26: Rééducation de la face et du cou chez le brûlé

Chapitre 26 Rééducation de la face et du cou chez le brûlé




Face


Partie antérieure de la tête, la face comporte les organes de l’ouïe et de la vue et les orifices des voies aériennes supérieures, de l’alimentation et de la communication. Elle est le moyen d’expression de l’émotivité, de l’identité et de la séduction. Habituellement découverte, elle est en permanence confrontée aux regards des autres. D’où son importance dans la vie de relation.


L’anatomie de la face permet de distinguer les muscles masticateurs (au nombre de quatre) des muscles peauciers (au nombre de dix-neuf).


Il existe une connexion intime de ces muscles peauciers avec la peau. Plats et minces, ces muscles sont exempts d’aponévrose, leur disposition est péri-orificielle, ce sont les muscles de la mimique, de l’ouverture et de la fermeture des orifices de la face.


On distingue les orifices actifs (oculaires et buccal) et les orifices passifs (les conduits auditifs externes et les narines).


Quelle que soit la localisation des brûlures, les complications cicatricielles (hypertrophie et rétraction) surviennent inéluctablement dès le deuxième degré profond [1], le premier degré et le deuxième superficiel guérissent dans la grande majorité des cas sans aucune séquelle.


Elles sont plus importantes et plus graves pour un deuxième degré profond traité par cicatrisation dirigée que pour un troisième traité par greffe dermo-épidermique. Au niveau de la face, les zones peu mobiles (front, pyramide nasale, menton) auront tendance à présenter une hypertrophie et les zones mobiles (paupières, zone génienne, lèvres) une rétraction [2, 3].





Rééducation


L’atteinte « face, cou et mains » par brûlure profonde affecte 22 % des brûlés adultes et il est associé dans 57 % des cas à d’autres brûlures qualifiées de brûlures très graves. D’où l’importance des traitements préventifs et curatifs des complications cicatricielles pour une meilleure réinsertion sociofamiliale.


Une fois les complications cicatricielles installées, ils ne sont curatifs que par la rééducation durant la phase inflammatoire. Il est impératif de souligner qu’ils ne font appel à la chirurgie réparatrice qu’à la maturation cicatricielle, c’est-à-dire plus d’un an après l’accident, sauf pour des complications fonctionnelles mettant en jeu la vue par lésion cornéenne (rétraction palpébrale), l’alimentation et/ou une éventuelle intubation par microstomie sévère. Dans ces deux cas, la chirurgie réparatrice intervient précocement.


Le traitement rééducatif s’appuie sur deux principes :


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Sep 21, 2017 | Posted by in GÉNÉRAL | Comments Off on 26: Rééducation de la face et du cou chez le brûlé

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