Question 29. Elle est enceinte et a une dysthyroïdie, que faire ?
La demande
Le préliminaire
Toute grossesse chez une dysthyroïdienne est une grossesse à risques.
Toute femme dysthyroïdienne, doit avoir une contraception adaptée et efficace.
Elle est informée que son traitement doit être modifié avant de débuter sa grossesse, après dosage hormonal.
Le suivi est assuré dans le cadre d’un réseau.
La première consultation
Le médecin procède à l’interrogatoire et à un examen gynécologique complet (cf. Question 1).
Il lui rappelle les risques encourus, notamment lors d’hypothyroïdie et de sous-dosage en Thyroxine, lui demandant de consulter si elle en ressent les signes.
Il dose ses hormones (TSH et T4 libre [T4L]) avant de l’envoyer voir le spécialiste.
Il fait la déclaration de grossesse.
Le médecin doit informer la patiente qu’une grossesse chez une dysthyroïdienne est une grossesse à risques mais que maintenant l’évolution est le plus souvent favorable grâce à un suivi particulier. Il annonce la nécessité de suivre les dosages hormonaux pendant la grossesse.
Il va lui expliquer le fonctionnement du réseau dans lequel elle trouvera le suivi médical intensif nécessaire à sa pathologie.
Toute patiente ayant une dysthyroïdie doit être suivie en début de grossesse par un endocrinologue.
Il l’adresse au réseau avec les informations nécessaires.
Le point de vue du gynécologue
Association rare, l’hyperthyroïdie concerne 0,2 % des femmes enceintes et la maladie de Basedow 1 femme enceinte/1 500 à 2 000. L’hypothyroïdie est rare pendant la grossesse (3 à 7 ‰) en raison de la baisse de la fécondité liée à l’hypothyroïdie (dysovulation et fausses couches) due à la diminution de la sex hormone binding globulin (SHBG), responsable de perturbations de la pulsatilité de la LH, à l’hyperprolactinémie associée et à la pathologie auto-immune.
Ces atteintes relèvent du spécialiste et plus particulièrement de l’endocrinologue. Ses particularités sont :
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■ interférences de la grossesse avec le processus auto-immunitaire de certaines maladies thyroïdiennes ;
■ choix thérapeutiques conditionnés par la grossesse ;
■ possibilité de retentissement sur le fœtus ;
■ modifications hormonales pendant la grossesse :
• augmentation des taux de TBG (thyroxine binding globuline) due à l’hyperœstrogénie,
• déficit en iode (augmentation clairance rénale et passage placentaire),
• augmentation volume thyroïdien (déficit en iode, hyperœstrogénie et action thyréotrophique de l’hormone chorionique gonadotrophique [hCG]),