Question 4. Elle est enceinte et l’échographie révèle une grossesse multiple
La demande
Le préliminaire
Toute grossesse multiple doit être considérée à risques.
Le suivi sera assuré dans le cadre dun réseau.
La première consultation
Le médecin doit informer la patiente qu’une grossesse gémellaire est une grossesse à risques mais que maintenant l’évolution est le plus souvent favorable grâce à un suivi particulier.
Après avoir fait la déclaration (cf.Question 1), il l’adresse au réseau avec les informations nécessaires.
Il va lui expliquer le fonctionnement du réseau dans lequel elle trouvera le suivi médical intensif et l’aide sociale spécifique à cette situation.
Dans ce cadre, il va pouvoir assurer le suivi de cette grossesse alternativement avec les spécialistes du réseau.
Le point de vue du gynécologue
Les grossesses multiples dont la fréquence est en augmentation en raison des activités de procréation médicalement assistée, constituent des grossesses à haut risque tant sur le plan maternel que sur le plan fœtal et néonatal. Les grossesses gémellaires représentent 1,2 % des naissances et les grossesses triples moins de 0,1 %.
Dans une grossesse gémellaire les jumeaux peuvent être dizygotes (faux jumeaux, issus de deux ovocytes distincts fécondés par deux spermatozoïdes différents) ; il y a alors toujours deux placentas distincts, séparés ou parfois fusionnés. Moins fréquemment, les jumeaux peuvent être monozygotes (vrais jumeaux, issus du même embryon) ; il peut dans ce cas n’y avoir qu’un seul placenta si le clivage embryonnaire intervient plus de trois jours après la fécondation mais dans certains cas deux placentas si le clivage intervient avant trois jours. Il ne faut donc pas dire « il y a deux placentas donc ce sont des faux jumeaux », car seul est vrai le contraire : « il n’y a qu’un placenta donc ce sont de vrais jumeaux ».
Quels sont les risques ?
Le principal risque des grossesses gémellaires est la survenue d’un accouchement prématuré (AP) dans 17 à 25 % des cas avec en pareil cas une mortalité périnatale de 6 à 12 % (quatre fois supérieure à celle des enfants nés uniques). En France, les grossesses multiples sont actuellement à l’origine de 25 % des cas de prématurité.