Chapitre 4 La patte-d’oie
Cet aspect morphologique et anatomique de la région latéro-orbitaire, qui peut donc être statique, dynamique ou les deux à la fois, est représenté par des rides cutanées plus ou moins profondes disposées en éventail dont le centre est le canthus externe et qui s’étend du tiers externe de la paupière supérieure au tiers externe de la paupière inférieure. Dans des cas extrêmes, les rides les plus inférieures peuvent se prolonger, selon une incurvation franche, nettement au-dessous du zygoma (figure 1).
Ces rides s’accentuent avec l’âge, l’exposition solaire et le tabagisme.
Pathogénie (figure 2)
Étude statique
Plusieurs éléments (dus au vieillissement) contribuent à l’apparition de la patte-d’oie :
un raccourcissement de la portion verticale des fibres musculaires orbitaires latérales de l’orbiculaire ;
Étude dynamique
Chez le sujet jeune : l’aspect « patte-d’oie » n’apparaît qu’à la contraction volontaire ou lors du sourire. Il n’y a pas d’empreinte définitive au niveau de la peau.
Au cours du vieillissement : les contractions musculaires entraînent de véritables fractures cutanées, rides visibles même en l’absence de contraction.
Examen et indications thérapeutiques
Pas de traitement si les rides n’apparaissent que lors de la mimique, il s’agit de rides dites « d’expression » (figure 4).
Si les rides sont visibles au repos (et accentuées au sourire) [figure 5] :
en première intention, il est logique de mettre le muscle au repos par un traitement à la toxine botulinique. Le nombre de points d’injection est fonction de l’étendue et de l’importance des rides (3 à 6 points) [figure 6] ;