Cataracte
La cataracte est définie par l’opacification de tout ou partie du cristallin ; il s’agit d’une pathologie très fréquente et la chirurgie de cataracte est la chirurgie la plus fréquente toutes chirurgies confondues (700 000 actes par an en France).
L’augmentation de la fréquence de cette pathologie le plus souvent liée à l’âge est donc liée au vieillissement de la population.
Le bilan et la prise en charge de la cataracte ont fait l’objet de recommandations de bonnes pratiques cliniques par l’Anaes (Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé) en 2000.
I Diagnostic
A Circonstances de découverte et signes fonctionnels
Ce sont :
B Examen clinique
1 Interrogatoire
L’interrogatoire recense les paramètres suivants : âge et profession du patient, antécédents ophtalmologiques et généraux, en particulier maladies métaboliques (diabète) et prise de corticoïdes au long cours, symptômes oculaires associés pouvant orienter vers une pathologie associée (myodésopsies, métamorphopsies).
2 Mesure de l’acuité visuelle
Cette mesure va permettre de quantifier la gêne ressentie par le patient :
On retrouve souvent une myopisation qui est liée à l’indice de réfraction du cristallin (c’est une myopie d’indice).
3 Examen à la lampe à fente
Cet examen est réalisé avant et après dilatation pharmacologique des pupilles.
a Description du cristallin
La cataracte est définie par l’apparition d’opacités dans le cristallin. Leur répartition anatomique va définir plusieurs types de cataracte. Les principales sont :
• la cataracte nucléaire (fig. 4.1) : atteinte du noyau cristallinien, prédominance d’une baisse de l’acuité visuelle (BAV) de loin, myopie d’indice ;
• la cataracte sous-capsulaire postérieure (fig. 4.2 et 4.3) : opacification en soucoupe devant la capsule (fig. 4.4), gêne de loin et de près. Penser à l’origine métabolique et iatrogène ;
• la cataracte corticale (fig. 4.5 et 4.6) : opacification au niveau du cortex cristallinien ;
• la cataracte totale (fig. 4.7) : cataracte très évoluée visible à l’œil nu, aire pupillaire blanche.
b Examen des autres structures oculaires
Cet examen permet d’éliminer une pathologie associée et concerne : cornée, iris, vitré, rétine avec dilatation pupillaire à la recherche d’une DMLA ou d’une déchirure rétinienne.
c Mesure du tonus oculaire
La mesure du tonus oculaire recherche une hypertonie oculaire ou un glaucome.
Au terme de cet examen, il doit être possible de répondre à plusieurs questions :
• l’opacification du cristallin est-elle responsable de la BAV ?
• la gêne ressentie par le patient fait-elle poser une indication chirurgicale ?
• existe-t-il d’autres pathologies oculaires qui risquent de compromettre le résultat postopératoire ?