Question 42. Elle saigne après l’accouchement. Que faire à la maison ?
La demande
Le préliminaire
Devant tout saignement trop important du post-partum, il faut évoquer :
■ l’endométrite hémorragique ;
■ la rétention placentaire ;
■ l’avortement spontané précoce (ou métrorragie du premier trimestre) ;
■ la maladie trophoblastique (voir choriocarcinome) ;
■ l’atrophie de l’endomètre ;
■ le trouble de la coagulation : iatrogène (prise d’anticoagulant), toxique.
La première consultation
Le médecin après avoir interrogé la patiente, l’examine à la recherche d’une étiologie gravidique ou infectieuse.
Il vérifie la contraception et son observance.
En fonction de l’orientation diagnostic, il prescrit les examens biologiques adaptés :
■ biologie :
• βhCG;
• NFS, plaquette, CRP ;
■ échographie : sus-pubienne et endovaginale ;
■ prélèvements bactériologiques vaginaux et endocol ;
■ frottis, si nécessaire.
Le plus souvent, il s’agit d’un défaut de régénération de la muqueuse et des œstroprogestatifs en redémarrant un cycle peuvent être utiles.
Le point de vue du gynécologue
Les lochies (écoulement sérosanglant) apparaissent dès le premier jour du post-partum pour se prolonger jusqu’à quinze ou vingt jours après l’accouchement.
Pendant cette période ce saignement reste peu abondant, non nauséabond, sans caillot. Classiquement vers le dixième jour du post-partum apparaît un écoulement sanglant physiologique appelé « petit retour de couches ».
Dès le vingt-cinquième jour, l’ascension du taux d’œstrogène plasmatique stimule la cicatrisation endométriale. L’écoulement devient ainsi progressivement séreux.
La surveillance immédiate (24 premières heures) doit permettre de dépister précocement les hémorragies de la délivrance par atonie ou rétention placentaire partielle.
Le retour à domicile autorisé par la structure d’hospitalisation doit avoir permis d’éliminer ce type de pathologie.