Chapitre 7 Techniques de réduction du volume utérin
Fig. 7.1 Dessin de synthèse.
1. Hémisection. 2. Myomectomie. 3. Section du col. 4. Évidement sous-séreux. 5. Morcellement utérin.
Les gestes de réduction du volume utérin sont indispensables à maîtriser afin de mener à bien l’ensemble des hystérectomies plus difficiles, comme en cas de volume utérin important (100 % de réduction de volume utérin en cas de poids utérin dépassant 300 g dans notre expérience) ou en cas d’accès vaginal limité. Ces techniques sont utiles dans plus de 50 % des cas d’hystérectomie vaginale pour pathologie bénigne dans notre expérience, toutes indications confondues. Bien entendu, ces manœuvres sont contre-indiquées s’il y a un doute sérieux quant à l’existence d’un processus néoplasique utérin dont le bilan devrait alors être réalisé en préopératoire. Les gestes de réduction du volume utérin sont faciles à réaliser mais impliquent un allongement de la durée opératoire, voire une augmentation des saignements peropératoires. Sauf exception, ils doivent être réalisés uniquement après ligature-section des paracervix et des artères utérines. Ils nécessitent d’avoir un accès suffisant au corps utérin : aussi, en cas d’utérus situé au-dessus du promontoire ou de corps utérin impossible à mobiliser, mieux vaut savoir indiquer une laparotomie que de se lancer dans des procédures hémorragiques, longues et surtout inefficaces…
Hémisection de l’utérus
C’est le premier temps de tout geste de réduction du volume utérin (fig. 7.2). Les pinces de Museux sont remises en place sur le col utérin en saisissant les parties droite et gauche du col utérin et tractées par un des aides. La valve antérieure est placée sous la vessie dans le cul-de-sac péritonéal, si son ouverture a été facile à ce stade de l’intervention, et la valve de Mangiagalli dans le cul-de-sac de Douglas. On réalise au bistouri froid la section complète de la lèvre antérieure du col (fig. 7.3) jusqu’à la partie haute de la dissection vésico-utérine, puis de la partie postérieure (fig. 7.4). L’incision postérieure est prolongée sur l’isthme et le corps utérin autant que la mobilité utérine et la vision l’autorisent. On remet alors en place deux autres pinces de Museux sur les berges postérieures de l’incision (fig. 7.5).