6: Conséquences physiopathologiques

Chapitre 6 Conséquences physiopathologiques



La séparation entre les articles externes des photorécepteurs et le bord apical de l’épithélium pigmentaire qui survient lors du décollement de rétine induit des changements profonds sur les photorécepteurs, les neurones rétiniens et également sur les éléments non sensoriels. La majorité de ces événements survient dans un délai court suivant la survenue du décollement, de quelques heures à quelques jours.



Modifications tissulaires


À l’examen biomicroscopique, la rétine soulevée présente un aspect grisâtre avec, souvent, existence de plis (fig. 6-1a). Au niveau maculaire, l’aspect peut être normal ou pathologique. L’examen permet parfois de déceler des modifications microkystiques (fig. 6-1b).



Les premières descriptions des modifications tissulaires ont été réalisées à partir d’examens histologiques chez l’animal et l’homme. Une vacuolisation réalisant des formations kystiques a été observée au niveau de la couche plexiforme interne et de la couche nucléaire interne. Si le décollement persiste, la vacuolisation s’étend vers la membrane limitante externe (jonction entre articles internes et articles externes des photorécepteurs).


La tomographie en cohérence optique (OCT) a supplanté l’examen histologique puisqu’elle permet d’analyser les modifications tissulaires in vivo.


Trois aspects en OCT de la rétine maculaire ont été décrits [5] :






Les anomalies intrarétiniennes sont en rapport avec la hauteur du soulèvement maculaire et le délai de survenue du décollement de rétine.


Les changements en OCT observés au cours du décollement de rétine font l’objet du chapitre 11.



Modifications cellulaires



image CELLULES SENSORIELLES ET NEURONALES



MODIFICATIONS MORPHOLOGIQUES DES PHOTORÉCEPTEURS


Les articles externes des photorécepteurs raccourcissent dès qu’ils perdent le contact étroit avec l’épithélium pigmentaire (fig. 6-3, 6-4 et 6-5b). Ces modifications commencent dès les premières heures après la séparation. En effet, le métabolisme du photorécepteur dépend de l’épithélium pigmentaire. Une séparation entre ces deux cellules est susceptible de réduire l’apport en oxygène au niveau des photorécepteurs, qui suspendent la formation des disques contenant le photopigment (cf. chapitre 3).




image

Fig. 6-5 Apoptose. a. et b. Il existe une diminution significative de la couche nucléaire externe provenant d’une rétine décollée de chat (b) par rapport à l’image provenant d’une rétine témoin (a). Comme sur la figure 6-4, il existe un remaniement des articles externes des photorécepteurs (flèches). c. et d. Lors de l’hyperoxygénation, l’aspect de la couche externe des photorécepteurs semble préservé après décollement de rétine (d) par rapport au contrôle (rétine non décollée d’un animal également soumis à l’hyperoxygénation, c). (Coupe histologique colorée au iodure de propidium, colorant de l’ADN.)


(In : Mervin K. et al. Am J Ophthalmol, 1999; 128 ; 155–64 [1]. Avec l’autorisation de l’éditeur.)

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Jun 3, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 6: Conséquences physiopathologiques

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