tradit Chin Med 2005


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P-11 Trois études russes réalisées sur des animaux on démontré l’action antipyrétique de P-11. P-11 peut également renforcer l’action de substances hyperthermiques, ce qui permet d’envisager une association avec des plantes chinoises antipyrétiques. Nezhenzev et al, Biull Eksp Bio Med 1992, et Fizion Zh SSSR Im I M Sechenova 1991


Une étude taïwanaise randomisée et contrôlée (n = 76), qui n’a pas été réalisée en aveugle, a cherché à savoir si faire saigner P-11 et GI-1 pouvait prévenir ou traiter l’apparition de laryngospasmes consécutifs à une extubation chez les enfants. L’incidence des laryngospasmes s’est révélée significativement moins importante dans le groupe qui avait été ainsi traité (5% contre 24%). Lorsque des laryngospasmes sont survenus, ils ont tous été soulagés en l’espace d’une minute grâce à une saignée réalisée sur P-11 ou GI-1. Lee et al, Anaesthesia 1998



Méridien du Gros Intestin


GI-1 → P-11


GI-2 → P-10


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GI-3 Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 210) montre que piquer GI-3 et lingxia amène une amélioration significativement plus grande de la périarthrite de l’humérus par rapport à un groupe contrôle traité avec des points locaux. C’est une utilisation intéressante de lingxia, point hors méridien non officiellement reconnu, situé 2 cun en dessous de VB-34. Feng, J Tradit Chin Med 2003


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GI-4 → E-36; MC-5MC-6E-8VB-43DM-20F-3IG-18Rte-9GI-11E-2


Une étude turque randomisée et contrôlée, qui n’a pas été réalisée en aveugle mais avec un groupe contrôle (n = 55), a étudié l’effet de l’électro-acupuncture sur GI-4, GI-11, E-25, E-36, E-44 et F-3 (associés aux points auriculaires shenmen and sanjiao) sur l’obésité chez la femme. On a administré ce traitement quotidiennement pendant 20 jours. Un groupe a reçu un régime alimentaire de 1425 kilocalories pendant 20 jours alors que l’autre groupe n’a suivi aucun régime. On a noté une baisse de poids de 4,8% chez les femmes soumises à l’électro-acupuncture contre 2,5% chez les femmes qui avaient suivi le régime alimentaire. Les deux groupes ont montré une baisse significative du cholestérol total et du taux de triglycérides. Seul le groupe soumis à l’électro-acupuncture a vu les taux de LDL (lipoprotéine de basse densité) également réduits de façon significative. Cabioglu et Ergene, Am J Chin Med 2005


Une étude chinoise (Hong Kong) randomisée et contrôlée, qui n’a pas été réalisée en aveugle (n = 29), a étudié les effets de GI-4 et MC-6 sur la variabilité du rythme cardiaque (VRC) chez des sujets normaux en état de fatigue et de non-fatigue. Seuls les sujets fatigués ont montré une modification significative de la VRC. Les auteurs en ont conclu que les effets de l’acupuncture dépendaient non seulement des points sélectionnés mais aussi de l’état fonctionnel de la personne, ce qui constitue un des grands principes de la médecine chinoise. Li et al, Eur J Appl Physiol 2005


Une étude vétérinaire peu ordinaire a étudié les effets de l’acupuncture sur le système immunitaire. Selon les auteurs, les points immunostimulants comprennent GI-4, GI-11, E-36, VB-39, Rte-6, DM-14, V-11, V-20, V-23, V-24, V-25, V-26, V-27, V-28 et RM-12. On considère que V-47 est immunosuppresseur. Les points anti-fièvre comprennent E-36 et DM-14. Rogers et al, Probl Vet Med 1992


Un test expérimental chinois randomisé, réalisé en simple aveugle (n = 20), a comparé les effets d’une neurostimulation électrique transcutanée (TENS) sur GI-4 sur le seuil de douleur à la chaleur et le seuil de vibrations chez des humains avec un groupe traité avec un point placebo. Dans le groupe étudié, après une TENS sur GI-4, le seuil de douleur à la chaleur a été supérieur à celui du groupe contrôle pendant jusqu’à une demie heure. Aucun effet sur le seuil de perception des vibrations n’a été constaté. Wang et al, Chin Med J (Engl) 2003


Une étude coréenne randomisée, comportant un groupe contrôle recevant un placebo (n = 35) a évalué l’efficacité de l’électro-acupuncture et de la moxibustion sur GI-4, GI-10, GI-11 et TR-5 sur la spasticité consécutive à une attaque d’apoplexie. Le groupe contrôle a été traité grâce à de l’acupuncture traditionnelle. Seul le groupe traité par électro-acupuncture a montré une diminution significative, immédiate et durable de la spasticité (évaluée selon l’échelle d’Ashworth). Moon et al, Am J Chin Med 2003


