Question 33. Elle est enceinte et prend des antiépileptiques et/ou des psychotropes, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Il faut informer la patiente que son traitement doit être modifié avant de débuter sa grossesse qui doit être planifiée.
Toute patiente traitée par ces médicaments, doit avoir une contraception adaptée et efficace.
Avant d’arrêter la contraception, il faut supplémenter en acide folique pendant deux mois, pour éviter les anomalies du tube neural.
Toute grossesse chez une patiente traitée par ces médicaments est une grossesse à risques.
Le suivi sera assuré dans le cadre d’un réseau.
La première consultation
Le médecin fera l’interrogatoire et un examen gynécologique complet (cf. Question 1).
Il lui rappelle les risques encourus.
Le médecin doit informer la patiente qu’une grossesse chez une patiente traitée par ces médicaments est une grossesse à risques mais que maintenant l’évolution est le plus souvent favorable grâce à un suivi particulier.
Il va lui expliquer le fonctionnement du réseau dans lequel elle trouvera le suivi médical intensif nécessaire à sa pathologie.
Il l’adresse au réseau avec les informations nécessaires.
Il signale au centre de pharmacovigilance du réseau toute prise de médicaments tératogènes ou non répertoriés chez la femme enceinte.
Le point de vue du gynécologue
La question n’est pas seulement la conduite à tenir pendant la grossesse mais aussi, et surtout, la conduite à tenir avant la grossesse. En effet, si l’on attend que la grossesse soit diagnostiquée, la période embryonnaire est déjà bien avancée et l’effet malformatif, s’il existe, s’est déjà manifesté.
Si le médicament est tératogène ou trop récent pour que ce risque soit établi, il est impératif d’évaluer, avant le début de grossesse, la possibilité de substituer le traitement en cours par un médicament moins à risque ou mieux évalué pendant la grossesse, de réévaluer les doses utilisées, et d’instaurer, par exemple, pour certains antiépileptiques une supplémentation en acide folique.