46. Elle est adolescente, elle a des troubles des règles sans contraception, que faire ?

Question 46. Elle est adolescente, elle a des troubles des règles sans contraception, que faire ?



La demande



le préliminaire

Cette plainte très fréquente doit être prise en compte sérieusement car les adolescentes sont parfois très gênées. Il s’agit souvent plus d’un syndrome prémenstruel.


■ Les spanioménorrhées (cycles supérieurs à quarante jours) sont très fréquentes chez l’adolescente.


■ La dysménorrhée ou algoménorrhée définit les menstruations douloureuses avec crampes utérines précédant ou contemporaines de l’écoulement menstruel.


■ L’oligoménorrhée associée est fréquente et peut être respectée durant les douze premiers cycles.


■ La ménorragie est une hémorragie d’origine utérine coïncidant avec la menstruation mais présentant des aspects anormaux par son abondance et/ou sa durée.


la première consultation

Il faut écouter la jeune fille et par un interrogatoire attentif, comprendre l’importance des troubles. Il faut en rechercher l’évolution : depuis quand, la douleur commence-t-elle avant les règles, sont-elles douloureuses à chaque cycle ? S’accompagne-t-elle de céphalées (migraine) ? L’adolescente est-elle obligée d’arrêter ses cours ?

Il faut noter la durée des cycles, leur espacement, leur abondance.

L’examen est adapté à l’âge de la jeune fille : poids, taille, pression artérielle, auscultation cardiaque et pulmonaire, aires ganglionnaires, palpation de la thyroïde, inspection de la pilosité générale, pubienne et axillaire, examen des seins et palpation de l’abdomen.

En l’absence de signes de malformation ou de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), des examens complémentaires ne sont pas nécessaires à ce moment.

Le médecin propose des traitements antispasmodiques associés à du paracétamol ; si ce traitement n’est pas efficace on peut associé un AINS ou devant des dysménorrhées des antiprostaglandines: Ponstyl acide méfénamique (6 cp/24 h) ou Antadys flurbiproféne (3 cp/24 h) (cf. Question 76).

Si tous ces traitements ne sont pas efficaces et si la gêne est importante il est licite de proposer, en l’absence de contre-indication, un traitement par progestatif simple pour régulariser les cycles et en diminuer l’abondance. Rarement des œstroprogestatifs sont nécessaires.


Si la patiente vient pour des ménorragies : l’interrogatoire permet au médecin de différencier une petite ménorragie d’une hyperménorrhée car l’abondance et la durée du flux menstruel varient selon les femmes.

Il recherche le caractère habituel ou inhabituel des « règles » en se basant par exemple sur l’aspect (existence de caillots) et le nombre de protections nécessaires.

Il s’assure de l’absence de grossesse extra-utérine d’endométrite aiguë, de trouble de l’hémostase spontané type maladie de Willebrand.

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Apr 23, 2017 | Posted by in GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE | Comments Off on 46. Elle est adolescente, elle a des troubles des règles sans contraception, que faire ?

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