Question 43. Elle n’a pas eu de retour de couches, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Il faut systématiquement penser à une grossesse débutante et affirmer ou infirmer ce diagnostic avant de passer à la suite du bilan étiologique.
Le retour de couches peut être décalé surtout si la femme a allaité plusieurs semaines.
L’allaitement maternel ne bloque pas toujours efficacement l’ovulation.
La première consultation
L’interrogatoire fait préciser ce que veut dire « mon conjoint faisait attention. »
Le médecin pratique l’examen gynécologique complet (cf. Question 1) du post-partum, au cours duquel il recherche d’éventuels signes de grossesse.
Il prescrit un dosage des βhCG et la revoit avec les résultats.
Il recherche une persistance de l’allaitement même minime, en l’absence de celui-ci, il peut prescrire une contraception œstroprogestative pour un mois de manière à provoquer les règles.
Le point de vue du gynécologue
De façon physiologique, les lochies du post-partum se prolongent entre quinze ou vingt jours, puis le saignement se tarit pour devenir progressivement séreux. Parfois vers le dixième jour du post-partum apparaît un écoulement sanglant physiologique appelé « petit retour de couches ».
On ne note pas d’élévation de la FSH et ainsi pas d’élévation de la sécrétion œstrogénique, avant le vingt-cinquième jour du post-partum.
En absence d’allaitement
Le retour de l’hémorragie de privation ou « retour de couches » survient après une période de six à huit semaines après l’accouchement. En règle générale les deux premiers cycles sont anovulatoires, même en l’absence de traitement antigonadotrope, mais une nouvelle ovulation peut survenir dès le quarantième jour du post-partum. C’est pourquoi, il est indispensable et urgent d’éliminer le diagnostic de grossesse pour toute aménorrhée du post-partum.
En cas d’allaitement maternel
La prolactinémie s’élève dans les suites immédiates de l’accouchement, puis ce taux initial peut :
■ soit diminuer en cas d’allaitement artificiel (effet renforcé par un traitement dopaminergique) ;
■ soit en cas d’allaitement, s’élever et se stabiliser.