Chapitre 30 Infections aiguës de la main
Infections aiguës de la main de l’enfant : principes thérapeutiques
PANARIS PÉRI–UNGUÉAL
À une brève période de rougeur et de douleur succède une tuméfaction rouge centrée par une phlyctène blanchâtre douloureuse (figure 30.1a). Il faut savoir avant toute chose reconnaître le panaris viral à Herpès caractérisé par la présence de vésicules qui ne relève pas d’un traitement chirurgical.
Le choix de l’incision dépend du site exact de l’infection. L’incision est verticale et parallèle au bord unguéal (figure 30.1b). Le bourrelet péri-unguéal est excisé avec conservation de l’éponychium (figure 30.1c). La matrice doit être préservée de façon à éviter toute synéchie cicatricielle (figure 30.2). La présence de pus sous unguéal conduit au décollement et à l’excision partielle de l’ongle. Après prélèvement bactériologique, la zone est laissée en cicatrisation dirigée avec un pansement gras. Le pansement est refait au deuxième jour post-opératoire. Des soins réguliers sont assurés jusqu’à la cicatrisation complète.
PANARIS EN BOUTON DE CHEMISE ET PANARIS PULPAIRES
Le panaris en bouton de chemise se caractérise par la présence d’une collection pulpaire profonde communiquant avec la surface par un fin pertuis (figure 30.3).
Différentes incisions pour drainer ces collections sont proposées. Les incisions palmaires doivent être évitées en raison des risques de lésions nerveuses et des douleurs cicatricielles séquellaires. Les incisions latérales sont recommandées en privilégiant les incisions unilatérales (figure 30.4a). Elles sont préférentiellement situées sur le bord ulnaire pour les deuxième, troisième et quatrième doigts et sur le bord radial pour le pouce et le cinquième doigt. Les incisions en gueule de requin risquant de dévasculariser le lambeau pulpaire distal sont réservées aux infections étendues (figure 30.4b).