4: Principes techniques généraux

Chapitre 4 Principes techniques généraux



Technique : la cible ou l’action ?


Durant ces 30 dernières années, les évolutions de l’ostéopathie ont permis progressivement de réaliser une sorte d’unification de la pratique autour de trois champs que sont : l’appareil musculo-squelettique, la sphère viscérale et l’unité cranio-sacrée.


Tacitement, l’idée d’une tripartition technique s’est plus ou moins installée dans les esprits, en référence à chacun de ces trois champs. L’ostéopathe « fait » du viscéral, « fait » du crânien ou « fait » du musculo-squelettique.


Cette vision nous paraît de plus en plus déformée et doit être révisée car elle confond la cible visée avec l’action réalisée. Elle a aussi pour inconvénient majeur de séparer ces trois secteurs, alors qu’ils se complètent et interagissent. Elle peut même donner à penser que ces secteurs sont plus ou moins indépendants les uns des autres, voire, pire, qu’ils s’opposent. D’ailleurs, en flagrant délit de contradiction avec le concept ostéopathique, certains ostéopathes n’hésitent pas à proclamer qu’ils se sont « spécialisés » dans tel ou tel secteur !


Nous pensons que l’essence d’une technique ostéopathique n’est pas liée à son secteur d’utilisation mais à quelque chose de plus primordial : l’action qu’elle effectue sur le corps.


En effet, la nature fondamentale d’une technique ostéopathique relève d’une action spécifique, exercée par nos mains et pouvant occasionner des réactions différentes dans le corps du patient.


Les moyens d’actions dont nous disposons peuvent se concevoir comme des procédés distincts, sollicitant des vecteurs différents pour faire circuler une information dans l’organisme. Les vecteurs d’information sont au nombre de quatre et nos mains peuvent les utiliser sélectivement. Fondamentalement, les techniques dont nous nous servons pour faire réagir l’organisme du patient sont de nature mécanique, neurale, vasculaire ou émotionnelle.


Pour le traitement de l’appareil musculo-squelettique, les techniques mécaniques sont généralement les plus utilisées dans de très nombreuses méthodes thérapeutiques manuelles. Notre approche articulaire les utilise et les revendique, mais elle intègre également les techniques neurales et vasculaires, tout en tenant compte du profil psychologique et postural de la personne qui vient nous consulter. Nous pensons que c’est l’utilisation adaptée de ces différents moyens actions qui permet d’être efficace et que c’est leur habile combinaison qui nous permet de soulager durablement les patients.




Tests articulaires


Ces tests sont réalisés avec les mêmes mouvements qu’on utilise pour libérer les différentes tensions des tissus mous articulaires et périarticulaires.


Nous avons un objectif clair, c’est d’assurer au patient une position de confort et une mobilisation de l’épaule qu’il peut contrôler à tout moment.


Commencez une séance en provoquant une douleur va immédiatement court-circuiter toutes les informations neurales conduites par les mécanorécepteurs. Ceci va à l’encontre de l’effet central en rétroaction qui constitue le fondement de nos traitements.


Nous allons voir les principes de la position de confort du mouvement contrôlé et des tests articulaires.






Traitement manuel


Le traitement manuel s’adresse à tous les constituants périarticulaires, en partant généralement de la superficie à la profondeur. Il inclut en plus les relations viscérales connectées à l’articulation et les correspondances psycho-émotionnelles.


De la superficie à la profondeur, nous trouvons :













Jul 2, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 4: Principes techniques généraux

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