Chapitre 3 Les poches
Rares sont les patients qui utilisent d’emblée un autre terme, à connotation « touristique » : les valises…
C’est donc par un examen minutieux et attentif que le chirurgien pourra préciser le type anatomoclinique, et par là déboucher sur une indication thérapeutique et une (ou plusieurs) technique(s).
La chirurgie « des poches » est beaucoup plus difficile tant par ses indications que par les techniques chirurgicales mises en jeu.
Sur le plan clinique, trois éléments anatomiques de base s’associent à des degrés divers pour donner le tableau clinique, car il n’y a en l’espèce aucun standard :








En pratique, on peut décrire deux formes anatomocliniques « extrêmes » :


Tous les intermédiaires, toutes les associations (figures 1 à 7) peuvent se voir, et c’est là que réside la principale difficulté thérapeutique : l’établissement d’un plan de traitement et la discussion des indications. Il importe donc de connaître toutes les techniques de base, véritables outils thérapeutiques, qui seront choisis et associés. L’expérience joue bien entendu un rôle majeur dans ce choix.

Figure 1 Poche graisseuse isolée de la femme jeune. a. Sans atteinte cutanée. b. Avec atteinte cutanée débutante.

Figure 4 Association de poches graisseuses, d’altération (excès) cutanée, de sillon palpébrojugal marqué et de défaut de soutien sous-orbitaire.
Les techniques de base
Les voies d’abord
Voie conjonctivale
Principes
Avant l’intervention, les hernies graisseuses sont repérées en position assise, le regard horizontal puis le regard vers le haut. Les saillies des différentes hernies sont marquées sur la peau de la paupière inférieure au crayon dermographique.


Il existe ensuite deux variantes de la technique :
Variante 1 : voie préseptale






Variante 2 : voie directe à travers le cul-de-sac conjonctival
Le repérage préopératoire et l’anesthésie sont identiques.



Indications de la voie conjonctivale
L’indication la meilleure se trouve chez le sujet jeune, sans excès cutané, dont la déformation se limite à la saillie des hernies graisseuses.
Il est possible de l’associer à un traitement des rides par laser ou peeling dans le même temps.
Certains chirurgiens (Collin) proposent de mener par cette voie une intervention avec conservation de la graisse en désinsérant le septum au niveau de l’arcus marginalis. La voie d’abord et l’incision sont alors directes. La graisse est ensuite étalée en avant du rebord osseux et vient combler le sillon palpébral inférieur, comme dans les techniques décrites par Hamra ou Eder. Ce geste est délicat à réaliser et a été décrit par des chirurgiens entraînés. L’œdème postopératoire est important et durable.
Voie sous-ciliaire






Stay updated, free articles. Join our Telegram channel

Full access? Get Clinical Tree

