23. Strabisme de l’enfant


Strabisme de l’enfant




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Item 333. Strabisme de l’enfant




I Généralités


Le strabisme de l’enfant est fréquent et, peut, en l’absence de dépistage précoce et de traitement, aboutir à une amblyopie irréversible.


La fusion est l’élément clé du strabisme : c’est le réflexe psycho-optique qui intègre des informations séparées des deux yeux et parfois disparates en une seule image de l’environnement.


Le but de nos examens est de déterminer le niveau de coopération sensorielle binoculaire, classiquement répartie en trois stades : perception simultanée des images, fusion (amplitude de vergence fusionnelle) et stéréoscopie.


Dans le strabisme, l’image d’un objet tombe sur deux points non correspondants des rétines : la correspondance rétinienne anormale se développe.


Pour avoir une vision binoculaire normale, les yeux doivent avoir un bon développement visuel avec isoacuité, être alignés, avoir une même direction visuelle principale, et focaliser sur le même objet en même temps.


Pour maintenir l’alignement, les muscles oculomoteurs (six par œil) doivent fonctionner de manière coordonnée, le centre de cette coordination étant cérébral.


Dans le strabisme, chaque œil regarde à un endroit différent. De ce fait, chaque œil envoie au cerveau une image différente, et celui-ci réagira de manière différente selon les individus :



Dans tous ces cas, le patient aura une perception réduite de la profondeur.


Si la vision de l’œil dévié reste basse, on parle d’amblyopie – la suppression se fait à un âge précoce, la suppression de l’image trouble, constante et prolongée, se répercutant sur le cortex cérébral.



II Classification des strabismes



A Qui va développer un strabisme ?


Dans les formes précoces, il peut exister une anomalie fusionnelle avec déséquilibre du système des vergences (en excès ou en défaut). D’autres strabismes se développeront plus tardivement sur un déséquilibre du système d’accommodation–convergence, ou secondairement à une atteinte nerveuse (périphérique ou centrale) ou musculaire, ou bien suite à un traumatisme.


Ainsi, ce qui importe est l’âge d’installation du strabisme – quel que soit le sens de la déviation – et son rapport avec l’installation de la binocularité de même que sa constance.


Les strabismes s’installant précocement lors de la période d’installation de la binocularité (6 à 9 mois) représentent une pathologie à part entière, chaque œil travaillant pour son propre compte dans un système primitif dans lequel la coopération binoculaire ne se fera jamais.


Les ésotropies et exotropies précoces auront toujours une binocularité anormale sans fusion sensorielle avec correspondance rétinienne anormale.


Si l’enfant a une ésotropie ou une exotropie intermittentes, même précocement, il peut développer une expérience binoculaire et avoir une correspondance normale.


Les strabismes installés plus tardivement à un âge où la vision binoculaire est déjà installée peuvent évoluer de façon variable selon la solidité de cette vision binoculaire : la vision va rester normale lorsque l’enfant est totalement accommodatif, ou bien celui-ci va développer une neutralisation pour éviter la diplopie. Ce sont les strabismes partiellement accommodatifs.


On comprend mieux l’intérêt d’une classification des strabismes en sachant ce que l’on cherche à obtenir par nos traitements.


Nos objectifs sont :



Nous distinguerons de ce fait :


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Apr 23, 2017 | Posted by in OPHTALMOLOGIE | Comments Off on 23. Strabisme de l’enfant

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