Chapitre 25 Syndactylie des doigts longs
L’incidence de cette malformation est d’une naissance sur 2 000 à 2 500 [1] avec une bilatéralité dans 50 % des cas. 10 % à 40 % des patients présentent des antécédents familiaux dont la transmission est autosomique dominante à pénétrance variable.
Les troisième et quatrième doigts sont les plus fréquemment affectés (57 %) puis l’espace D4/D5 (27 %)[2].
CLASSIFICATION
On distingue ainsi plusieurs types de syndactylies.
TECHNIQUE OPÉRATOIRE
Règles générales préalables
Les incisions digitales en zig-zag palmaires et dorsales en miroir décrites par Cronin [3] ont fait la preuve de leur efficacité sur la prévention des brides rétractiles.
Le dégraissage interdigital et des lambeaux triangulaires permet de minimiser le recours aux greffes complémentaires tout en améliorant l’aspect esthétique [4].
Reconstruction commissurale
Le lambeau rectangulaire dorsal est le plus souvent utilisé [5]. De multiples variantes ont été proposées (lambeau en oméga, triple lambeau dorsal…) mais le principe reste le même, à savoir, apporter dans le fond de la commissure une peau vascularisée expansible semblable à une commissure normale. La base de ce lambeau est en regard des têtes métacarpiennes puis il se prolonge jusqu’à la moitié de la face dorsale de P1, sans dépasser en largeur la moitié de la face dorsale de chaque doigt.
Dessin des incisions digitales
L’incision en zig-zag dorsale part du milieu du lambeau rectangulaire et se prolonge jusqu’à la matrice de l’ongle pour devenir rectiligne (figure 25.1a). Une incision palmaire est dessinée en miroir avec une base en « T » au niveau du point de descente du lambeau commisural. Ainsi, chaque lambeau en V palmaire vient combler la partie découverte par la levée du lambeau dorsal et inversement (figure 25.1b).