Une étude allemande randomisée et contrôlée, qui n’a pas été réalisée en aveugle (n = 29), a cherché à savoir si l’insertion d’aiguilles sur GI-4, TR-5, E-36, MC-6, DM-20 et baxie (point HM) avait un effet vaso-spasmolytique sur des patients atteints du syndrome de Raynaud pendant l’hiver. Aucune différence significative n’a été constatée quant au nombre et à l’intensité des crises, pas plus qu’il n’y a eu d’effets significatifs sur la microcirculation de la peau entre le groupe traité par acupuncture et le groupe placebo, avant et après le traitement.Hahn et al, J Dtsch Dermatol Ges 2004


Une étude japonaise randomisée et contrôlée (n = 21) a étudié l’effet de GI-4, E-36 et Rte-6 sur des paramètres objectifs et subjectifs ayant trait à l’épuisement chez les membres d’une équipe élite féminine de football pendant une compétition. Seules les joueuses ayant été traitées par acupuncture ont obtenu de meilleurs scores quant à ces paramètres objectifs et subjectifs. Akimoto et al, Med Sci Sports Exerc 2003


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 89) s’est intéressée aux effets de GI-4, E-36, V-18 et V-23 associés à l’installation d’aiguilles positionnées par scanner autour du crâne et à des préparations de phytothérapie chez des patients souffrant de démence vasculaire par infarctus multiples. Le groupe contrôle n’a reçu que le traitement par phytothérapie. Le groupe traité a obtenu des résultats à court terme significativement meilleurs (96,5%) que ceux du groupe contrôle (75%) pour ce qui est des modifications cliniques des symptômes et des caractéristiques intellectuelles et hémorrhéologiques. Lun et al, Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi 2003


Un test expérimental chinois randomisé et contrôlé (n = 11) a étudié les modifications de l’activité cérébrale en cas d’une stimulation manuelle d’aiguilles sur GI-4 comparée à une stimulation par électro-acupuncture. L’expérience a été menée grâce à une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Les résultats ont montré que le signal essentiellement produit par l’électro-acupuncture a augmenté au niveau du gyrus précentral, du gyrus post-central ou du lobe pariétal inférieur, et du putamen ou de l’insula. Par contre, la manipulation manuelle de l’aiguille a provoqué une diminution marquée des signaux de l’IRMf au niveau du cingulum postérieur, du gyrus temporal supérieur, et du putamen ou de l’insula. Il semble donc, d’après ces résultats, que ce seraient des mécanismes cérébraux différents qui entrent en jeu lorsqu’on stimule l’aiguille manuellement ou lorsqu’on la stimule par électro-acupuncture. Kong et al,J Altern Complement Med 2002


Une étude américaine randomisée et contrôlée, qui n’a pas été réalisée en aveugle (n = 13), a évalué les effets de l’électrostimulation transcutanée sur GI-4 et MC-6 sur une douleur tonique dans le cadre d’un test d’épreuve au froid. Même si l’électrostimulation seule a un effet analgésique significatif, celui-ci peut être accru en lui associant une faible dose de morphine. Yuan et al, J Clin Pharmacol 2002


Une étude taïwanaise randomisée et contrôlée avec groupe contrôle recevant un placebo (n = 13) s’est intéressée à la fois aux effets sur la moelle épinière respectivement de l’acupuncture manuelle et de la neurostimulation électrique transcutanée (TENS) (2 Hz et 100 Hz) sur GI-4 en mesurant le réflexe de Hoffmann (réflexe–H). Alors que l’utilisation de la TENS à la fois avec 2 Hz et 100 Hz a changé l’amplitude du reflexe-H, cette modification a duré plus longtemps avec la stimulation de 100 Hz. Ces résultats laissent à penser que la TENS augmente l’excitabilité du pool de motoneurones dans la moelle épinière. Chang et al, Acupunct Electrother Res 2001


Une étude autrichienne randomisée et contrôlée (n = 45) a cherché à savoir si l’utilisation de l’acupuncture sur GI-4 et Rte-6 chez une femme à terme pouvait avoir une influence sur l’ouverture du col et provoquer l’accouchement, et donc réduire la nécessité de déclencher les accouchements une fois le terme dépassé. Par rapport au groupe contrôle, le groupe étudié a montré un laps de temps significativement plus court (3 jours) entre la date présumée de l’accouchement et l’accouchement effectif. Le nombre de déclenchements de l’accouchement 10 jours après le terme échu s’est également révélé significativement plus faible (20%) dans le groupe traité par acupuncture que dans le groupe contrôle (35%). Rabl et al, Wien Klin Wochenschr 2001


