Chapitre 8 Échographie et santé publique
Échographie du 1er trimestre
La détermination précise du début de grossesse est donc importante, elle est faite au mieux au 1er trimestre mais peut être rattrapée un peu plus tard (voir le chapitre 9 Biométrie de datation).
Bien qu’il n’y ait pas d’essai randomisé spécifique sur le sujet, il faut reconnaître également l’intérêt de cette échographie sur d’autres paramètres. Ainsi, de manière évidente, le diagnostic de grossesse multiple et de sa chorionicité à un terme précoce est bénéfique pour son suivi. En effet, les grossesses monochoriales ont un suivi obstétrical et échographique rapproché afin de diagnostiquer le plus tôt possible les complications pouvant être associées à ce type de grossesse, telles que le syndrome transfuseur-transfusé (STT) (voir le chapitre 28 Grossesses gémellaires). De plus, pour la plupart des femmes, le dépistage des malformations majeures (ex. : anencéphalie) à ce terme leur permet d’effectuer, si elles le demandent, une interruption de grossesse précoce. Enfin, pour les patientes qui le souhaitent, le dépistage des aneuploïdies par la mesure de la clarté nucale associée aux marqueurs sériques du 1er trimestre permet de limiter le nombre d’amniocentèses (voir chapitre dédié).
Échographie du 2e trimestre
Pour aller plus loin
• Seulement 35 % des atteintes fœtales ont été détectées dans le groupe « échographie », ce qui représente une sensibilité très faible. À noter qu’elle fut de 11 % dans le groupe témoin.
• Parmi la population générale prise en charge dans les centres participants, seules 40 % des patientes ont été randomisées, laissant planer le doute d’un éventuel biais de sélection.
• Les pratiques médicales aux États-Unis ne sont pas tout à fait superposables aux pratiques françaises – en particulier, l’absence de légalisation de l’IMG au-delà de 24 SA dans la plupart des États.
• Les exigences tant sur le matériel échographique que sur la formation des échographistes ont sans aucun doute évolué depuis cette période.