Chapitre 32 Item 192 – Déficit neurologique récent
I Pour comprendre
• Le déficit neurologique récent est un motif fréquent de venue au service d’accueil des urgences. Il couvre pratiquement toute la neurologie, puisque :
• Il est donc essentiel d’être capable de mener l’interrogatoire et l’examen clinique de façon hiérarchisée, organisée et exhaustive, afin :
• Cela permettra d’orienter rapidement le diagnostic étiologique et les examens complémentaires, et d’éviter toute perte de chance pour le patient.
• Un déficit neurologique est la perte d’une fonction liée à une dysfonction temporaire (déficit transitoire) ou lésionnelle (déficit permanent) d’une région du système nerveux, soit au niveau central, soit périphérique ; ce déficit peut être moteur, sensitif, cérébelleux, sensoriel ou cognitif. À ne pas confondre avec la souffrance globale du cerveau comme dans les pertes de connaissance, les comas ou dans les syndromes confusionnels, thèmes développés dans d’autres chapitres de cet ouvrage.
• Le déficit neurologique peut concerner :
• Un déficit récent est un déficit qui date de quelques jours au maximum. L’installation du déficit peut être :
II Déficits non neurologiques
• Une perte de fonction peut être d’origine non neurologique. Il s’agit alors d’une impotence fonctionnelle.
• En ce qui concerne la motilité, les causes de déficit non neurologique peuvent être :
• Pour les troubles de l’élocution, de l’équilibre et de la vision, les causes non neurologiques peuvent être d’origine ORL ou ophtalmologiques.
III Clés du diagnostic
A Démarche diagnostique
Une fois les causes non neurologiques éliminées, le raisonnement se fait par étapes : localisation (sur la base de l’analyse du déficit), mécanisme (mode évolutif) et terrain (tableau 32.1).
2 Évolution
Le profil temporel du déficit permet de suspecter le mécanisme en cause :
3 Terrain
Signes associés
Dans un contexte de déficit neurologique récent :