Une étude israélienne randomisée et contrôlée, réalisée en double aveugle (n = 25), s’est intéressée aux résultats de l’acupuncture dans le syndrome du colon irritable. Un traitement par acupuncture traditionnelle a été appliqué sur GI-4 et un traitement factice sur V-60 au cours de 2 séances. Aucune différence significative n’a été constatée entre les deux groupes. Le choix de ces points d’acupuncture semble toutefois quelque peu étrange. Alors que ces points sont tous deux des points Étoile Céleste de Ma Dan Yang (les 12 points les plus importants en acupuncture), ceux-ci n’ont aucune action spécifique sur les troubles intestinaux. De toute évidence, les auteurs ont choisi les points en fonction du méridien (Gros Intestin). De plus, le choix de ces deux seuls points semble insuffisant. Fireman et al, Digestion 2000


Un test expérimental britannique (n = 14) a étudié l’effet de l’acupuncture sur GI-4 sur l’électroencéphalogramme au repos de sujets sains. L’acupuncture n’a provoqué aucune modification de l’électroencéphalogramme au repos. Rosted et al, Complement Ther Med 2001


Une étude irlandaise randomisée et contrôlée (n = 30) a appliqué une neurostimulation électrique transcutanée (TENS) soit sur GI-4, soit au-dessus du nerf médian, de façon à évaluer la circulation sanguine cutanée. Le groupe contrôle n’a reçu aucun traitement. Seul, le groupe traité par TENS au-dessus du nerf médian a montré une augmentation significative de la circulation sanguine cutanée. Cramp et al, Acupunct Electrother Res 2001


Une étude japonaise randomisée et contrôlée qui n’a pas été réalisée en aveugle (n = 22) a évalué l’effet de l’acupuncture sur GI-4, E-6 et E-7 sur une douleur consécutive à l’extraction d’une dent de sagesse de la mandibule. Par rapport au groupe contrôle, la douleur a été significativement moindre dans le groupe traité. Kitade et al, Acupunct Electrother Res 2000


Un test expérimental suédois randomisé et contrôlé (n = 12) a cherché à savoir si une insertion d’aiguille sur GI-4 entraînait des modifications du système nerveux sympathique et/ou parasympathique chez des sujets sains. À cet effet, on a comparé des insertions d’aiguilles régulières et superficielles sur GI-4. On a mesuré les modifications grâce à la densité spectrale de puissance et la fréquence des battements cardiaques. Seule une insertion profonde de l’aiguille sur GI-4 a entraîné une activation significative du système nerveux sympathique et/ou parasympathique pendant et après le traitement, de même qu’une diminution significative des la fréquence des battements cardiaques. Haker et al, J Auton Nerv Syst 2000


Une étude américaine randomisée en double aveugle (n = 101) avec un groupe contrôle recevant un traitement factice a évalué les effets de la variation d’intensité dans l’électro-acupuncture transcutanée sur le point GI-4 sur la quantité d’hydromorphine nécessaire dans le cadre d’une analgésie postopératoire contrôlée par le patient, les incidences des effets secondaires opioïdes et le profil de guérison après une intervention chirurgicale du bas-ventre chez les femmes. Dans le groupe recevant une éléctro-stimulation factice, la demande a été réduite de 23%; une électro-acupuncture transcutanée de faible intensité a engendré une baisse de 34% de la demande d’hydromorphine, et une électro-acupuncture transcutanée de forte intensité a significativement réduit cette demande de 65% tout en s’accompagnant d’une diminution de la somnolence, des nausées et du prurit. Wang et al, Anesth Analg 1997


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 110) a étudié les effets de l’électro-acupuncture transcutanée sur des points d’acupuncture en stimulant GI-4, yuyao (point HM) et VB-31 au cours d’une anesthésie générale à l’enflurane chez des patients qui subissaient une craniotomie. Pa rapport au groupe contrôle (anesthésie entretenue à l’enflurane seule), la concentration alvéolaire minimale (CAM) de l’enflurane a diminuée de 38 à 47% dans le groupe ayant bénéficié de l’acupuncture. Lorsque l’anesthésie accompagnée d’acupuncture est associée à une infiltration de procaïne, cette diminution est encore plus forte, allant de 42 à 66%. L’équilibre hémodynamique s’est également révélé être plus stable pendant l’opération et la récupération postopératoire plus rapide. Wang et al, Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi 1994


Une étude allemande randomisée et contrôlée avec groupe en attente (n = 6) a étudié les effets de l’électro-acupuncture sur GI-4, E-25, F-3 et V-25 sur la fréquence des selles et le temps de transit dans le colon dans des cas de constipation chronique. Aucune différence significative des paramètres étudiés n’a été constatée entre les groupes. Klauser et al, Z Gastroenterol 1993


Un test expérimental japonais s’est intéressé à l’influence de GI-4 sur le réflexe de flexion du doigt produit par une vibration. Une insertion d’aiguille unilatérale sur GI-4 a permis de supprimer ce réflexe des deux côtés. Takakura et al, Am J Chin Med 1992


Une étude chinoise randomisée avec groupe contrôle (n = 12) a étudié l’effet analgésique de l’acupuncture aqueuse (injection d’une solution de glucose) sur GI-4 et VB-34 dans le contrôle de la douleur postopératoire. L’intensité de la douleur postopératoire, de même que la nécessité d’une médication analgésique dans le groupe traité se sont révélées significativement moindres que celles du groupe contrôle. Chen et al, Gaoxiong Yi Xue Ke Xue Za Zhi 1991


Une étude allemande non randomisée avec un groupe contrôle recevant un traitement factice (n = 36) s’est intéressée aux effets analgésiques de l’acupuncture sur GI-4, MC-6, E-36 et Rte-4 avant une coloscopie. La douleur ressentie par les patients traités par acupuncture s’est révélée significativement moindre que chez les patients qui avaient reçu une acupuncture factice. Les doses d’analgésiques et de sédatifs nécessaires ont aussi été significativement plus faibles. Li et al, Dtsch Med Wochenschr 1991


Un test expérimental randomisé, réalisé en simple aveugle (n = 39), a étudié l’effet de l’acupuncture et de l’acupuncture au laser sur GI-4 et jianqian (point HM) sur le seuil de douleur. Par rapport à l’acupuncture au laser, l’acupuncture a significativement permis d’accroître le seuil de douleur. Brockhaus et al, Pain 1990


Un test expérimental britannique contrôlé et croisé s’est intéressé à l’efficacité de l’électro-acupuncture sur GI-4 sur la douleur dentaire. Après 30 minutes de stimulation électrique, le seuil de douleur a été relevé de 27%. Cette augmentation peut être partiellement bloquée par le naloxone. Ernst et al, Acupunct Electrother Res 1987


Une étude britannique randomisée et contrôlée avec groupe placebo (n = 51) a étudié l’effet de l’acupuncture sur GI-4 en tant que technique analgésique en chirurgie dentaire. Aucune différence significative n’a été constatée entre le groupe traité et le groupe placebo. Taub et al, Oral Surg Oral Med Oral Pathol 1979


Une étude non randomisée contrôlée avec groupe placebo (n = 40) a étudié l’effet de l’acupuncture sur GI-4 sur le seuil de douleur postopératoire en chirurgie dentaire par rapport à celui obtenu avec de la codéine. À la fois l’utilisation de l’acupuncture et celle de la codéine ont donné des résultats significativement meilleurs que ceux du groupe placebo. C’est l’association des deux (acupuncture et codéine) qui a permis d’avoir l’effet le plus fort. Sung et al, Anesth Analg 1977


Une étude autrichienne en simple aveugle avec un groupe contrôle recevant un traitement factice (n = 12) a mesuré l’effet de GI-4 et de MC-6 sur le seuil de douleur et de tolérance à la douleur. Par rapport au groupe ayant reçu une acupuncture factice, l’acupuncture effective a permis d’augmenter significativement le seuil de douleur. Stacher et al, Am J Chin Med 1975


GI-5 → MC-5


GI-6 → MC-5


GI-7 → MC-5


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GI-10 → GI-4DM-12; E-36


Une étude suédoise randomisée et contrôlée, en double aveugle (n = 49), s’est intéressée aux effets de l’acupuncture au laser sur GI-10, GI-11, GI-12, P-5 et TR-5 dans l’épicondylite humérale latérale (tennis elbow). Aucune différence significative n’est apparue à une dose de 0,36 J/point. Haker et al, Pain 1990


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GI-11 → GI-4; E-36; F-3; GI-10; GI-15


Une étude taïwanaise randomisée et contrôlée avec groupe placebo (n = 40) s’est intéressée aux effets de l’acupuncture sur GI-11 sur un prurit urémique. Les résultats fournis par les questionnaires montrent que seule l’acupuncture effective sur GI-11 a permis de réduire ce prurit sur une durée de trois mois. Les taux d’urémie, quant à eux, sont restés inchangés. Che-yi et al, Nephro Dial Transplant 2005


Un test expérimental allemand randomisé et contrôlé, réalisé en simple aveugle avec groupe placebo (n = 22), a étudié les effets de GI-11 sur le système immunitaire phagocytaire. Évaluée selon les paramètres de laboratoire, l’activité des neutrophiles s’est révélée significativement plus forte dans le groupe étudié. Karst et al, Complement Ther Med 2003


Une étude longitudinale suédoise, non randomisée, en simple aveugle et avec groupe placebo, s’est intéressée aux effets de l’électro-acupuncture sur GI-11 et GI-4 sur l’activité du nerf sympathique et le seuil de douleur. Seule, l’électro-acupuncture sur ces deux points a repoussé le seuil de douleur et s’est accompagnée d’une activité accrue du nerf sympathique. Knardahl et al, Pain 1998


Une étude suédoise randomisée et contrôlée, en simple aveugle avec groupe placebo (n = 58), a étudié les effets de l’acupuncture au laser sur GI-11 et GI-12 dans l’épicondylite humérale latérale (tennis elbow) par rapport à l’application du laser sur la zone douloureuse. Aucune différence significative n’a été constatée entre le groupe traité et le groupe placebo. Haker et al, Arch Phys Med Rehabil 1991


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GI-12 → GI-11; GI-10


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 64) a étudié les effets de l’électro-acupuncture sur GI-12, TR-5, VB-30 et E-36 accompagnée d’une médication dans un infarcissement cérébral aigu sur les taux de plasma et de somatostatine du liquide céphalorachidien (LCR). Le groupe contrôle a uniquement reçu les médicaments. À la fois les taux de plasma et de somatostatine du liquide céphalorachidien (LCR) ont augmenté de façon significative dans le groupe traité en plus par acupuncture. Zhang et al, J Tradit Chin Med 1999


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 64) a étudié les effets de l’électro-acupuncture sur GI-12, TR-5, VB-30 et E-36 sur les taux de plasma et de liquide céphalorachidien (LCR) du VIP (vasoactive intestinal peptide), de somatostatine et polypeptide pancréatique en cas d’infarcissement cérébral aigu. Le taux de VIP du LCR a chuté de façon significative alors que le taux de polypeptide pancréatique du plasma s’est accru de façon significative. Zhang et al, Zhen Ci Yan Jiu 1996


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GI-15 Une étude taïwanaise randomisée qui n’a pas été réalisée en aveugle (n = 150) s’est intéressée aux effets de l’électro-acupuncture sur GI-15, VB-21 et jianneiling (point HM) avec ou sans bloc nerveux régional (ganglion stellaire et plexus sus-scapulaire) sur l’épaule gelée (capsulite rétractile) et l’a comparé à la seule installation d’un bloc nerveux régional. C’est l’association de l’électro-acupuncture et du bloc nerveux régional qui a produit la diminution de la douleur et la durée du soulagement les plus significatives tout en permettant une amélioration de l’amplitude du mouvement de l’épaule. Lin et al, Acta Anaesthesiol Sin 1994


Une étude chinoise randomisée et contrôlée, non réalisée en aveugle (n = 63) a étudié les effets de l’acupuncture sur GI-15, GI-11, GI-4, VB-30, VB-34, VB-37, F-3, VB-20, E-25, E-40, E-36, Rte-6 et Rn-3 sur les symptômes d’infarcissement cérébral par rapport au traitement par vérapamil, antagoniste des canaux calciques lents. L’efficacité du groupe traité par acupuncture s’est révélée être de 94% contre 84% dans le groupe traité par vérapamil. Cette différence est statistiquement significative. Le choix d’un antagoniste des canaux calciques lents semble toutefois étonnant dans cette indication. Zou et al, Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi 1990


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GI-20 → VB-14


Une étude britannique randomisée et contrôlée (n = 20) a étudié l’effet d’un massage de 30 secondes sur GI-20 sur le passage de l’air dans le nez par rapport à un groupe non traité. Les symptômes ont été significativement améliorés dans le groupe traité par massage. Takeuchi et al, Am J Rhinol 1999



Méridien de l’Estomac



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E-2 → VB-14


Un test expérimental non randomisé (n = 33) s’est intéressé aux effets de l’acupuncture et de l’électro-acupuncture sur E-2, GI-4 et E-44 sur une douleur dentaire provoquée. Alors que les deux procédures ont fait reculer le seuil de douleur, la modification n’a pas été suffisante pour prouver que l’acupuncture comme moyen de contrôle de la douleur était significativement efficace en chirurgie dentaire. Bakke, Scand J Dent Res 1976


E-4 → VB-14


E-6 → VB-14, GI-4


E-7 → GI-4


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E-8 Une grande étude randomisée multi-centres avec groupe contrôle (n = 120) qui s’est intéressée à des patients souffrant de migraine sans aura a prouvé que l’acupuncture sur E-8, VB-5, VB-20, DM-14 et P-7 était significativement plus efficace que la thérapie médicamenteuse traditionnelle quant à la fréquence et la durée des crises de migraine, et quant au nombre de jours de maladie. Les auteurs ont calculé qu’en traitant la migraine par l’acupuncture, le système de santé italien pourrait économiser 0,5 milliards d’euros par an. Liguori et al, J Tradit Chin Med 2000


Une étude clinique bulgare (n = 35) a constaté que les céphalées consécutives à une césarienne avec anesthésie péridurale étaient traitées avec succès grâce à l’acupuncture pratiquée sur E-8, GI-4, VB-11, VB-14, V-10, DM-14 et DM-20 pendant 1 à 3 séances. Tsenov, Akush Ginekol (Sofia) 1996


Une étude suédoise avec groupe placebo a étudié l’effet de l’électro-acupuncture intra-segmentale (E-8) et extra-segmentale (GI-4) sur les seuils de sensibilité sensorielle. Seul le seuil de douleur a pu être positivement modifié, et ce uniquement grâce à l’acupuncture intra-segmentale sur E-8. Lundeberg et al, Am J Chin Med 1989


E-18 → VB-14; DM-1


E-20 → TR-8


E-20 → DM-20


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E-25 → DM-1; DM-20; GI-4; GI-15


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 62) s’est intéressée aux effets de l’acupuncture et de la moxibustion sur E-25 et RM-4 pour traiter la colite chronique, comparés à ceux d’un traitement médicamenteux moderne. Le groupe traité par acupuncture a montré des résultats thérapeutiques similaires mais avec des effets secondaires moindres. Yang et al, J Tradit Chin Med 1999


E-32 → VB-31


E-34 → E-36, Rte-9


E-35 Une étude chinoise à long terme, randomisée et contrôlée, réalisée en simple aveugle (n = 24), a étudié les effets de l’électro-acupuncture et de la neurostimulation électrique transcutanée (TENS) sur E-35 et neixiyan (point HM) (huit séances sur une


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période de deux semaines) sur des patients âgés (moyenne d’âge de 85 ans) souffrant d’arthrose douloureuse du genou. On a comparé les résultats avec ceux obtenus par un traitement conventionnel de cette pathologie. À la fois l’électro-acupuncture et la neurostimulation électrique transcutanée (TENS) ont montré une diminution significative de la douleur. L’électro-acupuncture a même aussi eu un effet sur l’amplitude de mouvement du genou. Ng et al, Altern Complement Med 2003


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E-36 → GI-4; V-27; MC-6 ; TR-8; VB-26; VB-31; DM-1; weiwanxiashu (point HM); DM-4; DM-20; F-3; Rte-9; V-60; GI-12; GI-15; RM-17


Une étude iranienne randomisée et contrôlée avec placebo, réalisée en simple aveugle (n = 51), a étudié les effets de la neurostimulation électrique transcutanée (TENS) sur E-36 et E-38 sur l’hypotension sous anesthésie générale avec halothane provoquée par la nitroglycérine. Avec l’insertion d’aiguilles sur les points ci-dessus, la pression artérielle moyenne s’est révélée significativement plus faible (60 vs 66 mmHg). L’effet de l’acupuncture a été significativement plus grand avec des dosages de nitroglycérine plus faibles qu’avec des doses fortes. De plus, le temps nécessaire pour atteindre la pression artérielle moyenne s’est montré significativement plus court (10 vs 15,8 minutes) et la qualité d’ischémie opérative excellente (83% des sujets par rapport à 25% dans le groupe placebo). Saghaei M. et al, Acta Anaesthesiol Taiwan 2005


Un test expérimental américain qui n’a pas été réalisé en aveugle a cherché à savoir si la réaction suscitée par une insertion d’aiguille sur E-36 pouvait être mise en évidence grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Les structures limbique et para-limbique des régions corticale et sub-corticale du télencéphale, du diencéphale, du tronc cérébral et du cervelet ont toutes été activées par acupuncture. Hui et al, Neuroimage 2005


Une étude randomisée et contrôlée avec placebo, réalisée en simple aveugle (n = 13) s’est intéressée aux effets de l’acupuncture sur E-36 sur la variabilité du rythme cardiaque chez des sujets sains. Aucun effet spécifique dû à l’acupuncture n’a pu être constaté. Chang et al, Am J Chin Med 2005


Une étude croisée allemande, randomisée et contrôlée avec placebo, réalisée en simple aveugle (n = 10), s’est intéressée aux effets de E-36, GI-11, Rte-10 et DM-14 sur la circulation des leucocytes chez des sujets jeunes sains. On a noté une diminution significative des valeurs des leucocytes et des lymphocytes dans le groupe soumis à l’acupuncture alors que les taux de cortisol et de noradrénaline restaient inchangés. Kou et al, Brain Behav Immun 2005


Une étude américaine, non randomisée et contrôlée avec placebo, réalisée en simple aveugle (n = 7), a cherché à savoir si les effets de l’électro-acupuncture sur E-36, Rte-6, E-34 et GI-4 avant et pendant la phase d’induction d’une anesthésie générale (desflurane) avaient une influence sur les besoins en anesthésiques comparés à ceux du groupe contrôle. Aucune diminution de la douleur n’a été constatée dans le groupe ainsi traité. Chernyak et al, Anesth Analg 2005


Une étude croisée taïwanaise, randomisée et contrôlée avec placebo, réalisée en simple aveugle (n = 15) s’est demandée si l’électro-acupuncture sur E-36 pouvait normaliser la dysrythmie gastrique induite à l’atropine. Alors que le pourcentage de la fréquence normale s’est accru significativement, la dysrythmie gastrique induite à l’atropine n’a pas été normalisée par l’électro-acupuncture (aucune différence significative sur l’électroencéphalogramme). Chang et al, Dig Dis Sci 2002


Une étude taïwanaise, randomisée et contrôlée (n = 15) s’est intéressée aux effets de l’électro-acupuncture sur E-36 sur la régularité gastrique myo-électrique. On a constaté une diminution significative du rythme tachy-gastrique et brady-gastrique pendant la stimulation de E-36 par l’électro-acupuncture. Chang et al, Digestion 2002


Un test expérimental taïwanais, randomisé et contrôlé avec groupe recevant une acupuncture factice (n = 100) s’est intéressé aux effets de l’électro-acupuncture sur E-36 sur la douleur postopératoire et les effets secondaires liés aux opioïdes. La douleur postopératoire, les besoins en morphine (analgésie contrôlée par le patient), les nausées et les sensations vertigineuses qu’elle provoque ont tous été significativement réduits. Lin et al, Pain 2002


Une étude américaine randomisée en double aveugle avec un groupe recevant une acupuncture factice (n = 14) à cherché à savoir si l’électro-acupuncture sur E-36, VB-34 et V-60 pouvait réduire les besoins en produits anesthésiques (desflurane) sur une douleur provoquée expérimentalement. La stimulation électrique de ces points n’a pas réduit les besoins en desflurane par rapport à ceux du groupe contrôle. Morioka et al, Anesth Analg 2002


Une étude prospective de cas cliniques taïwanaise (n = 15) s’est intéressée aux effets de l’électro-acupuncture bilatérale sur E-36 sur les ondes gastriques lentes chez des patients diabétiques avec des symptômes suggérant un dysfonctionnement moteur gastrique. Les modifications de l’activité gastrique ont été mesurées par électrogastrogramme. On a constaté une augmentation significative des pourcentages de la fréquence normale pendant et après l’acupuncture. De plus, le pourcentage de la fréquence tachy-gastrique a diminué significativement pendant et après l’acupuncture. Chang et al, Digestion 2001


Une étude chinoise de cas cliniques (n = 104) confirme que l’acupuncture avec injection sur E-36 a été efficace sur la leucopénie induite par la chimiothérapie. Yin et al, J Tradit Chin Med 2001


Une étude chinoise randomisée et contrôlée, qui n’a pas été réalisée en aveugle (n = 26), a étudié les effets de l’acupuncture sur E-36 associée à l’auriculo-acupuncture sur le péristaltisme dans le cadre de la récupération postopératoire des fonctions intestinales après chirurgie abdominale. 92% des patients du groupe traité ont retrouvé un péristaltisme normal en l’espace de 72 heures contre 46% des patients du groupe contrôle. Wan et al, J Tradit Chin Med, 2000


Une étude pilote américaine randomisée et contrôlée (n = 17) s’est intéressée aux effets de l’acupressure sur E-36 et MC-6 sur l’intensité et la fréquence des nausées chez des personnes soumises à une chimiothérapie pour traiter un cancer du sein. À la fois la fréquence et l’intensité des nausées ont baissé significativement dans le groupe traité par rapport au groupe contrôle. Dibble et al, Oncol Nurs Forum 2000


Un test expérimental italien randomisé et contrôlé (n = 120) s’est intéressé aux effets de l’acupuncture sur E-36 et GI-4 quant aux modifications des taux de béta-endorphines et autres paramètres (VIP, sous-ensembles de lymphocytes, cellules NK et activité de phagocytose des monocytes) chez des patients souffrant de divers troubles douloureux chroniques. Ces modifications ont été comparées à celles d’un groupe contrôle ne recevant aucun traitement. Dans le groupe traité par acupuncture uniquement, les taux d’endorphine, les valeurs de la CD3 et de la CD4, et l’activité de phagocytose des monocytes ont augmenté pendant au moins 24 heures après le traitement. Dans le même temps, on a observé une augmentation des valeurs de la CD8. Petti et al, J Tradit Chin Med 1998


Une étude chinoise rétrospective de cas cliniques confirme qu’on obtient de bons résultats dans le traitement de la leucopénie par l’acupuncture sur E-36. Wei, J Tradit Chin Med 1998


Une étude taïwanaise randomisée et contrôlée avec un groupe recevant une acupuncture factice (n = 18) a étudié les effets de l’acupuncture sur E-36 et GI-4 sur les circuits du système nerveux central grâce à une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle du cerveau. Outre une réduction significative de la fréquence cardiaque, l’acupuncture sur ces deux points a abouti à une activation de l’hypothalamus et du nucleus accumbens (structures du circuit descendant antinociceptif) et une désactivation de l’aire cingulaire antérieure, de l’amygdale et l’hippocampe (aire limbiques responsables de la reconnaissance de la douleur). Cette étude fournit donc des explications sur l’effet de réduction de la douleur de l’acupuncture. Wu et al, Radiology 1999


Un test expérimental longitudinal réalisé en simple aveugle avec un groupe recevant une acupuncture factice (n = 13) a étudié les effets de l’acupuncture sur E-36 seul, comparé aux effets de l’acupuncture sur E-36 et GI-10 sur les potentiels auditifs endogènes (P300). Les effets constatés se sont révélés identiques dans les deux traitements par acupuncture. Par contre, contrairement au groupe qui avait reçu une acupuncture factice, on a observé une diminution de l’amplitude du P300. Hsieh et al, Am J Chin Med 1998


Une étude américaine randomisée en simple aveugle avec un groupe recevant une acupuncture factice (n = 100) s’est intéressée aux effets de la neurostimulation électrique transcutanée (TENS) sur E-36 sur les besoins en analgésiques opioïdes dans le cadre d’une analgésie contrôlée par la patiente à la suite d’une hystérectomie ou d’une myomectomie, comparée à une stimulation par TENS du dermatome autour de l’incision. La TENS du dermatome au niveau l’incision s’est révélée aussi efficace que la stimulation de E-36, ces deux techniques étant plus efficaces que la stimulation reçue dans le groupe traité par acupuncture sur un point factice. Chen et al, Anesth Analg 1998


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 69) a comparé une soi-disant immunothérapie sur E-36 à une désensibilisation conventionnelle de patients souffrant d’asthme anaphylactique. Les résultats obtenus dans le groupe traité par acupuncture se sont révélés être significativement meilleurs, à la fois pour ce qui est des paramètres cliniques et des paramètres immunohistochimiques. Chen et al, Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi 1996


Une étude mongole randomisée et contrôlée (n = 48) a comparé les effets de l’acupuncture sur E-36 et MC-6 associés à une anesthésie épidurale à une anesthésie épidurale seule dans les gastrectomies subtotales. Le groupe traité par acupuncture, tout en nécessitant une quantité d’anesthésiant moindre, a connu un effet analgésique plus fort, un relâchement plus grand des muscles abdominaux et des perturbations hémodynamiques plus faibles. Sun, Zhen Ci Yan Jiu 1996


Un test expérimental américain randomisé et contrôlé (n = 11) a étudié les effets de la neurostimulation électrique transcutanée (TENS) sur E-36 et E-37 sur la circulation sanguine périphérique et l’hémodynamique. Vingt minutes de TENS sur des sujets sains n’ont pas produit de modifications significatives des paramètres mesurés. Balogun et al, Disabil Rehabil 1996


Une étude taïwanaise randomisée et contrôlée, avec groupe placebo, réalisée en simple aveugle, s’est intéressée à l’influence de E-36 sur le spectre du pouls. Les résultats ont montré que l’acupuncture sur E-36 avait un effet spécifique sur les transformées de Fourier du pouls: C2 et C4 ont diminué alors que C5, C6, C8 et C9 ont augmenté. Cette fréquence spécifique ne se retrouve pas lorsque l’acupuncture est effectuée sur des points qui ne sont pas des points d’acupuncture. Wang et al, Am J Chin Med 1995


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 45) s’est intéressée à l’action de E-36, GI-11 et Rn-6 sur l’immunoactivité des cellules tueuses (NK) et le taux des interleukines 2 dans des tumeurs malignes. Après un traitement quotidien de 30 minutes pendant 10 jours, les paramètres du groupe étudié ont augmenté significativement par rapport à ceux du groupe témoin. Wu et al, Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi 1994


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 80) a comparé l’anesthésie avec électro-acupuncture sur E-36 et GI-4 à l’anesthésie péridurale dans les appendicectomies. Les opérations ont connues le même succès dans les deux groupes sans différence significative quant au taux de réussite. Sun et al, Zhen Ci Yan Jiu 1992


Une étude chinoise randomisée et contrôlée (n = 39) s’est intéressée aux effets de l’acupuncture sur E-36 et Rte-6 sur le transit intestinal à la suite d’une chirurgie abdominale. Dans le groupe traité par acupuncture, le premier transit intestinal postopératoire est intervenu après environ 58 heures contre 86 heures dans le groupe contrôle. Liu et al, Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi 1991


E-37 → E-36


E-38 → VB-34; E-36


E-40 → GI-15


E-44 → GI-4; E-2

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May 16, 2017 | Posted by in MÉDECINE INTERNE | Comments Off on 9: Recherche scientifique

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